A 9 heures 30 j'avais rencontré Florian Guilloux devant le drugstore Publicis, comme nous en avions convenu sur Facebook, pour converser à propos de René Cloërec, le musicien, cousin de maman.
Excellent contact. Nous avons bavardé une heure.
Florian est musicologue, spécialiste des musiques de film d'animation. Il donne des cours à la Sorbonne, et enseigne au collège. Il m'a paru très jeune, pourtant à la fin j'apprenais qu'il est papa de deux petites filles !
Florian m'a donné la photocopie d'un très bon article écrit par Stéphane Lerouge : René Cloërec, la traversée de ma vie.
Chacun de notre côté nous allons essayer de trouver du matériau sur l'énigmatique compositeur. Lui sur l'oeuvre, et moi sur la vie.
Tout ça pourrait bien faire naître un projet d'écriture commun. J'ai un titre !
J'avance bien dans la consultation des écrits de Suzanne. Aujourd'hui :
- ses articles (piges ?) dans la Revue des Voyages en 1925, sur La Madeleine, le Bois de Boulogne, la fondation de Sydney (!), les enceintes de Paris...
- sa monographie sur Rimbaud qu'elle publia quand elle prit sa retraite de la BN
- les deux magnifiques volumes (protégés dans des coffrets en carton) de l'anthologie Rimbaud dont elle écrivit la préface, vingt ans plus tard
A 20 heures je me suis rendue à l'invitation :
A part les habituels "soldats" de Nabe et Zoé l'hôtesse, je ne reconnaissais pas grand'monde.
Sauf Delfeil de Ton, bien sûr.
Des journalistes, disait-on. Beaucoup moins de jeunes que d'habitude.
Champagne et petits fours.
Quand j'ai voulu saluer Nabe avant de m'éclipser, il m'a fait : non, un moment !
Signe (connu) qu'il avait quelque chose à me dire.
Ca tombait bien, j'avais quelque chose à lui demander.
M'a pas laissé le temps de poser ma question, il me parlait déjà de Lisa Bresner !
M'a félicité pour avoir relevé l'hommage qu'il lui avait rendu dans un entretien avec un journaliste.
Bien sûr qu'il l'avait rencontrée souvent à Paris. M'a demandé si j'avais écouté son entretien radio avec des enfants (non).
Visiblement il voulait savoir si je savais comment Lisa était partie. Je lui ai fait comprendre que oui, car j'avais lu les témoignages de ses amis, et surtout son dernier roman : Pékin est mon jardin.
Il m'a dit son regret de ne pas avoir à l'époque ressenti l'urgence qu'il y avait à retenir Lisa, que son état s'était rapidement dégradé, l'alcool, la maladie, en dix-huit mois. Que sa personnalité lumineuse, sa beauté, ne laissait en rien présager sa fin tragique.
M'a dit qu'il partageait avec Lisa son obsession de la Chine. Qu'il allait parler encore et écrire sur ça, et sur Lisa.
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