Sous le titre "Un métier, des métiers", les journées d'étude organisées en inter-association (AAF, ABF, ADBS, ADBU), ont rassemblé les 28 et 29 janvier 2005, près de 300 participants à la BnF François Mitterand.
Les journées étaient organisées en sessions pour mettre en évidence suivant les thèmes, les spécificités et les convergences des différents métiers de la gestion de l'information et des connaissances.
Session 1 - Les coeurs de métier
Chaque métier du monde de l'information fonde sa légitimité sur des pratiques, des techniques, des publics. Cette session avait pour objectif l'identification pour chacun (archiviste, bibliothécaire, documentaliste), des bases d'un référentiel professionnel
Session 2 - Agir sur les pouvoirs
Plusieurs grands témoins sont venus faire part de leurs démarches pour la défense de la déontologie et des valeurs des métiers de l'information.
Session 3 - Les attentes des employeurs
Des employeurs ont mis en relief leurs attentes vis-a-vis des professionels de l'information.
Session 4 - Vivre la polyvalence
L'information est constituée de la juxtaposition de ressources qui conduisent de plus en plus souvent à multiplier les compétences nécessaires pour la maîtriser. Comment faire face ?
Session 5 - La demande sociale
Les professionnels doivent tenir compte d'une demande sociale qui se diversifie et oblige à adapter l'offre et les comportements professionnels.
Session 6 - Agir ensemble (Conclusion des journées)
Le programme détaillé avec les noms et affiliation des intervenants est sur le site de l'ADBS.
Voici un relevé personnel de quelques unes parmi les idées-forces exprimées par les intervenants :
Les trois métiers reposent sur un même socle : une cause juste au service de la démocratie. D'où le mouvement en préparation du débat législatif sur le droit d'auteur. Voir ma note sur le droit d'auteur dans la société de l'information.
La polyvalence (des métiers) va s'imposer de plus en plus. Les référentiels métier, la formation, la certification, vont devoir être revus et adaptés, une nouvelle fois. Ces réflexions et actions doivent être menées en commun par les associations professionnelles. Je me demande si l'effort consacré à ce type de travail n'est pas un peu vain et toujours voué à l'obsolescence rapide.
L'intégration des services et outils d'information entraîne celle des compétences, et la définition de nouveaux modèles professionnels. Par contre il a été assez peu question de travail en équipe, coopératif, de mise en commun de compétences différentes (voir travail en mode projet).
Les archivistes et bibliothécaires sont apparemment satisfaits de la qualité de la reconnaissance de leurs rôles d'acteurs culturels par la sociéte civile. A l'inverse les documentalistes (du privé) cherchent toujours leur retour en grâce à la sortie (?) d'une crise économique qui les a malmenés. Plusieurs intervenants conseillent au documentaliste en entreprise de sortir de son "bocal", de travailler en mode projet, de se tourner vers de nouvelles fonctions de type gestion de la qualité, gestion des risques, veille économique. A mon goût, le positionnement du documentaliste dans l'organisation de l'entreprise n'a pas été abordé de facon suffisante pendant cette manifestation.
Ces journées étaient très riches en informations et réflexions. Mon petit pot-pourri ci-dessus n'en reflète qu'une part infime. Si vous me lisez et que vous participiez aussi à ces journées, utilisez la fonction commentaire pour le compléter, merci.