51 notes dans la catégorie "Voyages"

[niguedouille] au bunraku

affiche d'un film...Il y a quelques semaines, on voyait dans Paris une affiche particulièrement hideuse annonçant ce qui semblait être un film western-samouraï américain.

Plusieurs fois j'ai eu envie d'arrêter les gens qui passaient comme moi à côté pour leur dire :

— mais c'est pas ça du tout bunraku, moi je sais ce que c'est bunraku !

Enfin, façon de parler !

En effet...

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[voyage] billet de départ

ce sera demain matin, le 8:13 ! retour jeudi 1er décembre Sur les rayonnages des bibliothèques, les fantômes prennent la place des livres empruntés. On glisse une fiche qui porte la description de l'ouvrage absent entre les volumes qui l'entouraient. On voit ça aussi sur les murs des musées, un petit carton parfois illustré d'un facsimile, qui signale un tableau enlevé pour un prêt à l'occasion d'une exposition à l'extérieur. Ça occupe le terrain. Ça rappelle et facilite ce qu'il faudra faire au retour de l'objet au sein de la collection : replacer le livre, le tableau.

Ceci est un billet fantôme pour garder la place de ceux dont l'idée m'a traversé l'esprit mais que je n'ai pas (encore) écrit. De l'esprit de billet, du rêve de billet. Il m'aidera à retrouver mes esprits quand je reviendrai dans quelques jours d'une belle balade anglaise (Bath, le Somerset, New Forest, le Sussex, Rye).


[extrait] la tentation d'une île

L'île Dumet ou Quatrebras-le-Diable, récits de Franc Mallet, éditions Memoria, 12 euros

Trois récits pour découvrir l'île Dumet. Le premier se passe vers 1840. Le second en 1950 et le troisième en 2005. Mais une seule île, toujours magique.

Franc Mallet : écrivain, éditeur et imprimeur de ses nombreux ouvrages dont beaucoup sur la presqu'île guérandaise et qu'il vend sur les marchés d'Asserac, Kercabellec, Kerinet, etc.

" J'ai retrouvé l'île Dumet, à une sauvagerie plus grande près, conforme à ce que j'en avais retenu et espéré. L'image même d'une vie à construire contre les tempêtes et renoncements.

En conséquence, elle ne peut disparaître ni décevoir. C'est non moins qu'une île au large de Piriac et Penbé, une île mentale.

L'île de toute vie à conquérir pour aller au bout de soi-même.

le jeudi 4 février 2005, fête de saint Blaise "

 


[météo, cinéma] il pleut sur nantes...

... enfin j'imagine qu'il pleuvait sur Nantes, ce matin

J'étais à Pont-Château (Pontchateau pour la SNCF) sous un crachin insistant, qui semblait ne devoir jamais s'arrêter en l'absence totale de vent. Capuches, parapluies, têtes baissées, flaques à éviter. Son nom en grandes lettres sur un pignon du centre culturel me rappelle que Pont-Château est la ville natale de Jacques Demy. J'avais oublié. On s'ébroue sous l'auvent du Leclerc, ça éclabousse jusqu'au présentoir des titres de Ouest-France : soleil, barbecues, piscines - la saison de tous les dangers. Au milieu des petites annonces placardées, je trouve enfin le programme de La Bobine. Soulagement, ce soir il y a Pater le film de Cavalier. Nous irons, la journée est sauvée et décidément placée sous le signe d'une cinéphilie obligée inspirée par la météo.

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[lu] les amours de voyage, recueil de récits de yaël könig

 aux éditions Yago, 260 pages, 18 euros

[ note de lecture pour les-agents-litteraires.fr ]

présentation du livre par l'éditeur en quatrième de couvertrue : "Partir, c’est changer de peau, changer de rythme, s’ouvrir à l’inconnu. En voyage, les inhibitions disparaissent. C’est alors que se produisent des rencontres qui peuvent changer une vie. En introduction, une réflexion sur l’amour et le voyage au fil des siècles. Suivent quinze témoignages authentiques de voyageurs d’aujourd’hui, confiant l’histoire d’amour éphémère ou éternelle qui a marqué leur vie. Ces passions mènent le lecteur de l’océan Pacifique à New York, dans les feux de l’Islande, des fins fonds de la Namibie à Téhéran, en escale aux Samoa ou encore sur le lac Titicaca" Avec le livre de Yaël König, j’ai eu l’impression de découvrir un genre de lecture nouveau et totalement original. Mais attention, il m’est déjà arrivé d’ignorer l’existence de pans entiers de la littérature pourtant déjà largement connus et répandus !
A la télé, l’illustration d’un thème à l’aide une série de témoignages est la forme courante que prennent les émissions de société en prime time, et les programmes de reportages sur les chaînes thématiques ; il n’est donc pas très étonnant et tout à fait légitime de retrouver ce format à l’écrit. Les mots font venir les images et l’imagination compense vite l’absence de photos couleurs ou de cartes géographiques.
Les Amours de voyage
n’est pas un roman, ni un recueil de nouvelles. Ce n’est pas un essai. C’est une sorte d’anthologie, sérieuse mais pas trop, distrayante surtout.
J’ai retrouvé le plaisir ancien de découvrir une collection oubliée de la Sélection du Reader’s Digest, ou d’Historia, un jour pluvieux dans une maison de location ou un hôtel de bord de mer. Un livre parfait pour les vacances, avec des histoires, des témoignages. L’écriture est plus journalistique que littéraire, mais cela convient bien au genre. Après tout il ne s’agit pas d’une anthologie de récits de passions exotiques écrits par des écrivains-poètes-voyageurs. Dans une longue préface sous forme d’étude, l’auteur explique le choix de son thème (et titre) avec les évocations de Loti, Nerval, Cendrars, Chatwin, Stevenson, et de quelques autres parmi de nombreux artistes-baroudeurs.

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[retour] comment twitter m'a sauver...

... et Mossieur Resse m'a doubler !

image de la publicité Chanel avec Audrey Tautou à Istanbul Hôtel Cornelia à Belek, Turquie, hier dimanche, quatre heures du matin, heure locale. L'amie golfeuse avec qui je partage la chambre vient de partir pour l'aéroport et l'avion charter qui la ramène à Nantes. La navette reviendra dans deux heures chercher les trois parisiens du stage. Bagages faits, ne pas me recoucher, ne pas me rendormir. Je ressort mon iPad du sac. Pas de nouveaux messages depuis la soirée, peu d'activité sur mon agrégateur de flux. Le tour des blogs que je lis régulièrement est vite fait et ne m'apporte pas la distraction nécessaire pour rester éveillée. Les minutes sont longues. Et puis soudain, Twitterific me sauve ! C'est quoi ce fil de jeux de mots laids mais hilarants qui prennent Frédéric Lefebvre pour tête de turc ? Je cherche pas à savoir. Le jeu qui dure apparemment depuis un certain temps déjà, est évident : déformer le titre d'une œuvre littéraire et le nom de l'écrivain, pour créer la cocasserie, l'absurdité qui font rire. Cinq heures trente. Pas vu passer cette dernière heure ! J'ai pas été très productive, seulement deux contributions, mais lire celles des autres et faire chauffer mes méninges pour trouver une bêtise à twitter, m'ont tenu parfaitement éveillée, et sans effort conscient. Juste le temps de descendre les sacs, prendre un café, et la navette de l'aéroport est là.

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