[paris, calet] 26, rue de la sablière,14è arrondissement

26 rue de la Sablière 75014 ParisCe devait être un simple statut facebook comme ils disent : regardez comme Paris c'est joli un dimanche de confinement ouvert, et comment je finis quand même par quitter mon canapé quand c'est pour faire du tourisme littéraire, surtout pour Henri Calet (1904-1956) !
En plus, c'est vraiment pas loin de chez moi...

Et puis des photos, en rentrant j'en avais trop, des choses à expliquer, des liens à faire... alors ce sera une petite note-chatouillis (teaser autrement dit) pour servir d'introduction à celle (à venir) qui parlera vraiment de Henri Calet, Je ne sais écrire que ma vie, essai biographique par Michel P. Schmitt, préface de Joseph Ponthus, PUL, mars 2021, 260 p. 20 euros.

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[masse critique, babelio] l'avantage, roman de thomas andré

Tristram, janvier 2021,  162 pages, 17 euros
lu pour l'opération Masse Critique de Babelio lien (on choisit un livre dans une liste de nouveautés, on reçoit le livre, on donne son avis sur le livre, on le partage)

4è de couv : Marius a seize ans, ou peut-être dix-sept. Il participe à un tournoi de tennis, l'été, dans le sud de la France. Il vit chaque partie avec une intensité presque hallucinatoire, mais le reste du temps, dans la villa où il séjourne avec ses amis Cédric et Alice, rien ne semble avoir de prise sur lui. Il se baigne. Il constate qu'Alice rapproche de lui ses jambes nues. Il accompagne Cédric le soir dans tes bars de la ville. Les événements se succèdent, moins réels que le vide qui se creuse en lui, jour après jour. Jusqu'à ce que Marius retrouve, sur l'immuable rectangle de terre battue, un nouvel adversaire...Dans l'Avantage, roman dépouillé et tendu à l'extrême, on perçoit un écho lointain des livres de Camus ou Hemingway : même écriture simple et directe, même importance acordée aux sensations. — Thomas André a vingt-neuf ans. L'Avantage est son premier roman.On dirait le sud : pins parasol, cigales, piscine, tennis club.
C’est le dix-septième été de Marius, un garçon énigmatique venu d’on ne sait où passer ses vacances avec on ne sait pas très bien qui (au début).
La tension tranquille qui sous-tend cet excellent premier roman de Thomas André nourrit sa singularité : L’Avantage n’a rien (ou pas que) d’un thriller psychologique à la Patricia Highsmith, ou Joncour (période U.V.), mais rien non plus d’un guide de préparation mentale pour sportifs !

Le narrateur est un jeune joueur de tennis amateur engagé dans un tournoi de plage.
Pas assez « dans le court », il perd au premier tour contre un adulte qui joue trop vite pour lui.
Ça ne l’embête pas plus que ça : il va pouvoir traîner au bord de la piscine de ses amis et les suivre dans leurs virées nocturnes bien arrosées.
Pourtant quand la juge-arbitre lui impose de remplacer un joueur forfait au deuxième tour, il n’ose pas refuser.

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[lu] vivonne, roman de jérôme leroy

à La Table Ronde, janvier 2021,lien 416 pages, 22 euros

4è de couv : Alors qu’un typhon dévaste l’Île-de-France, l’éditeur Alexandre Garnier contemple le cataclysme meurtrier depuis son bureau, rue de l’Odéon : une rivière de boue coule sous ses fenêtres, des rats surgissent des égouts. Le passé aussi remonte à la surface. Devant ce spectacle de fin du monde, Garnier se souvient de sa jeunesse et surtout de son ami, le poète Adrien Vivonne, auteur entre autres de Danser dans les ruines en évitant les balles. Garnier a publié ses livres avant que celui-ci ne disparaisse mystérieusement en 2008, il y a presque vingt ans. Qu’est devenu Vivonne ? Partout en Europe, la « balkanisation climatique » sévit et les milices s’affrontent tandis que la multi plication des cyberattaques fait craindre une Grande Panne. Lancé à la poursuite de Vivonne, Garnier essaie de le retrouver avant que tout ne s’effondre. Est-il possible, comme semblent le croire de plus en plus de lecteurs dans le chaos ambiant, que Vivonne ait trouvé un passage vers un monde plus apaisé et que la solution soit au coeur de ses poèmes ? — Jérôme Leroy, né à Rouen le 29 août 1964, est un écrivain français auteur de romans, de romans noirs, de romans pour la jeunesse et de poésie. Ancien professeur à Roubaix, il publie son premier roman en 1990, pour lequel il reçoit le Prix du Quartier latin. Lauréat de nombreux autres prix : Prix du Polar jeunesse (2008), Prix de l'Académie française (2010), Prix Michel-Lebrun (2012), Prix des Collégiens du Doubs (2013), Prix NRP de littérature jeunesse (2013-2014), Prix littéraire des Maisons Familiales Rurales du Maine-et-Loire (2014), Prix Jean-Claude Izzo (2014), Prix spécial du jury des collégiens Livre-Franche (2014), Prix des lecteurs Quai du Par 20 Minutes (2014), Prix Rive Gauche à Paris (2017), il est également l'auteur de nombreuses préfaces. Dilemme : Jérôme Leroy est-il déjà ou non un écrivain culte, chéri de la presse littéraire et des blogueuses livres ?
Si la réponse était oui, je me retirerais discrètement de la compétition des notes de lectures, chroniques et critiques qui avalanchent déjà.
Vivonne vient de sortir et on en parle beaucoup. Tant mieux.
Je ferai donc comme si la réponse à ma propre question était : non, pas assez encore. Et si je me trompe c'est encore mieux.

Un roman encapsulé : le prologue et l'épilogue enveloppent hermétiquement, sphériquement, l'histoire sur près de cent ans de l'amitié-jalousie-rupture entre un poète et son éditeur.
Tous deux sont nés en 1964, devenus amis d'enfance. À leur maturité, Adrien Vivonne et Alexandre Garnier vivent de façon très différente les soubresauts de la civilisation occidentale : cataclysmes climatiques, chaos politique, économique et social, violences insurrectionnelles, en attendant le grand shut-down définitif.

[rappel : en passant la souris sur l'image à gauche, vous pouvez lire la quatrième de couverture]

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[lu] alice, disparue : roman de dominique paravel

Serge Safran éditeur, février 2021,lien 224 pages, 17 euros 50

4ème de couv : Rien ne semble plus satisfaire Aude : sa vie à Lyon, son mari, son métier… Une douleur jamais guérie revient la hanter, la disparition de son amie Alice, quarante ans auparavant. Que s’est-il donc passé en 1976, à Venise, où Aude avait rejoint Alice, étudiante aux beaux-arts ? Pourquoi cette fille passionnée, idéaliste, a-t-elle disparu du jour au lendemain, laissant un vide que rien ni personne n’a pu combler ? Aude décide de mener l’enquête, contre la volonté de ses proches. Alternent alors les souvenirs de sa jeunesse, qui n’ont d’autre référence  que Venise, une vie de bohème dans un palais abandonné, et un retour dans la Sérénissime d’aujourd’hui. Une confrontation entre passé et présent qui met à jour les failles de la personnalité d’Aude et dévoile une Alice sous un autre jour que celui idéalisé par le temps. L’histoire d’une amitié forte et singulière, à travers la vie d’une communauté de jeunes, dans les années soixante-dix et une Venise qu’aucun des protagonistes n’a pu oublier, tissée de rêves et de violences… — Dominique Paravel a vécu son enfance à Lyon, et plus de vingt ans à Venise. Nouvelles vénitiennes, son premier livre, a bénéficié d’une excellente critique, d’un fort soutien des libraires et obtenu plusieurs prix tout comme Uniques, son premier roman ainsi que son deuxième, Giratoire, prix Cazes de la Brasserie Lipp, en 2016. Tous ses livres sont en édition de poche, chez Pocket.Je ne suis jamais retournée à Venise.
Ch
aque fois que j’ai failli l’apercevoir, dans un film où dans un livre, j’ai détourné les yeux. ”

Aude se raconte : à soixante ans, elle vient de décider enfin de se pencher sur son passé, de le ranimer après s’être appliquée à tout oublier.
S’il n’est pas trop tard, elle veut retrouver Alice, son amie d’enfance et de jeunesse.
Elles avaient vingt ans quand elles se sont perdues au printemps 1976.
Elles venaient de passer quelques mois dans une colocation étudiante installée dans un palais vénitien vétuste.
C’est Alice qui avait fait venir Aude : “ À Venise, il y a toujours des histoires, rejoins-moi ! ”

Alice, disparue de Dominique Paravel est un roman ensorceleur au charme acide, sur l'empreinte d'une amitié rompue mais jamais oubliée, avec Venise en décor somptueux et vénéneux, les années rouges en Italie, la lutte armée ouvrière, la bohème étudiante...

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un grand merci à Serge Safran pour ce SP (pas sollicité !)

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[jaseries] pour en finir avec 2020

où il sera question de vœux, de brouillard, d'Henri Calet, de Proust et de Man Ray

brouillard, shadow, creative commons 4.0 BY-NC restons calmes,
avançons tranquillement,
et sortons du brouillard, ensemble

Comment ça, ils ne sont pas très optimistes mes vœux pour 2021 ?
Mais si !

J'ai oublié où j'ai entendu ça ces derniers jours, c'était repris d'un slogan en anglais je crois (keep calm and carry on, ou ressemblant), mais j'ai trouvé que c'était sage, engageant, et serein ; j'ai rajouté le brouillard...

Quant à 2020, c'est du passé, n'en parlons plus, comme dans la chanson.

Allez, on y croit ! Bonne année !

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[carnet] reconfineries, novembre 2020

où il ne sera que peu question d'actualité sanitaire, mais de gentils fantômes, et d'un blog oublié  :::  pas tout à fait des jaseries,lien ni un journal de (re)confinement, juste des miettes pour m'en souvenir plus tard ou pas  :::  aussi, l'occasion un peu sournoise de recycler d'anciennes notes (suivre les liens !)

Donc, pour les visiteurs/lecteurs du futur : après avoir été confinés le 17 mars,lien déconfinés le 11 mai, nous étions reconfinés le samedi 31 octobre pour une durée minimum de 4 semaines (qui sera allongée de 2 in fine)

samedi 31 octobre — j'écris sur le grand rézosocial (cliquer sur les images pour les voir plus grand) :

La Séparation du Couple, Max, cimetière Montparnassepas beaucoup de vert dans mon km2 autorisé, heureusement (litote) le cimetière montparnasse restera ouvert cette fois
ceci n'est pas une tombe, c'est un monument, mais j'ai eu beau tourner autour je n'ai pas trouvé le nom du sculpteur, juste une petite plaque qui indique que l’œuvre a été restaurée par la mairie de paris ; la sculpture est toute proche de la tombe discrète de Wolinski ; en cherchant le nom de l'artiste, j'ai aperçu, bien protégée, une modeste offrande florale : trois pétales rose-rouge (de quoi ?) maintenus par un caillou

Des lecteurs cultivés m'ont apporté une réponse : c'est une ancienne sculpture du Jardin du Luxembourg, déplacée pour cause d'obscénité (!). Intitulée La Séparation du couple, elle est signée d'un simple pseudo : Max (le sculpteur reste non identifié).
Pour moi la sculpture aurait bien illustré une nouvelle de Poe (mais laquelle ?), en fait il y bien celle de Maupassant, La Tombe (justement).

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note : j'emprunte sans son autorisation à Olivier Hodasava l'usage du séparateur ::: que je trouve infiniment plus élégant que mon pourtant très cher point virgule

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[carnet] jaseries automnales (septembre - octobre 2020)

où il sera question de sorties empêchées, de chambres à garder, de cages, et de quelques livres pour s'évader

Hotel Apollinaire, 39 rue Delambre 7514 Paris“ Ma chambre a la forme d'une cage ”
(à fredonner avec le petit accent swing de China Forbes !)

Depuis hier, grâce à Joseph Ponthus-Le Gurun(1) sur facebook, je sais d'où viennent la plupart des mots étranges du refrain de la chanson de Pink Martini (Je ne veux pas travailler, album Sympathique, 1997).
En 2017, j'avais zappé l'excellent articlelien de Gérard H. Goutierre pour Les Soirées de Paris, le blog  : “ Apollinaire ne veut pas travailler, il veut fumer . Tout y est pourtant bien expliqué et illustré !

Pour les réfractaires aux liens click and read, je recopie d'abord le poème(2) Hôtel de Guillaume Apollinaire, puis les paroles du refrain des musiciens de Portland, OR :

Ma chambre a la forme d’une cage / Le soleil passe son bras par la fenêtre / Mais moi qui veux fumer pour faire des mirages / J’allume au feu du jour ma cigarette / Je ne veux pas travailler — je veux fumer / Apollinaire, 1913

Ma chambre a la forme d’une cage / Le soleil passe son bras par la fenêtre / Les chasseurs à ma porte / Comme les p’tits soldats / Qui veulent me prendre / Je ne veux pas travailler / Je ne veux pas déjeuner / Je veux seulement l’oublier / Et puis je fume / Pink Martini, 1997

La surprise (pour moi) est jolie et valait bien une petite jaserie (pour vous).
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1. Joseph Ponthus-Le Gurun a par ailleurs laissé entendre récemment que Henri Calet ne serait pas absent de son prochain livre, suspens... JPLG est l'auteur très remarqué de À la ligne (note de lecture du 9 janvier 2019), grand connaisseur d'Apo.
2. Hôtel  été mis en musique par Francis Poulenc avec quatre autres poèmes d'Apollinaire (Banalités, cinq mélodies pour voix et piano, 1940).

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[masse critique, babelio] la faucille d'or, roman d'anthony palou

éditions du Rocher, septembre 2020,lien 160 pages, 16 euros
lu pour l'opération Masse Critique de Babelio lien (on choisit un livre dans une liste de nouveautés, on reçoit le livre, on donne son avis sur le livre, on le partage)

4è de couverture : En reportage dans le Finistère, cette « fin de la terre » de son enfance, un journaliste quelque peu désabusé, s'intéresse à la disparition en mer d'un marin-pêcheur. Une manière d'oublier sa femme et son fils, qui lui manquent. Préférant la flânerie à l'enquête, David Bourricot peine à chasser ses fantômes et boucler son papier, malgré les liens noués avec des figures du pays : la patronne du bistrot où il a ses habitudes, un peintre nain, double de Toulouse-Lautrec, ou encore Clarisse, la jolie veuve du marin-pêcheur. Retrouvera-t-il, grâce à eux, le goût de la vie ? Roman envoûtant, porté par des personnages fantasques et poétiques, La Faucille d'or allie humour et mélancolie, dans une atmosphère qui évoque à la fois l'univers onirique de Fellini et les ombres chères à Modiano. — Anthony Palou est chroniqueur au Figaro. Auteur de Camille (Prix Décembre 2000) et de Fruits et légumes paru en 2010 (Prix Des Deux Magots, Prix Bretagne, Prix La Montagne Terre de France). La Faucille d'or est son troisième roman.Après être passée sans me ménager d'un poids lourd de la rentrée littéraire à l'autre (Eric Reinhardt, Emmanuel Carrère, Hervé Le Tellier, Richard Russo, Véronique Olmi, Franck Bouysse, etc.) j'avais envie d'une lecture plus tranquille, plus populaire... mon choix s'est porté sur La Faucille d'or d'Anthony Palou à cause du titre de la chronique du Télégramme (de Brest) : “ Tranche de vie à Penmarc'h ”.
Et justement ça tombait bien, il figurait dans la liste Masse critique de Babelio : je l'ai demandé, je l'ai eu !

Par snobisme je ne conviens pas facilement de mes (parfois) mauvais goûts littéraires. Plutôt que de les assumer bravement, je suis souvent assez faux-cul pour les dissimuler sous des explications alambiquées, pour “ voir ” des sous-textes, des doubles fonds, des ambitions cachées, là où il n'y en a peut-être pas.
Faute avouée, donc j'espère à demi pardonnée, mais maintenant ça va pas être facile d'expliquer que cette fois, m'attendant à un petit roman noir de terroir et de détente, j'ai déniché un poignant récit de milieu de vie ratée, le sombre portrait d'un homme sans illusions, à bout de course. C'est pourtant ça, exactement ça.

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[lu, un peu vécu] comédies françaises, roman d'éric reinhardt

Gallimard, collection Blanchelien, août 2020, 480 pages, 22 euros

4è de couv : Fasciné par les arcanes du réel, Dimitri, jeune reporter de vingt-sept ans, mène sa vie comme ses missions : en permanence à la recherche de rencontres et d’instants qu’il voudrait décisifs. Un jour, il se lance dans une enquête sur la naissance d’Internet, intrigué qu’un ingénieur français, inventeur du système de transmission de données qui est à la base de la révolution numérique, ait été brusquement interrompu dans ses recherches par les pouvoirs publics en 1974. Les investigations de Dimitri l’orientent rapidement vers un puissant industriel dont le brillant et sarcastique portrait qu’il en fait met au jour une «certaine France» et le pouvoir des lobbies. — Eric Reinhardt est l'auteur de huit romans, parmi lesquels Cendrillon (Stock, 2007) et L'amour et les forêts (Gallimard, 2014), prix Renaudot des lycéens et prix Roman des étudiants France Culture - TéléramaDimitri Marguerite, 27 ans, est correspondant à l'AFP. C'est un rêveur. Il est persuadé qu'un hasard prodigieux lui fera recroiser la fille étrange et fascinante entre'aperçue à Madrid, puis à deux reprises à Paris. Cela tourne à l'obsession. Un rêveur, et un railleur. Il dit et écrit ce qu'il pense : par exemple quand il s'intéresse à l'expressionnisme abstrait américain ; ou un peu plus tard à la manœuvre d'un grand capitaine d'industrie français qui en 1974, a privé la nation d’une invention majeure, et par conséquent de la possibilité de faire jeu égal avec les États-Unis, voire de viser une position de leader dans la révolution numérique contemporaine naissante.
Au moment de publier ses notes, Dimitri meurt dans un stupide accident (?) de la route, aux environs de Trégastel.
Le roman commence comme ça, et finit aussi comme ça.

Dans les médias on présente le Éric Reinhardt nouveau comme une enquête sur le fiasco de l'Internet français. C'est un raccourci accrocheur qui ne rend pas vraiment justice au foisonnement de ce gros roman passionnant, étonnant, parfois irritant, mais véritablement réjouissant !

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[remembrance] le jour où j'ai gagné le prix babelio...

picnic Babelio, juillet 2012, parc BercyÇa serait pas un effet collatéral du confinement, cette bouffée de nostalgie et d’apitoiement (même amusé) sur soi-même ?
Ou plus simplement, un petit coup de revenez-y, que je viens de prendre en plein plexus, en allant sur la page que Babelio consacre à la prochaine édition 2020lien de son prix littéraire ?

Histoire d'illustrer leur initiative, les organisateurs ont repêché dans leurs archives cette photo (que j'avais complètement oubliée et peut-être même jamais vue ?) sur laquelle je brandis fièrement un diplôme Prix Babelio (1).

Remettons les choses à leur place : en 2012, il s'agissait d'un prix pour rire, un prix pour la convivialité ; un petit concours de nouvelles proposé aux membres du réseau Babelio, dont le thème était la rencontre ; toujours est-il que j'avais gagné et que j'étais pas peu fière, trop heureuse, ce jour-là sous les arbres du Parc Bercy ! Pour un coup d'essai... (je n'ai jamais réitéré l'exercice depuis).

Évidemment, tant qu'à faire puisque je l'ai retrouvée, je la ressors... soyez indulgents, c'est gentillet, mais il y a dedans quelques éclats dystopiques qui font actualité aujourd'hui !
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1. Dommage qu'à l'époque, le port du masque n'ait pas été imposé !

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