21 notes dans la catégorie "dorothee"

[actu] à pisser de rire

C'est sans vergogne et avec beaucoup de plaisir et d'admiration, que j'emprunte à mes vieux amis blogueurs, le Noble Vieillard Facétieux  (pour l'illustration) et la belle Dériveuse (pour le texte), leurs beaux regards ironiques et tendres sur l'inénarrable épisode urinaire d'un été ripoux :

Le directeur d'Air-France interdisant ses avions à Depardieu

Pipi " Qui, dans l'urgence, n'a pas fait pipi derrière une voiture, un arbre, ou  même dans le soufflet entre deux wagons lorsque les contrôleurs avaient omis d'ouvrir les toilettes du train. C'est moins courant que toutes les crottes de chien que ne ramassent pas les maîtres ; on a le droit d'y glisser au risque d'une entorse.
Le pied, c'était quand je pissais sur les pissenlits hors de ma caravane. J'étais en osmose avec le cosmos. Enfant j'avais toujours été fascinée par les paysannes qui faisaient debout, écartant leurs jupes afin d'arroser la salade. J'ai aimé André Gide parce qu'il avait écrit ce plaisir de se soulager dans la campagne. J'imagine le Pied de Nez de Gérard Depardieu qui l'a fort*, en réponse au veto de l'hôtesse de l'air. "

* le nez, pas le pied !


[météo, cinéma] il pleut sur nantes...

... enfin j'imagine qu'il pleuvait sur Nantes, ce matin

J'étais à Pont-Château (Pontchateau pour la SNCF) sous un crachin insistant, qui semblait ne devoir jamais s'arrêter en l'absence totale de vent. Capuches, parapluies, têtes baissées, flaques à éviter. Son nom en grandes lettres sur un pignon du centre culturel me rappelle que Pont-Château est la ville natale de Jacques Demy. J'avais oublié. On s'ébroue sous l'auvent du Leclerc, ça éclabousse jusqu'au présentoir des titres de Ouest-France : soleil, barbecues, piscines - la saison de tous les dangers. Au milieu des petites annonces placardées, je trouve enfin le programme de La Bobine. Soulagement, ce soir il y a Pater le film de Cavalier. Nous irons, la journée est sauvée et décidément placée sous le signe d'une cinéphilie obligée inspirée par la météo.

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[kyrielle] ... bout d'ficelle, selle de ch'val, ch'val de course, course à pied...

d'Odilon Redon à Topor en passant par Dorothée Blanck et Jacques Sternberg (billet avec extraits inside et liens à cliquer)

L'Oeuf, 1985 - Odilon Redon (1840-1916) - Lithographie sur Chine appliqué sur Vélin, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie Dans la première salle de la rétrospective Odilon Redon au Grand Palais, devant les dessins d"imagination au fusain (Les Noirs), j'ai dit à mon amie Laurence :
on dirait... Topor...
Topor, ou Gourmelin, ou surtout, les auteurs de bande dessinée de science-fiction d'aujourd'hui comme l'a écrit Nabe qui s'y connait mieux que moi en dessinateurs, mais que je trouve sévère. D'abord l'antériorité... Les dessins de Redon sont de la seconde moitié du XIXè ! Ensuite l'humour très moderne des légendes qui accompagnent les lithos. Elles sont du peintre lui-même, et m'ont fait penser aux titres et sous-titres des tableaux Magritte. Preuves que l'artiste ne prenait pas ses propres démons et souffrances trop au sérieux, ce qui l'a certainement sauvé de la folie. Par exemple celle qui accompagne un des Sciapodes :
“ La tête le plus bas possible, c'est le secret du bonheur. ”

Si j'ai pensé à Roland Topor, c'est sans doute parce que j'étais en train de lire un récit de Dorothée Blanck qui en parle, et qu'il a illustré la plupart des recueils de contes étranges de Jacques Sternberg (extraits dans la suite du billet).

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[citation] the look, par dorothée blanck

Dorothée Blanck et Jacques Sternberg

 “ ... qu'on se le dise, il faut pleurer. C'est bien ce que je ne savais pas faire quand je jouais la comédie. Je revois toujours ma soeur, elle avait ce don. Il suffisait qu'elle mette la tête sur l'épaule de quelqu'un, et dans la seconde de grandes larmes coulaient, suprême séduction dont j'étais jalouse.
Les plus beaux yeux que j'ai vu sont ceux du docteur Emilie Costantini, mais j'aurais aimé avoir le regard de Lauren Bacall, et comme amant son Humphrey Bogart, quoique avec Sternberg, en photo, nous n'en étions pas loin... ”

 

>> voir aussi le billet “Dorothée Blanck" de Charles Tatum sur son blog : le vieux monde qui n'en finit pas


[friends] deux femmes ?

court-métrage de Jean Antoine Charest, avec Lucie Muratet et Dorothée Blanck (interprétation et dialogues), Festival Off-Courts Trouville 2005

Deux femmes ? Si il y a un point d'interrogation dans le titre du film (aussi du billet), c'est que la réponse est dans la question ! Non, il n'y a qu'une femme, une seule, mais laquelle ? La jeune femme qui s'interroge, s'inquiète de son avenir, s'imagine vieillissante ? Ou bien la femme âgée qui se revoit jeune, et se répond à elle-même ?
Pour moi c'est la même, et c'est Dorothée, jeune et vieille à la fois, que je connais un peu pour l'avoir rencontrée quelques fois...

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[vu] l'or du duc, film de jacques baratier et bernard toublanc-michel

Dorothée Blanck, "Bayadère" dans l'Or du Duc, film de J. Baratier, 1965 J'avoue : c'était ma première séance... à la Cinémathèque.
Ca faisait évidemment longtemps que je devais y aller !
J'y ai vu hier soir le délicieux L'Or du Duc (1965, noir et blanc). Film dit invisible pour des raisons obscures que n'a pas voulu expliciter Diane Baratier, la fille du réalisateur, présente à la projection (peut-être la double signature à la réalisation ?).
Film non restauré donc, car non exploitable...

Et pourtant... une distribution brillantissime et rare dans les premiers rôles (Claude Rich, Jacques Dufilho,  Monique Tarbès) comme dans les seconds  (Danièle Darrieux, Daniel Emilfork, Anny Cordy, Elsa Martinelli, Pierre Repp, etc.)

Dès la scène d'introduction, j'ai eu un choc : dans le rôle de La Bayadère dont les ondulations sont fatales au Maharadjah joué par Pierre Brasseur : Dorothée Blanck, la belle Dériveuse ! Un gros plan magnifique sur son visage... Elle fait d'ailleurs d'autres apparitions surprises au long du film.

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[lu] une chambre pour un moment, roman de dorothée blanck

Denoël, 1991, 224 pages, 14 euros sur amazon J’ai des doutes. Sur la catégorisation « roman » en couverture.
Ou alors : c’est la vie de Dorothée Blanck qui est un roman...
Voilà, oui c’est ça, et c’est aussi pourquoi j’ai reconnu si facilement dans ces pages la femme qui me parlait un beau matin de juin dernier sous les arbres au bord du port de l’Arsenal.

La narratrice a cinquante ans.
Une femme se penche sur son passé, ou plus exactement, une femme vit douloureusement une rupture, au jour le jour, et à la lumière de tout ce qu’elle a déjà vécu.
Elle décide d’écrire sa douleur, de se servir de l’encre et des mots pour se battre et survivre.
Pourtant les dernières pages la montrent apaisée et adoucie, dans une relation d’égale à égal enfin dégagée de toute lutte sexiste, avec l’homme dont elle a fait pourtant un portrait peu flatteur.
Dactylographié pendant les longs mois que dure la rupture, ce livre sera le solde de tout compte d'une liaison, délivré à l’amant par la maîtresse.

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[lu] profession : mortel, fragments d'autobiographie de jacques sternberg

Profession : mortel - Les Belles Lettres, janvier 2001, 348 pages, 19 euros J'ai failli intituler ce billet : rendez-vous au paradis des auteurs mal aimés !

C'est la belle et nostalgique formule finale de la lettre que Walter Lewino écrivit pour saluer son ami Jacques Sternberg, disparu le 11 octobre 2006 à 83 ans - voir le site dédié à l'écrivain 

Ce jour-là, Sternberg avait effectivement rejoint Roland Topor qui l'attendait là-bas (ou là-haut) depuis un moment déjà, clope au bec et rigolard.
Le Noble Vieillard Facétieux, lui, les fait toujours poireauter, en bloguant tout seul dans son coin heureusement terrestre !

Cela faisait un moment qu'il m'intriguait ce Sternberg. Maintenant, il me fascine : drôle de bonhomme, drôle de vie, drôle de mort.

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[témoin] la retraite, selon dorothée blanck

Dorothée Blanck, modèle, comédienne, professeur de yoga, écrivain, retraitée " Même avec mes vieux amis, j'ai maintenant une vie virtuelle, nous prenons des nouvelles les uns des autres à travers nos blogs respectifs, fini les cafés où l'on traînait un après-midi entier, un déjeuner mensuel au Sélect où chez Lipp.

Gare si un jour je ne vois pas une illustration de leur existence sur le Net !

La retraite tire en peau de chagrin l'idée d'offrir un verre, que sera-ce dans quelques temps avec ce qu'on nous réserve de restrictions, et la santé qui fout le camp à deux vitesses, il n'y aura plus d'infirmières ni de médicaments sauf pour certains quartiers. "

copie du billet du mercredi 26 mai 2010 sur le Journal d'une dériveuse (Dorothée Blanck)

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