25 notes dans la catégorie "Actualité"

[notre-dame] extraits du journal intime de marc-edouard nabe

Pas d'illustration, pas d'image : on en voit trop depuis hier 15 avril 2019 vers 19 heures.

Je l'ai déjà fait plusieurs fois ici : illustrer un événement par des extraits tirés du Journal intime de Marc-Edouard Nabe qui s'y rapportent ou le rappellent ; parce que je les trouve pertinents, ou impertinents, tout simplement beaux, superbement écrits et génialement évocateurs même (surtout ?) avec le recul du temps.
Les quatre volumes (3915 pages) couvrent les années 1983 à 1990 ; à la fin de chaque tome (Nabe's Dream, Tohu-Bohu, Inch'Allah, Kamikaze) : un formidable index (noms de personnes, de lieux, d’œuvres, personnages, etc.).
Rien de plus facile que de les utiliser pour retrouver les pages où Nabe parle de Notre-Dame de Paris : un jour de Pâques il y a trente ans, une procession du 15 août, une messe de minuit en 1987...

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[dépêches] un mort chasse l'autre

où il sera question de Roger Grenier, Gérard Bourgadier, François-Henri Désérable (l'heureux intrus dans la série), et Jean d'Ormesson... mais pas de Johnny H. (ajout en hommage, le 6 décembre)

L'Union Nationale Culture et Bibliothèques Pour Tous dispose d'une importante équipe de rédacteurs bénévoles qui se consacrent à l'édition d'une revue littéraire et d'un site d'analyses bibliographiques : la revue des Notes Bibliographiques et le site "l'hebdodesnotes ".

Hier j'avais fini de peaufiner mes 3000 signes pour la page Actualités/Auteurs dans le numéro double de janvier-février 2018 de la revue mensuelle Notes bibliographiques.lien

Un dernier lustrage, et hop, j'envoie le travail à mes rédacs cheffes, avec la page Evénements et la page Prix de même calibre dont je suis aussi responsable, et quelques vignettes pour illustrer le tout.
A temps et même en avance pour le bouclage de lundi prochain, nickel chrome, je pouvais partir tranquille sur mes terres.

Ce matin, patatras, un Immortel est mort.

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[lu] 2017 l'élection improbable, recueil collectif

2017 L'élection improbable, La Tengo Éditions,lien sous la direction d'Arnaud Viviant, mai 2016, 212 pages, 16 euros

en 4éme de couverture : Qui ira à l’Élysée en 2017 ? Un an avant le scrutin, tout est ouvert, rien n’est inenvisageable. Le pire ou le meilleur, l’absurde et le cocasse, le probable comme l’improbable. Notre système politique est si mal en point qu’on a le sentiment qu’un simple coup de dés pourrait l’abolir. C’est dans ce contexte que nous avons demandé à onze écrivains, tous plus ou moins proches de la revue Charles, d’imaginer l’élection.   Tous s’en sont donné à cœur joie. Qui sera élu ? Alain Juppé ? Marine Le Pen ? Thomas Piketty ? Rachida Dati ? Ou bien, ou bien... Les dés de la fiction roulent sous vos yeux hallucinés. Faites vos jeux. Entrez onze fois dans le rêve ou le cauchemar de la prochaine présidentielle.  11 Politiques fictions sous la direction d'Arnaud ViviantCe que les sondeurs, oracles, et autres statisti-ciens-ciens du jeu politique n'avaient pas encore osé faire (ou faisaient sans nous dire), eux l'ont fait :
battre les cartes, les jeter en l'air, et piocher avec gourmandise et talent pour composer des attelages électoraux peut-être improbables, mais (presque) jamais impossibles.

Les onze auteurs : Marie Desplechin, Jérôme Leroy, Thomas Legrand, Frédéric Ciriez, Arnaud Viviant, Maël Renouard, Jérémy Collado, Basile Panurgias, Johann Zarca, Antoine Bello, Jean-Noël Orengo.

Leurs personnages : pour ne citer que les plus étonnants, Thomas Picketty et Alfred Garcia ; pour tous les autres voir les colonnes politiques de votre quotidien préféré, ou les plateaux des chaînes d'info continue d'ici à mai 2017.

Résultat : un malicieux recueil de onze politiques fictions qui fera un cadeau clin d’œil bien sympa pour la fin d'année ; et pour vous-même bien sûr aussi : vous auriez tort de passer à côté de ce petit plaisir plus littéraire que politique, plein de jolies surprises !

Dans la suite, mini analyses de mes textes préférés (choix difficile), avec extraits...

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[prix] l'année où j'avais lu le goncourt, le renaudot...

et peut-être le Flore, le Fémina...

Prizebooks15710Pour le Goncourt, je triche un peu : je l'avais acheté la semaine dernière sur le conseil d'Hervé Bienvault sur son blog Aldus, et j'en suis, le jour de l'annonce chez Drouant, à la page 133 sur 634... Comme je ne ferai pas de note de lecture pour L'Art de la guerre d'Alexis Jenni (lisez plutôt celle d'Hervé Bienvault), voici mes premières (bonnes) impressions à chaud. Ça commence plutôt classique et sobre par un chapitre d'exposition et d'introduction pour chacun des deux personnages centraux. Mais dès le troisième chapitre dans lequel le narrateur explique sa dégringolade sociale, conjuguale et professionnelle, le rythme change, le ton aussi. Epastrouillant. Descriptions hyper réalistes de la préparation, depuis les courses jusqu'au service, d'un dîner très... carné (lecteurs végétariens s'abstenir). Du Francis Bacon littéraire. Quelque chose comme l'impression que m'avait faite Michel Tournier avec son Tiffauges.

Mais pour le Renaudot, vous m'êtes témoins, chers lecteurs, que je l'avais acheté, lu et chroniqué avant le jour R !  C'est vrai qu'avec Limonov d'Emmanuel Carrère c'était un peu la chronique d'un prix annoncé et pas volé.

J'ai lu aussi Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine Le Vigan (j'ai bien aimé ce roman dont je conseille la lecture à mes amies mais je ne ferai pas de note de lecture). Cela ne me choque pas qu'elle n'ait pas reçu l'un des deux grands prix littéraires, mais je lui donnerais bien le Fémina comme prix de consolation !

Et pour le Flore, j'ai un candidat chouchou : Patrice Lelorain pour Revenants. Je croise les doigts...


[radio, actu] sombre dimanche

ce dimanche 9 janvier, j'assistais en direct du Théâtre du Rond-Point à l'émission 3D, journal hebdomadaire de Stéphane Paoli sur france inter

Bons Baisers de Manault - chroniques de Manault Deva sur France Inter, éditions Equateurs, octobre 2010, 18 euros J'ai pas fait de photo. Une ambiance radiophonique c'est pas très photogénique, et l'actualité du jour l'est encore moins.
Pour illustrer mon billet, j'ai choisi de réchauffer la couleur de ce triste dimanche avec le Rose Baiser de la belle Manault Deva, piquante croqueuse chroniqueuse de l'émission...

Avant d'ouvrir le micro, Stéphane Paoli  annonçait que le contenu prévu de l'émission allait être bouleversé.
Jean-Michel Ribes venu le rejoindre pour son mot d'accueil,  semblait pareillement préoccupé des retombées que la mort des deux otages français au Niger, pourraient avoir sur les opinions, la montée de la peur, et de l'islamophobie.

Suivait le journal de 12 heures depuis la Maison de la Radio : l'échec sanglant de l'opération militaire et la mort des deux jeunes otages français de Niamey, le carnage de l'Arizona, la mort accidentelle stupide d'un adolescent fauché par un TER sur un passage de voies en gare.
Pour l'innacceptable. Pour finir, les résultats du foot.

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[siné] y a pas à chier, on est mieux vivant que mourant...

"nom de dieu de bordel à queue de putain con : pourquoi à moi et pas à Val ?" - dessin (presque posthume) du 9 juin 2010 Je vous rassure : Bob Siné va mieux... il est rentré chez lui.
Pendant son absence son chat était tombé malade.
Normal, c'est un chat de Siné.

Et depuis, comme avant, Siné continue de semer sa zone, chaque semaine, sur la Toile...
Cette semaine
, il dégoise : la mort de Bigeard, les Bleus, la réforme des retraites, entre autres.

Retrouvez l'indispensable, l'inaltérable, l'inénarrable Bob Siné, chaque mercredi :

http://lazone.sinehebdo.eu


[coup de boule] audio, visio... idiots ?

"Quand j’étais plus jeune, j’avais un walk-man et un casque rivé sur les oreilles et mes parents me le reprochaient."

image volée sur google Ce matin j'avais du mal - pour une raison encore inexpliquée - à déposer comme je le souhaitais, un commentaire sur le billet du jour de David Abiker  d'où j'ai extrait l'exergue ci-dessus.

Alors j'ai décidé d'en faire un billet ici !

Ce sera ma contribution (hors-sujet, je préviens) au grand ramdam médiatique du jour : l'espèce de mutinerie ubuesque des Bleus, hier au Mondial de Foot !

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[mémoire] de gaulle, par mon père en 1940

dessin au fusain, 1940, Charles Bayard - cliquer sur l'image pour agrandir juin 1940, Paris envahi...  Mon père, 20 ans alors, est ouvrier et se forme au dessin industriel.

" Mon goût, pour le dessin en général, datait de plusieurs années déjà et j'agrandissais au fusain, à la craie ou à la plume, des photos d'artistes vedettes à la mode, ou de familiers, mes parents, Gaby…

Mon « chef d'oeuvre » fut, en octobre 1940, un portrait du Général De Gaulle que personne ne connaissait alors « de visu ». Je l'avais extrait d'une photo de groupe du Ministère Raynaud, de juin, sur la page froissée d'un journal enveloppant des légumes ! Agrandi au fusain, photographié avec mon minuscule appareil Eljy-Lumière, j'en diffusais autant que je pus de petits tirages 24x36.

Ce portrait s'est, cinquante ans plus tard, promené quelques années, d'exposition en exposition, dans toute la France, avec une masse d'autres souvenirs gaullistes. "

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[extrait, bloy] boucher un trou

mise à jour du 1er février 2016 : j'ai retiré l'illustration d'origine de ce billet pour ne plus payer de droits d'exploitation d'une pièce d'art visuel protégée (ici la peinture de René Magritte : The False Mirror). Pour plus d'explications sur ce retrait, lire mon article du 1er février 2016 lien.

  Carre" Dans ma précédente Exégèse des Lieux Communs, il y a dix ans, je me suis occupé des trous qu'on peut faire, surtout à la lune, m'efforçant de démontrer l'inhérence de l'idée de trou à l'idée de prospérité dans l'esprit de beaucoup d'hommes respectables.

Mais tout n'est pas dit. Quand on a fait son trou, il faut le boucher pour que les vagabonds n'y pénètrent pas. C'est l'instinct des fourmis et de certains coprophages. Fort bien, seulement avec quoi le boucher efficacement, sinon avec ce qu'il y a de plus puant, de plus repoussant et de plus impénétrable ? Le meilleur bouche-trou c'est la conscience des honnêtes gens. "

In: Léon Bloy, Exégèse des lieux communs (nouvelle série), XIII Boucher un trou, vers 1880