44 notes dans la catégorie "Actu"

[danah boyd] please, please, please...

Dear Media, Back The F*** Off Newtownlien
social media scholar, youth researcher & advocate | Microsoft Research, NYU Media Culture & Communication, Harvard Berkman Center | zephoria@zephoria.org New York, NY · http://www.zephoria.org/thoughts/
10:36 PM - 16 Dec 12

Je propose une traduction à l'arrache de l'article d'opinion que danah boyd, punk-sociologue américaine spécialiste de la communication des jeunes et des réseaux sociaux, vient de poster sur son blog, pour dénoncer le harcèlement médiatique des proches des victimes à la suite du massacre de Newtown.

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[débat] moi je crois pas !

... que la loi de numérisation des livres indisponibles du XXe siècle soit une loi scélérate, une sinistre mascarade, un trompe l’œil législatif, etc.

#sdl2012Avant l'ouverture du Salon du Livre il y avait cette semaine à Paris un forum spécialisé consacré à la numérisation.lien J'ai assisté à la table ronde animée par le rédac chef de Livres Hebdo sur le contenu de cette fameuse loi du 1er mars 2012.lien A ma surprise l'assistance était clairsemée et malgré tout ce qu'on a lu dans les médias, il n'y a pas eu de contradiction apportée aux exposés des cinq intervenants (ministère de la culture, BnF, éditeurs). S'attendaient-ils à un accueil plus polémique ? Le ton de leurs conclusions semble le suggérer...

— c'est une petite loi de rien du tout qui ne mérite pas les levées de bouclier suscitées à sa promulgation...

— elle est circonscrite à son objet (naîvement je croyais cela valable pour toute loi) — elle est strictement bornée chronologiquement — elle n'impacte pas le futur — elle est transitoire et n'aura plus aucune raison d'être en 2071 au plus tard

— il n'y a pas confiscation de droits — le droit moral attaché aux oeuvres est inaltérable — les droits d'exploitation ne seront pas cédés, ils seront exercés pour le compte des auteurs ou de leurs ayants droit — un auteur pourra retirer son oeuvre du dispositif à tout moment

alors, beaucoup de bruit pour... quoi ?

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[regrets] bye bye old england

extrait du mur de miniatures goole images pour 'old england'Old England fut un petit grand magasin bien parisien créé en 1867 par le directeur des achats du... Bon Marché ! Un concept store de l'époque dédié au bonheur des dames et des messieurs entichés du chic des Sujets de Sa Gracieuse Majesté la Reine Victoria.

Quand même, drôle d'idée que cette boutique en plein Paris affichant fièrement le commerce de vieilleries britanniques.
A Londres, un anglais aurait-il eu l'idée de baptiser son magasin Vieille France ?

Mais dupe ou pas de l'origine de l'appellation Old England, une fois poussées les lourdes portes en acajou, on était pris par le charme de la décoration tout en boiseries, du bel escalier central et des comptoirs massifs. Un cadre parfait pour les kilts, duffle-coats, et autres lodens et shetlands depuis longtemps ignorés et moqués par les descendants du Swinging London. Ces derniers temps les tentatives pour rajeunir l'esprit Old England en attirant les créateurs, avaient surtout fait valser les étiquettes.

Un incendie suspect a ravagé l'intérieur du magasin en janvier. Il n'y aura pas de soldes monstres pour saluer la fermeture de Old England.  Paix à ses cendres.


[débat] quel travail voulez-vous ?

aux éditions Les Arènes, 250 pages, janvier 2012, 18 euros 50 — En avril 2011, Radio France a lancé une enquête sans équivalent sur le thème du travail. Le but ? Inviter les auditeurs à raconter ce qu’ils vivent, ce qu’ils ressentent et ce qu’ils attendent du travail sous deux formes : une question ouverte « Que veut dire pour vous travailler aujourd’hui ? » et un questionnaire. L’intérêt des auditeurs pour cette enquête fut immédiat, témoignant de l’enjeu du sujet. Six mille d’entre eux ont répondu au 88 items du questionnaire et une bonne part ont accepté de livrer leur témoignage, révélant les représentations, les rêves, les craintes et les réflexions que suscite le travail. Comme pour la série des Paroles de, les arènes se sont associées à Radio France pour mettre en valeur et diffuser ce matériau. Une sociologue, un psychologue et un philosophe analysent les résultats de ce questionnaire dans un livre qui fait alterner la réflexion et les témoignages. Les dessins d’un humoriste émaillent ce tableau inédit de la France au travail.En m’inscrivant à la journée-événementsic organiséefort bien par Radio France au théâtre du Rond-point, je ne m’attendais pas, mais pas du tout, à y voir et à y entendre  deux candidats déclarés à l’élection présidentielle : François Hollande... et Marine Le Pen !

Et Cécile Duflot, François Chérèque, Pierre Laurent, pour ne citer que les plus médiatiques de ceux qui se sont succédé tout l’après-midile soir aussi, mais je n’y étais plus devant une salle comble, attentive et passionnée.

J’ai vraiment apprécié ce grand mezze bien balancé entre les tables rondes d’experts (sociologues, psychiatres, syndicalistes, etc.), les interventions des politiques venus plancher sur le sujet, et les lectures de témoignages d’auditeurs ayant participé à l’enquête. Ils étaient très bien Ariane Ascaride et Philippe Torreton, mais ça aurait eu de la gueule d’inverser les rôles et de faire lire des bouts de vie de travailleurs par Hollande, Duflot et Le Pen !

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[actu] à pisser de rire

C'est sans vergogne et avec beaucoup de plaisir et d'admiration, que j'emprunte à mes vieux amis blogueurs, le Noble Vieillard Facétieux  (pour l'illustration) et la belle Dériveuse (pour le texte), leurs beaux regards ironiques et tendres sur l'inénarrable épisode urinaire d'un été ripoux :

Le directeur d'Air-France interdisant ses avions à Depardieu

Pipi " Qui, dans l'urgence, n'a pas fait pipi derrière une voiture, un arbre, ou  même dans le soufflet entre deux wagons lorsque les contrôleurs avaient omis d'ouvrir les toilettes du train. C'est moins courant que toutes les crottes de chien que ne ramassent pas les maîtres ; on a le droit d'y glisser au risque d'une entorse.
Le pied, c'était quand je pissais sur les pissenlits hors de ma caravane. J'étais en osmose avec le cosmos. Enfant j'avais toujours été fascinée par les paysannes qui faisaient debout, écartant leurs jupes afin d'arroser la salade. J'ai aimé André Gide parce qu'il avait écrit ce plaisir de se soulager dans la campagne. J'imagine le Pied de Nez de Gérard Depardieu qui l'a fort*, en réponse au veto de l'hôtesse de l'air. "

* le nez, pas le pied !


[art] quand la télé dépasse la réalité

et la fiction, par la même occasion...

émission du lundi 27 septembre 2010 sur France 3 - Murakami à Versailles : où en est l’art contemporain ? Alors que l’exposition Murakami déchaîne les polémiques au Château de Versailles, il est temps d’envisager une forme de bilan. L’art contemporain s’est-il engagé dans une voie sans issue ? S’agit-il d’un non-art ou bien conserve-t-il sa légitimité ? L'autre... soir (ou jamais), Frédéric Taddeï recevait Jean-Jacques Aillagon (ancien ministre, président de l'établissement public du Château de Versailles), Laurent Fabius (ancien ministre, député, amateur d'art), Nicolas Bourriaud (ancien co-directeur du Palais de Tokyo, critique d'art) et Marc-Edouard Nabe (écrivain, peintre, musicien) pour un débat sur l'art contemporain.
Plus exactement, la question posée était : Versailles, galerie d'art contemporain ?

Jusque là rien que de très banal. Sauf que, pour qui a lu L'Homme qui arrêta d'écrire, la rencontre en direct d'un auteur avec deux personnalités qui lui ont inspiré des personnages, un décor, et une scène majeure dans son roman : ça ne manquait pas de piquant.

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[citation] flaubert, le bohémien et le bourgeois

C'est l'écrivain Gabriel Matzneff qui illustre un billet sur le démantèlement des camps Rom en ce mois d'août, par l'extrait suivant d'une lettre de Gustave Flaubert à George Sand (le 12 juin 1867) :

Flaubert « Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de Bohémiens qui s’étaient établis à Rouen. Voilà la troisième fois que j’en vois. Et toujours avec un nouveau plaisir. L’admirable, c’est qu’ils excitaient la Haine des bourgeois, bien qu’inoffensifs comme des moutons. Je me suis fait très mal voir de la foule en leur donnant quelques sols. Et j’ai entendu de jolis mots à la Prudhomme. Cette haine-là tient à quelque chose de très profond et de complexe. On la retrouve chez tous les gens d’ordre. C’est la haine qu’on porte au Bédouin, à l’Hérétique, au Philosophe, au solitaire, au poète. Et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m’exaspère. Du jour où je ne serai plus indigné, je tomberai à plat, comme une poupée à qui on retire son bâton. »


affaire des films Etaix - délibéré du 26 juin 2009 : happy end !

Sur le blog de la Cinémathèque Française [lien], Serge Toubiana annonce la bonne nouvelle :

"Le Tribunal de Grande Instance a déclaré ce matin la nullité du contrat qui liait Pierre Etaix à la société Gavroche Productions, ainsi que l'irrecevabillité de la partie adverse contre la Fondation Groupama Gan pour le Cinéma, à laquelle il était reproché d'avoir procédé à la restauration de Yoyo en 2007. Gavroche Productions qui demandait 1,4 million d'euros de dommages et intérêts à la Fondation Groupama Gan, considérant que cette restauration constituait un préjudice à l'exploitation du film, a donc été débouté de ces poursuites. Le TGI a condamné Gavroche Productions à verser dix mille euros de dommages et intérêts à la Fondation Groupama Gan pour procédure abusive. "

Etaix, photo Le Soir (St)

photo illustrant l'article de Nicolas Crousse pour Le Soir [lien]

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