44 notes dans la catégorie "Actu"

[mmxx] an nouveau, blog rechapé neuf, vœux

Tadam. J'ai longtemps cherché quoi écrire ici pour accueillir dignement la troisième décennie du XXIè siècle.
Heureusement, je me suis avisée à temps qu'elle ne commencerait que l'an prochain, le 1er janvier 2021 ! Ça me laisse le temps...  alors en attendant, j'ai choisi de changer de look (de blog). Rien de bien révolutionnaire, que du cosmétique, mais je me suis sacrément fait peur quand il a fallu cliquer sur “Appliquer” pour lancer le relooking des 850 et quelques articles (depuis décembre 2004) et leurs 3300 commentaires environ.
J'ai pas fouillé dans tous les recoins, il y aura sans doute encore du ménage à faire par ci par là.
Voilà. C'est mon petit cadeau (inutile comme il se doit) de nouvel an.

Par contre je souhaite très fort que mes vœux ne soient pas complètement inutiles et que 2020 (même pas palindrome, pfff !) vous comble, vous apaise, ou dépasse vos espérances, selon vos désirs.

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[rentrée littéraire] le livre que je ne voulais pas écrire, d'erwan larher

Quidam éditeur, août 2017,lien 268 pages, 20 euros

Je suis romancier. J’invente des histoires. Des intrigues. Des personnages. Et, j’espère, une langue. Pour dire et questionner le monde, l’humain. Il m’est arrivé une mésaventure, devenue une tuile pour le romancier qui partage ma vie : je me suis trouvé un soir parisien de novembre au mauvais endroit au mauvais moment ; donc lui aussi.Ce livre-là, j'en ai parlé avant de l'avoir lu...(et non, j'ai pas honte, pas du tout !)
Je faisais du prosélytisme larherien depuis un bout de temps déjà, bien avant l’Événement, mais ça a pris des proportions quasi pathologiques quand j'ai compris qu'il allait finalement l'écrire, ce Livre.

J'ai trouvé le temps long, d'autant que les librairies à l'ouest de l'ouest n'ont pas été approvisionnées le jour L (L comme Larher et comme Livre, le 17 août 2017) : scandale, discrimination ! Envieuse, j'ai vu s'abattre sur internet, en pleine canicule, une belle drache d'avis enthousiastes et émus de celles et ceux qui l'avaient déjà lu (pluie d'étoiles serait plus poétique, mais j'aime la pluie qui mouille) !
Mais ça y est, je l'ai, je l'ai lu, et je ne me dédis pas : Le livre que je ne voulais pas écrire est un livre à lire, absolument, à garder, à relire.

Exceptionnellement, je n'ai pas pris de notes en lisant : je me suis laissée porter, emporter, malmener, effrayer, rassurer, réconforter, consoler (un comble), par Erwan Larher, cet écrivain, cet homme (exprès je ne mets pas d'adjectifs, il seraient trop faibles ou bêtement culculs (sorry Erwan)) que nous avons été si près de perdre le vendredi soir 13 novembre 2015, au Bataclan.

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[interlude, milos, retour ] j'aurais voulu mais j'ai pas pu...

faire un joli diaporama... Milos le vaut bien et plus encore, mais je ne pouvais pas prendre de photos à cause de mes doigts qui pétillent !

J'explique le plus succinctement possible : depuis la fin du traitement folfox, s'est installée une séquelle fort peu sympathique, la neuropathie périphérique (doigts mains et pieds) induite par l'oxaliplatine lien. La faculté est réaliste et peu optimiste : il faudra du temps, beaucoup de temps, pour que cet inconvénient invalidant s'atténue et espérons-le disparaisse complètement.


vue depuis ma chambre au Nefeli Sunset, Milos, Cyclades. (c) tilly / smartphoneA part deux trois tentatives laborieuses sur mon vieux smartphone, je n'ai cette fois pas de quoi composer l'album photos d'une escapade dorée, douce et reposante.
Restent les souvenirs immatériels et les mots pour remplacer les images.
Milos est une île sagement belle, qui ne se prend pas pour Mykonos, ni pour sa voisine superlative Santorin. Pas d'ostentation, pas de maniérisme, de la douceur et beaucoup de charme. Un développement touristique raisonnable, équilibré, réussi. Moins qu'ailleurs en Grèce, voit-on des constructions inachevées, abandonnées, et c'est un très bon signe.

Dans l'avion du retour, hier, je me disais tant pis pour les photos, ça ne manquera à personne d'autre qu'à moi et à quelques ami.e.s généreusement indulgent.e.s.
Et puis poster des images idylliques en bleus et blancs, et des couchers de soleil, aurait eu un air d'inconscience, d'indifférence, en ces heures tragiquement perturbées.

Un peu plus tard, avec le taxi qui nous ramenait à la maison en début de soirée, on est passés par Duroc, au milieu des débris de mobilier urbain laissés par les casseurs après le passage de la manifestation "sociale" du jour. Stupeur. Incrédulité. De nombreux passants, voisins, et curieux prenaient en photo les tags sur les murs, les vitrines cassées, les abris bus saccagés, les pansements d'urgence appliqués sur les grandes baies de l'hôpital des Enfants malades pour éviter qu'elles n'éclatent sur la tête des piétons juste en-dessous.

Alors à ce moment là, j'ai pensé que mes non-photos cycladiques auraient fait un contre-poison appréciable à l'effet de ce spectacle désolant (mais limité et uniquement matériel) qui vient s'ajouter au reste. Dommage.


[niguedouille, 11/01/15] mon premier discours d’opinion

photo républicaine, et symbolique elle aussi ! cliquez sur l'image pour la voir plus grand, elle le vaut bien ;)
(c) Martin Argyroglo

Dimanche 11 janvier, il est 13:00. Je remonte la rue des Pyrénées vers le lieu de rendez-vous fixé par des amis avant de rejoindre le parcours de la marche.

Je ne porte pas encore le dossard (ventrard ?) JSC format A4 que je réserve pour tout à l’heure, dans le défilé. Juste un badge bricolé que je n’ai pas quitté depuis jeudi, épinglé à la pochette de poitrine de ma parka d’où dépassent quelques beaux crayons à papier choisis avec soin pour l'occasion.

Qu’est-ce qu’il fait beau ! Les rues sont encore vides, les véhicules de secours de la Croix-Rouge se mettent tranquillement en place.

Un grand type descend la rue face à moi. On va se croiser, il aperçoit mes insignes, je souris, mais ça ne se passe pas du tout comme je pensais... Pas vraiment menaçant, mais sévère et imposant, il m’arrête pour me sermonner :
— Y’a pas que Charlie, Madame, moi ça me fait gerber ce slogan, ça me met en colère, je suis pas d’accord.

Loin, très loin d’être une polémiste aguerrie, là, je ne pouvais pas reculer et refuser l’affrontement. Avant d’avoir prononcé un mot, j’affichais aux yeux de tous ce que mon contradicteur pensait être mon opinion, toutes mes opinions.

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[tradition] le cochon de l'année

comme l'an dernier lien.... un petit cochon rose dans la décoration florale du concert du Nouvel An à Vienne ! mais maintenant je sais grâce à ma belle-soeur originaire de Linz que c'est un sujet en massepain, porte bonheur du jour de l'an en Autriche — Gruss Gott und Prosit Neujahr !!!

 

à 12:55 sur la video de la première partie du Concert du Nouvel An 2015 à Vienne
ne cliquez pas sur l'image (sauf pour l'agrandir)... c'est une photo (de vidéo), pas une vidéo !

 

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[baston] monsieur salatko, citez toutes vos sources, bordel !

Hier matin un ChroMed de France Inter (chroniqueur médias — sic, chez Pascale Clark) a négligemment mais très péremptoirement cité Marc-Edouard Nabe lien comme étant : “l’écrivain antisémite d’extrême droite”. Point. Pas de développement. Aucune réaction des autres journalistes présents, ni de l'animatrice. Il était évidemment question des apparitions de l’écrivain sur le plateau télé de Frédéric Taddeï, et surtout de la plus récente où il annonçait la prochaine publication de son trentième livre lien d’environ mille pages, et son règlement de comptes avec Dieudonné et Soral.
Moi, je suis juste lectrice. Donc je lis.
Nabe lien a écrit des pages par multi dizaines de milliers et n’a jamais été condamné ni pour ses écrits, ni pour autre chose. Je pense avoir lu environ 60% de ce qu’il a écrit, hors presse. Alors de deux choses l’une. La première, je ne sais pas lire. La seconde, ce dont il est si souvent question et qui sentirait le soufre se trouve dans ce que je n’ai pas lu. Et la troisième c’est que je suis antisémite et d’extrême droite à l’insu de mon plein gré.

Un écrivain aussi détestable devrait au moins être à l’abri du plagiat. Or il semble bien que malgré sa réputation sulfureuse, l’œuvre de Nabe soit souvent la cible de démarqueurs en mal d’inspiration. Paradoxal, non ?
Par exemple, ceci que Nabe a écrit en 1993 : Nuage (Le Dilettante). Je l’ai lu en 2008 lien et tant aimé que j’en connais toujours par cœur les deux dernières pages 60-61 (ne vous inquiétez pas trop pour ma santé mentale : ce sont les deux seules pages de Nabe que je puisse réciter mot à mot).

Alors quand j’ai lu les pages 268-269 de Folles de Django, roman d’Alexis Salatko (2013, Robert Laffont), j’ai toussé très fort.
Bien sûr ce n’est pas un copié-collé mot pour mot du texte de Nabe sur la mort de Django Reinhardt. C'est du démarquage, mais Alexis Salatko ne cite aucunement Nuage de Marc-Edouard Nabe parmi les ouvrages qui l’ont inspiré et qui sont listés à la fin de son livre !

Vouloir que toutes les sources soient citées, et/ou remerciées, et toujours, relève sans doute du wishful thinking...
Peut-être aussi suis-je trop naïve, et la création littéraire actuelle est-elle beaucoup plus souvent que je ne le crois une reprise non reconnue et dégradée de chef-d’œuvres oubliés. Sans doute. Peut-être.

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