Previous month:
mai 2020
Next month:
novembre 2020

2 notes en septembre 2020

[masse critique, babelio] la faucille d'or, roman d'anthony palou

éditions du Rocher, septembre 2020,lien 160 pages, 16 euros
lu pour l'opération Masse Critique de Babelio lien (on choisit un livre dans une liste de nouveautés, on reçoit le livre, on donne son avis sur le livre, on le partage)

4è de couverture : En reportage dans le Finistère, cette « fin de la terre » de son enfance, un journaliste quelque peu désabusé, s'intéresse à la disparition en mer d'un marin-pêcheur. Une manière d'oublier sa femme et son fils, qui lui manquent. Préférant la flânerie à l'enquête, David Bourricot peine à chasser ses fantômes et boucler son papier, malgré les liens noués avec des figures du pays : la patronne du bistrot où il a ses habitudes, un peintre nain, double de Toulouse-Lautrec, ou encore Clarisse, la jolie veuve du marin-pêcheur. Retrouvera-t-il, grâce à eux, le goût de la vie ? Roman envoûtant, porté par des personnages fantasques et poétiques, La Faucille d'or allie humour et mélancolie, dans une atmosphère qui évoque à la fois l'univers onirique de Fellini et les ombres chères à Modiano. — Anthony Palou est chroniqueur au Figaro. Auteur de Camille (Prix Décembre 2000) et de Fruits et légumes paru en 2010 (Prix Des Deux Magots, Prix Bretagne, Prix La Montagne Terre de France). La Faucille d'or est son troisième roman.Après être passée sans me ménager d'un poids lourd de la rentrée littéraire à l'autre (Eric Reinhardt, Emmanuel Carrère, Hervé Le Tellier, Richard Russo, Véronique Olmi, Franck Bouysse, etc.) j'avais envie d'une lecture plus tranquille, plus populaire... mon choix s'est porté sur La Faucille d'or d'Anthony Palou à cause du titre de la chronique du Télégramme (de Brest) : “ Tranche de vie à Penmarc'h ”.
Et justement ça tombait bien, il figurait dans la liste Masse critique de Babelio : je l'ai demandé, je l'ai eu !

Par snobisme je ne conviens pas facilement de mes (parfois) mauvais goûts littéraires. Plutôt que de les assumer bravement, je suis souvent assez faux-cul pour les dissimuler sous des explications alambiquées, pour “ voir ” des sous-textes, des doubles fonds, des ambitions cachées, là où il n'y en a peut-être pas.
Faute avouée, donc j'espère à demi pardonnée, mais maintenant ça va pas être facile d'expliquer que cette fois, m'attendant à un petit roman noir de terroir et de détente, j'ai déniché un poignant récit de milieu de vie ratée, le sombre portrait d'un homme sans illusions, à bout de course. C'est pourtant ça, exactement ça.

Lire la suite "[masse critique, babelio] la faucille d'or, roman d'anthony palou" »


[lu, un peu vécu] comédies françaises, roman d'éric reinhardt

Gallimard, collection Blanchelien, août 2020, 480 pages, 22 euros

4è de couv : Fasciné par les arcanes du réel, Dimitri, jeune reporter de vingt-sept ans, mène sa vie comme ses missions : en permanence à la recherche de rencontres et d’instants qu’il voudrait décisifs. Un jour, il se lance dans une enquête sur la naissance d’Internet, intrigué qu’un ingénieur français, inventeur du système de transmission de données qui est à la base de la révolution numérique, ait été brusquement interrompu dans ses recherches par les pouvoirs publics en 1974. Les investigations de Dimitri l’orientent rapidement vers un puissant industriel dont le brillant et sarcastique portrait qu’il en fait met au jour une «certaine France» et le pouvoir des lobbies. — Eric Reinhardt est l'auteur de huit romans, parmi lesquels Cendrillon (Stock, 2007) et L'amour et les forêts (Gallimard, 2014), prix Renaudot des lycéens et prix Roman des étudiants France Culture - TéléramaDimitri Marguerite, 27 ans, est correspondant à l'AFP. C'est un rêveur. Il est persuadé qu'un hasard prodigieux lui fera recroiser la fille étrange et fascinante entre'aperçue à Madrid, puis à deux reprises à Paris. Cela tourne à l'obsession. Un rêveur, et un railleur. Il dit et écrit ce qu'il pense : par exemple quand il s'intéresse à l'expressionnisme abstrait américain ; ou un peu plus tard à la manœuvre d'un grand capitaine d'industrie français qui en 1974, a privé la nation d’une invention majeure, et par conséquent de la possibilité de faire jeu égal avec les États-Unis, voire de viser une position de leader dans la révolution numérique contemporaine naissante.
Au moment de publier ses notes, Dimitri meurt dans un stupide accident (?) de la route, aux environs de Trégastel.
Le roman commence comme ça, et finit aussi comme ça.

Dans les médias on présente le Éric Reinhardt nouveau comme une enquête sur le fiasco de l'Internet français. C'est un raccourci accrocheur qui ne rend pas vraiment justice au foisonnement de ce gros roman passionnant, étonnant, parfois irritant, mais véritablement réjouissant !

Lire la suite "[lu, un peu vécu] comédies françaises, roman d'éric reinhardt" »