[lu] armen, récit de jean-pierre abraham (1967)
[carnet] mes jaseries de décembre

[carnet] mes jaseries de novembre

jaserie : subst. fém. [ʒɑzʀi], [-a-] ; synon. de babillage. La jaserie avant le langage est la fleur Qui précède le fruit (Hugo, Légende, t. 4, 1877, p. 857)

couleur du mois ; in: http://images.math.cnrs.fr/le-traitement-numerique-des-images.html>> la grande jaserie du mois

Ben y'en a pas. Déjaserais-je déjà ?

Me voilà le premier jour du mois (décembre), samedi, il est midi ; une chaîne d'info continue à la télé entretient mon malaise, ma maussaderie ; ce n'est même plus la stupeur du samedi précédent, c'est un mal être diffus qui s'installe, en continu lui aussi.

Et le même jour vers dix sept heures ; alors que le grabuge devient apocalyptique à Paris, le message incrédule de Clément-FIls pour qui la journée commence à Toluca (Mexique) : “ vous êtes dehors ? quelle image ! ”

Je sais, il faudrait sortir malgré tout, aller au cinéma, voir une expo, ou alors lire du Vialatte comme le conseille judicieusement l'excellent Laurent Gourlay.
Sinon c'est place à l'à-quoi-ça-rime de faire-ci, de faire ça.

Je n'en voudrais à personne de filer lire ailleurs des propos plus positifs...
J'ai quand même glissé dans la suite quelques liens en partage comme on faisait au début des blogs ; le partage ça semble bien naïf et candide, très ouichfoul, mais lorsque j'imaginais il y a quelques semaines tenter de redonner un peu de peps à mes petits billets, c'est surtout à ça que je pensais.

>> rognures (de l'anglais short cuts)

Je suis allée pour des rencontres littéraires, deux fois à la Maison de la poésie,lien deux fois à l'hôtel littéraire Le Swann,lien et une à l'Hôtel de Massalien... Quand on aime les beaux quartiers (et les livres), les lieux d'histoire, faut en profiter...

La première fois à la MDLP, c'était pour une lecture de Vingt minutes de silence d'Hélène Bessette (1918-2000). Il y a peu de temps que j'ai découvert les rééditions au Nouvel Attila ou Léo Scheer de cet auteur oubliée (oui, je sais, accords bancals, exprès).
Il est facile de se rendre compte du talent de LNB7 rien qu'en ouvrant ses romans poétiques. Mais je n'arrivais pas à entrer dans son travail fortement lié à sa psyché troublée et troublante.
La mise sur scène très réussie, avec Anaïs de Courson, Claudine Hunault (accompagnées par le musicien Cédric Jullion), était formidablement éclairante sur les intentions de l'écrivain que je n'avais pas su lire.
Depuis j'ai fait un nouvel essai avec Histoire du Chien. Encore un échec, encore plus cuisant qu'avec Vingt Minutes. J'attendrai une seconde chance, avec peut-être une mise en paroles et musique de cet étrange opus.
Je pensais à un autre écrivain oubliée, Catherine Guérard, beaucoup plus accessible à mon avis. Que sa Renata n'importe quoi dont j'ai parlé ici en 2013, ferait un beau monologue pour une belle comédienne !

Deuxième fois à la MDLP (jolie scène impasse Molière, près de Beaubourg, très fréquentée). Cette fois c'est plus abordable intellectuellement. Fabrice Caro (aka Fabcaro) est connu (pas par moi) pour ses bandes dessinées. Le discours est son deuxième roman. Un comédien lit des extraits, c'est drôle et tendre, un peu absurde, ça fait texte pour un seul en scène d'humour, plus que roman. Puis l'auteur vient sur scène, se laisse interroger par une jolie journaliste, et avec sa maladresse, sa timidité non feinte mais adroitement assumée, son look artiste gentiment post soixantuitard, met tout le monde dans sa poche !

Première fois au Swann pour les écrivains dans la Grande Guerre avec Laurence Campa, Ariane Charton, Antoine Compagnon et Frédéric Vitoux qui évoquent tour à tour Guillaume Apollinaire, Alain Fournier, Marcel Proust et Louis Ferdinand Céline.
Du beau monde que ce soit parmi les vifs ou les morts. Une petite assistance un peu entre-soi (universitaires, éditeurs, peu de lecteurs). J'ai pu vérifier que je n'avais pas écrit trop de bêtises dans mon petit hommage à Apollinaire dans la revue Notes Bibliographiques du mois de novembre. Un peu étrange de voir Proust parmi les écrivains de la guerre de 14 ? Antoine Compagnon explique qu'il a intégré dans son œuvre les transformations que la guerre a amenées dans la langue, la société, le roman, le style (pour spécialistes !).

Deuxième fois au Swann : Yann Quéffelec, pour son récit Naissance d'un Goncourt. L'écrivain est un très bon conteur d'anecdotes. " Écrire  pour avoir un prix, c'est la fin de tout. ” dit-il en conclusion après avoir chaleureusement recommandé la lecture du Goncourt 2018 (Leurs enfants après eux, Nicolas Mathieu).

tapisserie des "Illustres" décorant le grand salon de l'Hôtel de Massa, siège depuis 1929 de la Société des Gens de LettresÀ l'Hôtel de Massa, siège de la SGDL (en face de Cochin), se déroulait la remise du prix Hors Concours, le prix de l'édition qui n'a pas de prix. Cet été, j'avais participé au choix des quatre finalistes en lisant quarante extraits soumis au vote de 400 lecteurs internautes (exercice pas facile, mais formateur).
Mon préféré Berlin on/off de Julien Syrac chez Quidam éditeur est bien arrivé jusqu'à la sélection finale, mais n'a pas reçu le prix (remis à Sonia Ristic pour Des fleurs dans le vent).
Mais Berlin in/off a été aussi choisi par les lecteurs des bibliothèques CBPT et figure dans la sélection pour le prix Hors Champ 2019... je croise les doigts !
J'ai été contente de voir que Le livre que je ne voulais pas écrire d'Erwan Larher (Quidam éditeur) était bien mis en avant sur la table du libraire : il avait obtenu la mention spéciale des lecteurs en 2017.

 

 

 

>> blog en or (chaque mois un.e blogueu.r.se que je lis, aime, admire, envie, copie parfois)

le blog de Bernard Morlino
Bernard Morlino.  Je lis aussi ses articles dans Le Service Littéraire. Je pourrais aller directement à la rubrique Lits et ratures (!) de son blog lien mais cela m'amuse de jeter un œil de temps en temps sur les vidéos et commentaires des matchs de foot dont BM fait généreusement la chronique. Ainsi que sur quelques chroniques musicales rock.
Et son panthéon de Grands Messieurs et Grandes Dames (un magnifique Alain Delon, avec qui selon lui seul Patrick Dewaere aurait pu rivaliser dans la catégorie grands fauves, article du 26/11).
Chaque mois BM distribue des bons. Les bons bons, bons d'entrée, aux nouveautés littéraires qui lui plaisent (en novembre : le frère d'Ernst Jûnger, Sollers, Stéphanie des Horts,...) ; et les bons de sortie pour les autres (en novembre : Onfray, Barbier et quelques autres).
En ce moment, des articles Gilets Jaunes (le 25/11 : Les Champs Élysées de 1944 à 2018).
Mon chouchou de novembre : la recension de Mes amis d'Emmanuel Bove, 1924
. “ Lire Bove c’est renouer avec ce qu’il y a de plus sérieux en nous. Du temps de Bove seuls les écrivains écrivaient. Lire Bove nettoie le cerveau. ”

Les prochains nominés de la rubrique seront,  peut-être : Philippe Bonnet, Jérôme Leroy, Laurent Gourlay, Thomas VInau,... (il va falloir que je trouve des blogueuses)

 

>> moi, par mois

 

 

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