[#jesuisrestigouche] taqawan, roman d'éric plamondon
samedi 30 décembre 2017
Quidam éditeur, janvier 2018,lien 208 pages, 20 euros
Pour commencer, deux comparaisons certainement discutables (les commentaires sont là pour ça, discuter), mais ça m'aide pour vous situer le genre de ce roman singulier : Brautigan, Harrison.
Richard pour l'écriture fragmentée, allusive, élusive. Jim pour les grands espaces, les mouches (pêche à la) sèches, les contes et légendes amérindiens.
Sauf que là on est plus au nord, et tout au bord des terres de l'est du Canada, à l'embouchure de la Ristigouche que les saumoneaux (les taqawans, en langue mi'gmaq ou micmac) remontent en quittant l'océan pour revenir au lieu exact de leur éclosion (trois ans plus tôt), et devenir à leur tour les acteurs de la survie de leur espèce.
Là aussi où vivent aujourd'hui dans une réserve quelques centaines de descendants Mi'gmaqs, pêcheurs-chasseurs amenés par la grande migration multi-millénaire des peuplades autochtones d'Amérique, venant du détroit de Béring.
Ristigouche, Gaspésie, sont les lieux, les noms, les sons, de Taqawan.
Dans le contexte politico-historique authentique des violences faites aux indiens d'une réserve de l'est canadien en 1981, un roman d'action, presque un polar, au final violent et angoissant ; mais aussi les paysages, la rivière, les bêtes que l'on pêche, celles que l'on chasse, les histoires chamaniques que l'on raconte encore, d'initiations, de totems animaliers, de rêves prémonitoires.
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