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5 notes en octobre 2016

[extraits, calet, bonnand] figaro-ci, figaro-là

google imageCelui-ci est parisien, celui-là est damascène.

L'un coiffe Henri Calet ; on est dans les années 50, à Paris dans le XIVème arrondissement.
Alain Bonnand se rend chez l'autre chaque semaine, en 2007, à Damas.

Quand j'ai découvert l'un ce week-end, j'ai repensé à l'autre ; comme rapprochés dans le temps et l'espace par le talent de deux écrivains connivents dans la tendresse pertinente de leurs observations, et leur espièglerie indémodable.

Honneur à l'ancien, Henri Calet (1904-1956) ; j'ai relevé l'extrait dans Le Croquant indiscret, 1955 :
Calet s'est lancé dans une étude du grand monde ; lui le croquant, le prolétaire, enquête dans les beaux quartiers, pénètre les H.P. (sic : hôtels particuliers !) ; là, il se prépare pour aller déjeuner chez Maxim's...

Suivi d'Alain Bonnand ; l'extrait est tiré de Damas en hiver, 2016, dont j'ai déjà parlé ici.

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[lu, #MRL16] police, roman de hugo boris

Grasset, août 2016, 198 pageslien, 17 euros 50
lu pour les matchs de la rentrée littéraire 2016 (aka #MRL16)

en 4ème de couverture : ls sont gardiens de la paix. Des flics en tenue, ceux que l’on croise tous les jours et dont on ne parle jamais, hommes et femmes invisibles sous l’uniforme.    Un soir d’été caniculaire, Virginie, Érik et Aristide font équipe pour une mission inhabituelle : reconduire un étranger à la frontière. Mais Virginie, en pleine tempête personnelle, comprend que ce retour au pays est synonyme de mort. Au côté de leur passager tétanisé, toutes les certitudes explosent. Jusqu’à la confrontation finale, sur les pistes de Roissy-Charles-de-Gaulle, où ces quatre vies s’apprêtent à basculer.    En quelques heures d’un huis clos tendu à l’extrême se déploie le suspense des plus grandes tragédies. Comment être soi, chaque jour, à chaque instant, dans le monde tel qu’il va ?


On dit de lui qu'Hugo Boris, pourtant jeune écrivain encore, a déjà abordé de nombreux genres littéraires différents dans ses précédents romans, créant chaque fois la surprise et l'admiration : fantastique, réaliste, historique...

S'il fallait désigner une case (beurk) pour Police, ce serait, peut-être : un roman sociétal (beurk, beurk), ou alors corporatiste (beurk, beurk, beurk).
Ce qui est sûr en tout cas : ce n'est pas, mais pas du tout, un roman policier  !

J'avais lu et adoré Trois grands fauves, et je confirme l'effet de surprise, de contraste absolu, avec celui-ci.
Seul point commun : l'écriture limpide, précise et élastique, parfaitement adaptée aux accélérations de l'action, comme aux réflexions intérieures des personnages, et aux descriptions de lieux et de comportements.

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[lu] le garcon - scènes de la vie provinciale, roman d'olivia resenterra

Serge Safran éditeur, août 2016, 144 pages, 15 euros 90

quatrième de couverture : Dans un village de province, une mère âgée et sa fille vivent sous le même toit. Leurs journées sont rythmées par les commérages, remontrances réciproques et rendez-vous chez le médecin. Un jour, les deux femmes croisent un jeune garçon sur le stand de tir d’une fête foraine. La mère adopte alors un comportement étrange. Mise à l’écart, la fille tente d’en savoir plus sur ce mystérieux garçon. Son enquête la mène à un campement gitan installé à l’entrée du village… — Olivia Resenterra est née à Rochefort-sur-mer en 1978. Elle a étudié la philosophie à Poitiers, Salamanque, et à la Sorbonne. Elle est l’auteur d’un essai, Des femmes admirables, publié aux éditions PUF en 2012. Le Garçon, scènes de la vie provinciale, est son premier roman.

 

Chez ces gens-là, on ferme tous les volets à dix neuf heures, on reste chez soi, et quand exceptionnellement on sort dans le village, on ne rencontre personne, et c'est tant mieux.
Dans une grande maison isolée vit un couple qui paraît démodé de nos jours : la mère âgée et sa fille restée célibataire.

Ce premier roman aux accents simenoniens se lit d'un trait.
Olivia Resenterra rend palpables l'ennui, les frustrations, et l'interdépendance de deux femmes recluses sans autre raison apparente que le poids de l'habitude.
La narratrice — c'est la fille — raconte au jour le jour les petits événements qui vont finalement faire bouger les choses entre les deux femmes.
Oh rien de violent, pas de fait divers, mais un dérapage infime, au départ une lubie de vieille dame désorientée.

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[livre, rencontre] au commencement du septième jour, roman de luc lang

Manosque (Les correspondances de), samedi 24 septembre 2016, place Marcel Pagnol
Au commencement du septième jour, Stock, 2016, rencontre avec Luc Lang, animée par Maya Michalon

(c) Correspondances de Manosque, cliquer sur l'image pour voir mieux

 

À la fin du troisième jour, je viens de refermer le roman de Luc Lang sur sa cinq cent trente-huitième page.
Un “ Livre ” par jour... de lecture en apnée (explications suivront).

Mais avant ça, fin septembre, il y avait eu Manosque. Je n'avais donc pas encore lu Au commencement du septième jour quand j'ai suivi l'échange de l'auteur et de la journaliste littéraire. À vrai dire, je n'avais jamais encore entendu parler de l'écrivain, mais il se disait entre habitués des Correspondances, beaucoup de bien du talent de la journaliste, charmante, enjouée et efficace. Effectivement, leur duo fut des plus réussis !

La photo n'est pas de moi, elle est bien, on y voit mieux le décor, plus net que sur celle que j'avais faite la veille
(Lionel Duroy avec Michel Abescat, voir icilien).

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