Previous month:
mai 2015
Next month:
juillet 2015

2 notes en juin 2015

[lu, babelio, masse critique] les producteurs, roman d'antoine bello

Gallimard Blanche,lien mars 2015, 521 pages, 21 euros 50
lu pour l'opération Masse Critique de Babelio lien (on choisit un livre dans une liste de nouveautés, on reçoit le livre, on donne son avis sur le livre, on le partage)

4ème de couverture : Sliv Dartunghuver vient d'accéder aux instances dirigeantes du Consortium de Falsification du Réel, organisation secrète internationale qui s'efforce de maintenir une harmonie relative sur la planète en construisant de toutes pièces les légendes dont l'humanité a besoin. Or le CFR est dans la tourmente, menacé par la divulgation de documents internes et décrédibilisé par plusieurs échecs (dont la création d'Al-Qaida, pure fiction née des cerveaux des falsificateurs du CFR dans le but de faire comprendre au monde la menace de l'extrémisme islamiste). Avec l'aide de ses amis Youssef et Maga, et de la belle et redoutable Lena, Sliv se lance dans une série de mystifications toujours plus audacieuses, qui l'entraînent de Hollywood à Hong Kong, de Sydney à Veracruz, et jettent un jour nouveau sur l'élection d'Obama, l'épidémie de grippe H1N1 et la découverte d'une fascinante cité maya. La jubilation de l'auteur à échafauder des scénarios vertigineux transparaît à chaque page de ce récit à la fois divertissant et profond.  Voilà la suite, et sans doute malheureusement la fin, de la formidable saga du Consortium de Falsification du Réel (CFR) d'Antoine Bello, commencée avec Les Falsificateurs (2007), poursuivie avec Les Éclaireurs (2009). Même si les premières pages des Producteurs sont consacrées à un résumé des volumes précédents de façon à pouvoir apprécier celui-ci indépendamment des deux autres, il serait vraiment ballot de se priver du plaisir de lecture des deux premiers romans de la série (disponibles en poche). Addiction garantie !

Quand nous le retrouvons au début des Producteurs, le héros-narrateur islandais, Sliv Dartunghuver, travaille depuis seize ans au CFR, l'organisation secrète mondiale qui « fait » l'Actualité ou « refait » l'Histoire, en montant des scénarios originaux, et surtout en créant de toutes pièces les sources sur lesquelles reposent les inventions de ses agents (juste un exemple parmi beaucoup d'autres : les fausses cartes du XVème siècle qui attestent que les Vikings ont découvert l'Amérique...).

Lire la suite "[lu, babelio, masse critique] les producteurs, roman d'antoine bello" »


[lu, babelio, masse critique] changer la vie, roman d'antoine audouard

Gallimard Blanche,lien avril 2015, 208 pages, 18 euros
lu pour l'opération Masse Critique de Babelio lien (on choisit un livre dans une liste de nouveautés, on reçoit le livre, on donne son avis sur le livre, on le partage)

en 4ème de couverture : 1981. Les murs de Paris se couvrent des affiches du candidat Mitterrand, avec le slogan socialiste «changer la vie». André et son ami François ont une vingtaine d'années. Par tempérament, fidélité ou rébellion, ils participent à la grande fête du 10 mai.  L'occasion leur étant donnée de passer l'été à New York, les deux amis s'y précipitent, persuadés de croiser Bob Dylan dans le Village ou de rencontrer Lou Reed au Max's Kansas City. Tandis que François s'éclipse dans les recoins de la scène gay new-yorkaise, André, guidé par la jolie Giulia et par son employeur, Logan, gauchiste devenu patron d'une maison d'édition marginale, découvre le rythme frénétique de la «ville qui ne dort jamais»...  Roman d'apprentissage, roman des illusions, des déceptions, Changer la vie est porté par une allégresse d'écriture nourrie par sa bande-son : un medley de titres rock impeccablement enchaînés, qui communique au lecteur son énergie et son goût de vivre.Avoir eu vingt-ans en 1980 quand l'espérance socialiste tenait en deux mots : "Changer la vie". En avoir bientôt soixante aujourd'hui à l'heure du nouveau slogan : "Le changement, c'est maintenant" ! En rire (jaune) pour ne pas en pleurer. Se souvenir.

Le point de départ du roman, ce sont les retrouvailles inattendues du narrateur, André, et de François, son meilleur copain de ce temps-là, oublié ou évité depuis trente et quelques années. Choc : l'ami mal vieilli, malade, chômeur ; l'anti-gaulliste, socialiste, virant lepeniste.

Flash-back. 1981 : l'année inoubliable. Grâce aux relations du père de François, les deux garçons sont invités à passer l'été à Manhattan avant la rentrée universitaire. Mieux encore : leurs généreux hôtes américains ont trouvé à chacun un stage correspondant à ses projets pour l'avenir. François dans la finance, André dans la presse underground. Le rêve américain à la portée de deux jeunes français encore mal dégrossis !

Lire la suite "[lu, babelio, masse critique] changer la vie, roman d'antoine audouard" »