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3 notes en avril 2014

[portrait] jazzanini : ce que la bande annonce...

J'avais vu ce joli portrait-documentaire sur le merveilleux Marcel Zanini, lors d'une projection privée lienen avril 2012.
Toujours pas programmé ou diffusé ? Quel dommage !
Court extrait en forme de bande annonce :

ma sweet substitution obsession dans la suite de cette note : liste des 15 articles de blog 2008-2014 où j'ai parlé de Marcel Zanini !

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[tocade] dick annegarn

La chanson — le poème chanté — “Pire”, je suis pas sûre d'avoir fini de la comprendre, et c'est tant mieux : c'est un pire bonheur.

Merci à Taddeï pour la qualité et l'originalité de la programmation musicale de #csoj, et au réalisateur qui rend palpable l'émotion ressentie par les spectateurs privilégiés présents sur le plateau.


[lu] l'âne et l'abeille, essai de gilles lapouge

Éditions Albin Michel, février 2014, 328 pages, 19 euros 50

quatrième de couverture : « Francis Jammes est un très beau poète. Un jour, il a mis dans un quatrain un âne et une abeille. Je me suis demandé pourquoi il avait réuni ces deux animaux.    J’ai comparé les labeurs de l’abeille avec la philosophie espiègle de l’âne. J’ai jeté un œil dans les ruches, dans l’atelier où les hyménoptères fabriquent le nectar des dieux. Et j’ai cru repérer le lieu où les deux animaux affichent leur ressemblance. Ce lieu est la sexualité : l’insecte et le mammifère défient la loi fondamentale : tu n’aimeras pas un individu d’une autre espèce que la tienne. Ils désobéissent. Ils aiment ceux qu’ils aiment, et tant pis si les dieux froncent le sourcil. Pareille révolte contre l’ordre des choses est sans exemple. C’est elle qui a permis à l’âne d’introduire sur la terre un individu qui n’avait pas été dessiné dans les cartons de Dieu, le mulet, et à l’abeille de renouveler le miracle de la vie en faisant l’amour avec les roses. »   Gilles LapougeÇa alors ! J’ai lu d’une traite ce traité sur les abeilles et les ânes, avec curiosité d’abord, étonnement un peu plus tard, délices, enthousiasme et bonheur pour finir !

Pourtant je croyais en connaître déjà un rayon sur les petites abeilles.lien Très peu sur le bourricot (ou bourriquet) en revanche. Mais une monographie comparative des profils zoologiques de ces deux espèces-là, ce qu’il me reste (pas grand-chose heureusement) de conscience professionnelle de documentaliste me faisait douter pas mal du succès de l’entreprise, aussi littéraire fut-elle. Je me trompais. De beaucoup.

Au début Gilles Lapouge liendonne l’impression jubilatoire de jeter par dessus les moulins sa très grande érudition, de faire l'âne avec des références philosophiques loufoques, des citations littéraires incongrues, des théories naturalistes oiseuses. Sauf que très vite j'ai eu un doute : cet auteur-là serait bien capable d’enfumer ses lecteurs, comme l’apiculteur fait avec ses abeilles. Et si finalement tout était vrai dans cette fable pas bien raisonnable, vrai, vérifié, étayé, sourcé bien plus sévèrement que dans wikipedia ?

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