[lu] nous sommes jeunes et fiers, roman de solange bied-charreton
[3/3] si internet nous était (hélas) (beaucoup moins bien) conté

[2/3] si internet nous était (aussi) (bien) conté

volet 2 — comment défendre nos libertés en ligne ? La Quadrature du Net
exposé-performance de Jérémie Zimmermann,  au Théâtre du Rond-Point, le samedi 1er février 2014

illustration sur le site du Théâtre du Rond-Point, février 2014
(c) DR

Tiens ça tombe pile, c'est aujourd'hui 11 février 2014, la journée de protestation contre la surveillance de masse lien (et d'hommage à Aaron Swartz)lien

Pour les gens comme Jérémie Zimmermann (pas de parenté que je sache avec Hubert), c'est tous les jours et depuis toujours le jour des libertés numériques. Lui est tombé très jeune dans la potion du barde Richard Stallman,lien le pape du logiciel libre, même si il moque gentiment le look de gourou autiste de son grand aîné. L'autre jour, au Rond-Point il rendait surtout un vibrant hommage à Edward Snowden qui a offert sa liberté (sa vie, disait-il) pour que nous puissions comprendre la menace de l'informatique "nuisible" et espérer retrouver confiance dans des technologies non toxiques qui permettent le partage des connaissances et de la culture.

Pour @jerezim, le malheur est venu — dit-il — de la perte d'autonomie de l'individu vis-à-vis des technologies de l'information. Le contrôle à été peu à peu perdu sous couvert de simplicité offerte à l'utilisateur, de convivialité  : le fameux mais fallacieux user-friendly et sa commère interactivité. Le reste à suivi, rendant possible la surveillance de masse, la perte de la liberté de se faire une opinion anonymement par la simple consultation de données publiques (ou qui devraient l'être).

On peut ricaner, hausser les épaules, mais on ne peut pas accuser @jerezim et ses amis de la Quadrature du Net lien de se voiler la face, d'être des bisounours 3.0. Les dangers, les désastres, ils les identifient aussi bien que tous ceux, de plus en plus nombreux, qui hurlent avec les cassandres populistes, et s'émeuvent des dangers d'Internet (souvent confondus avec ceux du Web d'ailleurs, mais peu importent les mots). Mais depuis toujours aussi, ils clament que des solutions existent pour garantir les libertés de l'utilisateur. Elles sont/seraient,
  • technologiques : utilisation sans compromis du logiciel libre, chiffrement point à point (l'hygiène des données) mais attention à l'utopie dangeureuse du chiffrement généralisé
  • politiques : soutien du libre, et de l'indépendance du matériel (gros souci actuel étant donné l'absence de politique industrielle nationale)
  • culturelles et sociales : arriver à ce que la société apprenne à maîtriser les technologies qui rendent plus libre, éducation


Évidemment c'est plus facile à dire qu'à faire pour les addicts aux produits contaminés (ce que je suis devenue par paresse ou négligence)...
Suis-je prête à lâcher mon vieil iMac ? A revenir à Ubuntu, à crypter mes échanges de mail ?
Pas sûr. Pas encore, monsieur le libérateur.
Au moins, que les entreprises et les institutions commencent (ou continuent) en France à donner l'exemple, les retraité(e)s suivront !

 

>> voir aussi les autres volets de ma petite réflexion sur l'évolution de l'Internet lien:

 

>> et aussi via le blog de Korben lien: un tête à tête avec Jérémie Zimmermann, ça vous branche ?

 

 

>> et encore, sur le site Vents contraires du Théâtre du Rond-Point :

 

Commentaires