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9 notes en décembre 2012

[bilan] courrier de mes lecteurs

via google imagesCe matin je reçois le commentaire de Dreamerlien sur un billet posté il y a presque un an. Un gentil rappel à mes devoirs : j'avais promis une restitution des résultats de l'espèce d'enquête narcissique que j'avais eu le toupet de pondre :
— pourquoi ? quand ? comment ? lisez-vous le blogue de tilly ?
Evidemment je n'avais pas été tsunamisée sous les réponses (7), mais c'était pas une raison non plus pour les garder hypocritement (honteusement ? modestement ?) sous mon tapis de souris.
D’autant... qu’elles étaient chouettes ces réponses, gentilles, amusantes, pertinentes, voire impertinentes 

... que le système d’enquête google Drive est pas mal fichu du tout, et que la présentation résumée des résultats est plutôt classe (je donne le lienici, mais aussi des extraits dans la suite de ce billet)
... que 2012 se débine !
... que les relire un an plus tard est source de rigolade teintée de gratitude et d’émotion et que cela servira de bilan annuel tout prêt à poster ! alors... vive 2013 !

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[huguenin, extrait] la télévision n'était pas au rendez-vous de noël

Le soir du révela mire...illon de Noël 1957... la télévision française est en grève !
Il ne faudra plus attendre longtemps avant que le Grand Charles vienne mettre un peu d'ordre, pour un temps. 

Depuis quelques mois Jean-René Huguenin, étudiant à Sciences-Po, pigiste littéraire (avec Philippe Sollers, Jean-Edern Hallier et Renaud Matignon), tient le journal de la progression de l'écriture de son premier roman. Ce sera La Côte Sauvage, publié avec succès en 1960, deux ans avant sa disparition accidentelle tragique à l'âge de 26 ans.

Le Journal (1955-1962), posthume, témoigne du génie littéraire du jeune écrivain, de sa lucidité, souvent de son mal-être de jeune homme doué, sensible, exigeant. J'ai choisi cet extrait (long) pour la richesse de l'évocation d'une époque pas si lointaine, et pour la description de sentiments saisonniers qui ne seront pas complètement étrangers à ceux que l'atmosphère de Noël — d'aucuns parlent d'Esprit — agace par ses outrances faussement euphoriques, globales, obligatoires.

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[jazz] rose loukoum, trop beau pour être vrai...

<)) Marcel Zanini - Rose loukoum (feat. Sam Woodyard)

“ Tout en douceur. Jolie intro de Zanini (tcl) dans le grave de la clarinette. Exposé du thème par un Claude Gousset (tb) très inspiré. Très bon solo de Marc Hemmeler (p). “ In: livret de l'album Saint-Germain (Patchwork), 2005, Frémeauxlien

Carreblanc Une rêverie orientale en amène une autre... et c'est : Trop beau pour être vrai, composition récente de Marcel qui ne figure sur aucun enregistrement, mais qu'il interprète avec ses musiciens à chacun de ses concerts mensuels au Petit Journal Saint-Michel.

Retrouver la Corne d'Or / Naviguer sur le Bosphore / Et chanter, chanter.../
Laissez-moi, je suis bien / Je n'ai besoin de rien / Oh ! Oui, je dors / Je veux rêver encore /.../
When I found where I was born / Very near the Golden Horn / Makes me feel reborn /
It's too good to be true / I'm traveling with you /
Oh ! Yes, too good to be true

mise à jour du 7 février 2023 : j'ai retiré l'illustration d'origine de ce billet pour ne plus payer de droit d'exploitation d'une pièce d'art visuel protégée ; il s'agissait d'un dessin de Nabe pour Visage de Turc en pleurs, 1992 pour la collection L'Infini chez Gallimard, (c) Marc-Edouard Nabe

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[danah boyd] please, please, please...

Dear Media, Back The F*** Off Newtownlien
social media scholar, youth researcher & advocate | Microsoft Research, NYU Media Culture & Communication, Harvard Berkman Center | zephoria@zephoria.org New York, NY · http://www.zephoria.org/thoughts/
10:36 PM - 16 Dec 12

Je propose une traduction à l'arrache de l'article d'opinion que danah boyd, punk-sociologue américaine spécialiste de la communication des jeunes et des réseaux sociaux, vient de poster sur son blog, pour dénoncer le harcèlement médiatique des proches des victimes à la suite du massacre de Newtown.

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[lu] amore, roman de paola mastrocola

éditions Arlea, 420 pages, 18 euros, octobre 2012, traduit de l'italien par Christophe Mileschi Chroniques de la rentrée littéraire

lu pour les Chroniques de la rentrée littérairelien

illutration de couverture : quadrige d'Odilon Redon — en quatrième de couverture : Lidia est la fille d’un ouvrier spécialisé de chez Fiat et d’une marchande de fruits et légumes. Elle vit avec ses parents dans la banlieue de Turin. Une vie simple, morose, à peine égayée par la présence de Pino, le cheval.  Une vie pauvre, économiquement et culturellement, que l’achat inconsidéré d’une encyclopédie par ses parents va cependant faire basculer : Lidia ouvre au hasard un des premiers volumes et tombe sur l’article consacré à Bernart de Ventadorn, un poète provençal qui a chanté « l’amour de loin ». La décision de Lidia est prise : elle sera troubadour.  C’est du moins ce qu’elle lance à ses parents quand, âgée de 15 ans, elle quitte la maison et fait sa première fugue, pour aller rejoindre un vague amour de vacances à Milan.  Cette fugue marque le début d’une longue quête au cours de laquelle Lidia, taraudée de questions sur le sens de la vie, sur l’amour, sur le monde, n’aura de cesse de chercher sa place. Un temps guidée par son amie Antonietta, plus âgé qu’elle et aussi plus directement en prise avec les mouvements politiques des années 70.  Après des fiançailles auxquelles elle n’a consenti que pour faire plaisir à ses parents, et qu’elle rompt du jour au lendemain, une deuxième fugue l’entraîne dans un voyage à travers le Nord de l’Italie, de Turin à Pise. Un voyage qui n’aurait rien de bien aventureux si elle le faisait en train ou en voiture. Mais Lidia voyage... à cheval, sur le dos de Pino.  Mêlant avec bonheur une veine réaliste et une inspiration féerique, Amore est un merveilleux « roman d’apprentissage », apprentissage de la vie, des contradictions de l’amour, et de soi-même, dans une Italie en pleine mutation. Contre toutes les philosophies de la résignation qui ont cours aujourd’hui, Paola Mastrocola chante le pouvoir de l’imagination et la dignité des rêves d’enfant : la force de la littérature.

Lidia, l’héroïne et narratrice d’Amore a quinze ans en 1970 à Turin, au début du roman, et trente cinq à la fin, en Toscane. Elle raconte, explique, analyse, son étrange parcours de femme tout entier voué à la recherche d’un amour d’exception.

Paola Mastrocola a inventé un personnage attachant, non dépourvu de défauts, et parfaitement original. Cette petite fille pauvre et sans instruction dans l’Italie des années 70 touche par sa volonté farouche et son absence de complexes. Elle perçoit très tôt sa différence, sa singularité : aucun modèle ne la satisfait, ni familial, ni amical ou amoureux. Elle rejette sans violence ni méchanceté les contraintes sociales et affectives que lui imposent sa naissance, son sexe. Sans l’aide d’aucun mentor, c’est dans la littérature, dans la poésie, que Lidia cherche et trouve ses références, ses icones (Dante, Plutarque, Beatrice, Laure, etc.). Paola Mastrocola nous fait vivre avec humour et réalisme les difficultés et les désillusions quotidiennes, parfois les tragédies, vécues par sa petite héroïne dotée d’un optimisme et d’une pugnacité sans failles malgré les obstacles.

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[niguedouille] bon anniversaire, mon blog !

huit ans de bloguage... un peu plus de 650 notes ; beaucoup moins de commentaires qu'à la belle époque des blogs encore rares ; aujourd'hui la concurrence est rude avec les réseaux sociaux, facebook, twitter !
p'tain 8 ans !

 vendredi 10 décembre 2004 : comment je me suis mise à bloguer lien

“ Un coquetèle de plein d'envies et raisons diverses. Et surtout, cela faisait quelque temps que j'admirais les weblogueries d'amis très doués, en me disant qu'en plus ils avaient l'air de pas mal s'amuser ce faisant.

Ce premier blogue va me servir de bac à sable pour éprouver ma résistance à l'exercice. Déjà, je sais que je n'entrerai pas en compèt avec les grands blogueurs, et que publier 1 à 2 notules par semaine me semble être une ambition raisonnable pour le moment. A mardi donc, peut-être. ”

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[arts visuels] le droit de citation libre et gratuit n'existe pas (encore ?)

Carré (source Wikipédia, Kvadrato.svg.png) Tout à fait exceptionnellement, contrairement à une habitude de 8 ans d'âge sur ce blog, aucune image au format vignette ne vient illustrer le contenu du billet à gauche du texte, si ce n'est ce carré vide de droits (du moins je l'espère).

— Étonnant, non ?
— Ben non, justement.

Cette absence illustre parfaitement ce dont je veux parler, et que j'apprendrais peut-être à certains sauf à être l'unique niguedouille qui ne se doutait pas que : pour inclure sur un site ou dans un billet de blog, l'image d'une photo d'art, d'un tableau, ou d'une sculpture, sous droits, il faut 1) avoir l'autorisation de reproduction parce que ce n'est pas libre, nananère, et 2) payer un droit parce que ce n'est pas gratuit, cuicuicui.

Il ne faut surtout pas croire que le droit de citation libre et gratuit pour tous qui s'applique aux œuvres littéraires (avec quelques règles, mais il s'applique) vaut aussi pour les arts visuels : peinture, sculpture, architecture, photographie, multimédia...
Faux. Erreur. Et qui plus est... nul n'est censé ignorer la loi, bablabla.

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