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4 notes en octobre 2012

[interlude] d'aisne en meuse

photo de Zyplox sur flickr, copyright 2008 — La Concepterie™ studio graphique soutient les créations de Zyplox.De Reims je n'aurai vu ce samedi que le magasin Hic-et-Ah, et les bouilles d'anges en gargouilles fixées aux passerelles qui franchissent la rocade périphérique. Je me demande comment les Rémois — lorsqu'ils roulent parechoc contre parechoc dans les bouchons des heures de pointe —  interprètent ce sourire gentiment pervers et insistant au-dessus de leurs parebrises...

En route pour Vouziers , nous nous sommes arrêtés pour déjeuner à Rethel , précisément au Sanglier des Ardennes, brasserie hautement recommandable pour sa spécialité de boudin blanc aux pommes.(1)

Arrivés à destination, le temps de déballer les cartons suédois (moi) et de réaliser quelques montages (Clément-Fils et son père), et nous prenions en famille la route de Varennes . Comme le pauvre roi en fuite nous nous y sommes arrêtés, mais c'est librement que nous avons continué et qu'en attendant l'heure du dîner à Vienne-le-Château,  nous nous sommes enfoncés dans la forêt d'Argonne.

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[masse critique] les fidélités successives, roman de nicolas d'estienne d'orves

Albin Michel,lien août 2012, 716 pages, 23 euros 90

billet écrit pour l'opération Masse Critique de Babeliolien (on choisit un livre dans une liste de nouveautés, on reçoit un livre, on critique un livre)

en quatrième de couverture : « Champion du double jeu, je ne sais plus ni qui je suis, ni quelle vie est véritablement la mienne. » — Anglais et Français, résistant et collaborateur, lâche et héros, Guillaume Berkeley oscille, dans le Paris de l'Occupation, entre mensonge et vérité. Amoureux, tout comme Victor, son frère aîné, de Pauline, leur demi-sœur, il vit au rythme de ses « fidélités successives ». — Servie par une écriture limpide, cette fresque romanesque explore, avec sensibilité et lucidité, les ambiguïtés amoureuses et les engagements politiques d'un personnage complexe, tantôt ombre tantôt lumière, victime de ses démons intérieurs et confronté à des circonstances qui le dépassent. — Nicolas d'Estienne d'Orves, prix Roger Nimier pour Othon ou l'aurore immobile, nous donne ici un roman ambitieux où réalité et illusion apparaissent comme les deux figures d'une même monnaie.J'aurais aimé aimer mais... aimé aimer mais...
D'une certaine façon, j'ai lu sans déplaisir ni ennui ce très gros roman. Mais au fil de ma lecture je m'en suis voulu peu à peu, d'avoir placé dans cette histoire trop d'espoirs et d'envies de lectrice qui n'étaient sans doute pas en correspondance avec les desseins de l'auteur.
Peut-on reprocher à un écrivain de ne pas avoir écrit le bouquin qu'on aurait voulu lire... ?

Si à votre avis la réponse est non on peut pas, ne lisez pas la suite de cet article et plongez-vous sans a priori dans ce roman-fleuve, feuilletonesque, efficace et bien écrit.
Vous aimerez la vision détaillée et réaliste que Nicolas d'Estienne d'Orves nous restitue de la capitale à l’heure allemande : ses ombres et ses lumières, ses fastes et ses misères.
Vous serez bluffés par le talent de l’auteur pour la reconstitution parfaitement documentée d’un climat historique qui évolue sans cesse au fil des mois vers le pire.
Vous trouverez intrigante et passionnante d'un bout à l'autre, la confession de Guillaume Berkeley, jeune homme doué, sensible et complexe qui n’oppose aucune résistance (sans jeu de mot) à son immersion brutale dans le Paris de l’occupation allemande.

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[niguedouille] elle voit delpy partout...

ce matin dans mon quartier, en sortant de la boulangerie

Albert Delpy, absolument tel que je le vois quand je le croise dans les rues de mon quartier !— Ça alors : encore vous Monsieur Delpy ! Figurez-vous qu'hier j'étais dans une pizzeria de la rue de Mézières et je vous ai vu passer dehors, j'ai même dit à l'amie avec qui je déjeunais : “ Tiens c'est Albert Delpy, le père de Julie Delpy, c'est marrant, je le croise souvent dans la rue... ” et puis justement ce matin, je retombe sur vous ! En plus je viens de voir Le Skylab il y a quelques jours sur Canal. La dernière fois qu'on s'était parlé vous m'aviez un peu tancée parce que ne l'avais pas encore vu. Vous aviez raison. Quel joli film ! J'ai beaucoup pensé à Marie [Pillet] votre femme, que votre fille interprète et à qui le film est dédié.
— Oh oui, et ma mère... qui est morte il y a juste deux semaines... à cent ans ! C'est Bernadette Lafont qui jouait son personnage dans le film de Julie.
— C'est drôle tout de même que je vous croise dans la rue comme ça tout le temps, on habite le même quartier d'accord, mais c'est drôle ! Bon il y a aussi votre look... reconnaissable... enfin moi je le reconnais !

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[liens] internet réveille les morts...

45 tours Discazur — face B (2'47) : Sale temps pour les oignons (Giner, Lutinier) — face A (3'10) : After you've gone (Creamer - Laylon), R. Giner (Vibra), J. Gautier (Drums), J.-L. Rassinfosse (Basse) — non daté, dédicace du 12 avril 1979 à Super BesseDepuis quelques jours, des recherches "rene giner" dans google amènent des visites sur la page de l'article que j'ai écrit ici le 7 septembre.lien
En même temps je reçois par la poste un vinyle commandé sur internet : Sale temps pour les oignons, paroles de Jacques Lutinier, musique de René Giner (je n'ai pas de platine pour l'écouter ; je le tiens à la disposition de tout ami de René Giner qui m'en fera la demande par mail).

Sur la pochette, la dédicace d'un gentil fantôme barbu qui m'envoie des bises depuis l'au-delà.

De son côté, le site des lecteurs de Marc-Edouard Nabe lien a reproduit le texte d'une lettre tout juste reçue d'un ami de René Giner qui a lu mon billet sur le musicien disparu et le beau texte que l'écrivain lui avait consacré dans son journal intime en 1987. J'apprends ainsi que René Giner est né à Béziers en 1932 (je laisse exprès les ?? dans le titre de mon billet du 7 septembre), et que René Giner était le pseudo de René Ginestera.

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