éditions Scrineo, 304 pages, mai 2012, 19 euros
billet écrit pour l'opération Masse Critique de Babelio (on choisit un livre dans une liste de nouveautés, on reçoit un livre, on critique un livre)
Depuis les disparitions de Jean-Patrick Manchette, Thierry Jonquet et Frédéric H. Fajardie, je retâte de temps en temps au roman noir français, mais sans grand enthousiasme. Japp, Vargas ou Grangé me lassent par leur baroquisme et leurs exagérations grand-guignolesques. J’espère que Vincent Desombre qui signe son premier roman avec Maudite soit-elle ne versera pas à l’avenir dans ces excès qu’il frôle tout de même ici à deux trois reprises, mais bon...
Car pour un coup d’essai, ce n’est pas loin du coup de maître : angoisse, suspense, rythme, horreur, compassion, et quelques touches d’humour bien venues pour décompresser.
Bravo aussi à l’éditeur Scrineo pour sa formule “documentée” : quelques pages à la suite du roman dans lesquelles l’auteur expose lui-même les faits historiques qui l’ont inspiré. Bonus ou making of, le cahier documentaire est une bonne idée, réalisée avec sérieux.