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7 notes en novembre 2011

[voyage] billet de départ

ce sera demain matin, le 8:13 ! retour jeudi 1er décembre Sur les rayonnages des bibliothèques, les fantômes prennent la place des livres empruntés. On glisse une fiche qui porte la description de l'ouvrage absent entre les volumes qui l'entouraient. On voit ça aussi sur les murs des musées, un petit carton parfois illustré d'un facsimile, qui signale un tableau enlevé pour un prêt à l'occasion d'une exposition à l'extérieur. Ça occupe le terrain. Ça rappelle et facilite ce qu'il faudra faire au retour de l'objet au sein de la collection : replacer le livre, le tableau.

Ceci est un billet fantôme pour garder la place de ceux dont l'idée m'a traversé l'esprit mais que je n'ai pas (encore) écrit. De l'esprit de billet, du rêve de billet. Il m'aidera à retrouver mes esprits quand je reviendrai dans quelques jours d'une belle balade anglaise (Bath, le Somerset, New Forest, le Sussex, Rye).


[polémique] du temps que marc weitzmann aimait la violence littéraire de marc-édouard nabe

— Il n'y a aucun problème du moment que c'est drôle...
— Pas forcément drôle, précise Weitzmann... Mais violent, ça oui ! Vous pouvez y aller ! [...]

l'écrivain Marc Weitzmann, snapshot de l'émission CSOJ du 2 mai , spéciale mort d'Oussama Ben Laden, Avec : Percy Kemp (écrivain), Marc-Edouard Nabe (écrivain), Marc Weitzman (écrivain), Dominique de Villepin (président de République solidaire), Jean-Pierre Filiu (spécialiste d'Al Qaïda), Basma Kodmani (universitaire) Dans la récente tribune du Monde des Livres, Marc Weitzmann fustige la bienveillance suspecte, complaisante, et coupable selon lui, de figures zinfluentes du monde littéraire (ils sont cités) pour L'Enculé de Marc-Edouard Nabe, leur reprochant de soutenir des thèses négationnistes au nom de la littérature et de la défense de la liberté de création.  A décharge, on pourra lire sur son blog la réaction de l'éditeur Léo Scheer (mis en cause) et la discussion qui suit dans les commentaires.

De façon plus légère et moins téméraire (!) j'ai relevé dans Kamikaze (tome 4 du journal intime de Marc-Edouard Nabe (Mai 1988 - Septembre 1990), publié en 2000, épuisé) ces extraits qui prennent aujourd'hui, mis en parralèle avec le réquisitoire de Marc Weizmann, encore plus de saveur.

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[fan de] jackie et marcel, une leçon de swing et de gentillesse

Vraiment pas fait exprès... mais revoilà Marcel qui pointe le bout de sa clarinette ici... et justement aujourd'hui, journée de la gentillesse !

photo de moi : Marcel Zanini et Jackie Berroyer à la galerie L'Oeil du Huit, 11 avril 2011Dimanche dernier Jackie Berroyer recevait Marcel Zanini dans son émission Mélomanie sur la radio LeMouv'.

Cela donne une heure de complicité souriante (ça s'entend dans le poste) avec des anecdotes originales et pertinentes, malicieusement amenées par le juvénile presque-nonagénaire, avant chacun des morceaux de la programmation musicale.

L'émission démarre sur un long et beau solo de Marcel au saxo, en direct et en public. Les vrais jazzomaniaques reconnaîtront, moi pas (soupir). Peut-être un thème du Prez ? A moins que ce ne soit une composition de Marcel ?

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[filiations] " choron a un fils, c'est zanini qui l'a fait "

sur une idée de Laurent Lolmède, inventeur de cette formidable formule

Dans ses limbes, il doit bien rigoler, Georges Bernier. Rigoler, jubiler, bicher. Quand l'Enculé dans sa prison de Rikers Island se lance dans une ode à sa bite, Georges sait bien que c'est un hommage très spécial que lui rend son spirituel fils spirituel et ça le fait marrer encore plus fort, Le Professeur Choron.

Marcel Zanini by Lolmède (c) - à l'expo "Les Orients de Nabe", Paris, mars 2009Marcel Zanini aussi, est très fier de Marc-Edouard Nabe. Seulement une fois de plus il doit trembler pour son guitariste trop culotté, car c'est à tous les âges qu'un papa tremble pour son garçon quand il le croit en danger. Il devrait pourtant être blindé, Marcel, depuis le temps. Et savoir que son fils depuis toujours s'en tire tout seul, et plutôt bien.

Comme l'a écrit Patrick Besson dans Le Point, Nabe est un grand retourneur de situations, dans ses livres comme dans sa vie. Jamais là où on l'attend. Résurrectionnant quand on l'a cru enterré par le boycott des libraires et des médias ; simulant le renoncement à l'écriture pendant quatre ans avant de débouler sur la table du jury Renaudot 2010 (qu'il manque de très peu) avec L'Homme qui arrêta d'écrire. Au printemps 2011 il laissait entendre qu'il travaillait sur les révolutions arabes, et puis il y avait aussi la réédition attendue du Régal des vermines...

Sacrée surprise, cet Enculé !

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[prix] l'année où j'avais lu le goncourt, le renaudot...

et peut-être le Flore, le Fémina...

Prizebooks15710Pour le Goncourt, je triche un peu : je l'avais acheté la semaine dernière sur le conseil d'Hervé Bienvault sur son blog Aldus, et j'en suis, le jour de l'annonce chez Drouant, à la page 133 sur 634... Comme je ne ferai pas de note de lecture pour L'Art de la guerre d'Alexis Jenni (lisez plutôt celle d'Hervé Bienvault), voici mes premières (bonnes) impressions à chaud. Ça commence plutôt classique et sobre par un chapitre d'exposition et d'introduction pour chacun des deux personnages centraux. Mais dès le troisième chapitre dans lequel le narrateur explique sa dégringolade sociale, conjuguale et professionnelle, le rythme change, le ton aussi. Epastrouillant. Descriptions hyper réalistes de la préparation, depuis les courses jusqu'au service, d'un dîner très... carné (lecteurs végétariens s'abstenir). Du Francis Bacon littéraire. Quelque chose comme l'impression que m'avait faite Michel Tournier avec son Tiffauges.

Mais pour le Renaudot, vous m'êtes témoins, chers lecteurs, que je l'avais acheté, lu et chroniqué avant le jour R !  C'est vrai qu'avec Limonov d'Emmanuel Carrère c'était un peu la chronique d'un prix annoncé et pas volé.

J'ai lu aussi Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine Le Vigan (j'ai bien aimé ce roman dont je conseille la lecture à mes amies mais je ne ferai pas de note de lecture). Cela ne me choque pas qu'elle n'ait pas reçu l'un des deux grands prix littéraires, mais je lui donnerais bien le Fémina comme prix de consolation !

Et pour le Flore, j'ai un candidat chouchou : Patrice Lelorain pour Revenants. Je croise les doigts...