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10 notes en octobre 2011

[new] mes chroniques nabiennes sur kindle !

application Kindle pour iPhone et iPadJ'ai testé l'autopublication sur la plateforme K*ndle d'Amaz*n : Kindle Direct Publishing.

C'est ici.

Rien de moins coûteux pour l'auteur (c'est gratuit) ni plus simple et plus rapide à partir du moment où l'on dispose déjà d'un document à publier au format ePub.
Sinon il faudra passer par une moulinette ad hoc.
La marche à suivre est simple et bien expliquée.
C'est clairement une ouverture pour l'autoédition au format numérique.
Mais restera toujours la question de la promotion qui incombe totalement à l'auteur.
Et d'autres questions en vrac :

  • quels (gros) bénéfices pour Amaz*n ?
  • quels (if any) bénéfices pour les (petits) auteurs ?

Côté lecture, j'ai testé la consultation d'un extrait envoyé gratuitement sur mon iPad muni de l'application Kindle (disponible aussi pour iPhone). Ca marche bien. La conversion ePub au format Kindle a introduit quelques défauts mineurs dans la présentation de mon texte. Ça va me permettre de tester la révision d'un document publié !

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[lu] un passant ordinaire, roman de renaud czarnes

Editions Léo Scheer, avril 2011, 244 pages, 18 euros

synopsis : Étudiant attardé, musicien de jazz médiocre, Calude vit de petits boulots à Montmartre. Dilettante d'exception à l'esprit presque aussi libre que ses journées, il se laisse aller à ses divagations, aux côtés de Côme, son voisin de palier octogénaire, Rosemonde, la tripière de la rue Lepic, et Très-Cher-Zut, son ami d'enfance contrebassiste. Jusqu'à ce que Zoé emménage dans son immeuble. Surtout, jusqu'à ce que survienne un terrible événement et que son existence chavire. Après avoir vécu à rebours, Calude retrouvera-t-il le sens de la marche ? Récit d'une vie en équilibre instable, multipliant fantaisies et épisodes cocasses, Un passant ordinaire est aussi un roman amoureux de Paris, dont le jazz est la petite musique de nuit. - Renaud Czarnes est journaliste, photographe et critique musical spécialisé dans le jazz. "Un passant ordinaire" est son premier roman.J'ai jeté le bandeau libraire parce que la photo genre anthropométrique et la mention premier roman m'irritaient. De toutes façons, le très bon roman de Renaud Czarnes sorti avant l'été a malheureusement fort peu de chances d'être encore sur le dessus des tables des libraires balayées par le tsunami rentrée littéraire.

Si il fallait absolument un signe distinctif sur un bandeau pour sortir ce Passant ordinaire de son anonymat littéraire injuste, je verrai bien mieux une photo de la rue Lepic, le dimanche matin, quand les gens font leurs courses avant de se retrouver pour l'apéro à la terrasse du Sans-Souci. Il y aurait aussi une animation musicale de rue, avec un batteur qui ressemblerait au personnage principal du roman ou mieux, à l'auteur, un sax et une contrebasse.

Calude est un magnifique héros décroissant : à trente cinq ans, il a réussi à restreindre son espace vital aux dimensions de son quartier, à peu de choses près. A domicile, il fait des piges pour un journal NewAge. En complément il exécute fort proprement des petits boulots alimentaires à la mesure de son absence d'ambition chez les commerçants en bas de chez lui. Ses amis peu nombreux, viennent à lui plutôt que lui à eux. Devant la thèse qu'il est censé écrire sur les femmes dans l’œuvre de Céline, il procrastine depuis des années, mais ne culpabilise pas. Il joue d'un instrument trop lourd à transporter plus loin que le club de jazz restaurant au coin de sa rue. Opportunément, il tombe amoureux de la jolie fille qui vient d'emménager dans son immeuble et qu'il rencontre devant les boîtes aux lettres. C'est à peu près tout ce qui distingue son style de vie de celui de son voisin et ami, un octogénaire encore vaillant.

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[interlude vocal] isabelle carpentier, correspondance française, extraits

Correspondance Française, Isabelle Carpentier (voix), Vincent Balse (piano) :

correspondance imaginaire entre poètes et compositeurs, ce sont des poèmes chantés de Voltaire, Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, Paul Verlaine, Louis Aragon, Paul Eluard, Robert Desnos et René Char. Sur des morceaux instrumentaux de compositeurs français fin XIXe - début XXe siècle : Fauré, Debussy, Ravel, Satie et Poulenc.

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[lu] l'enculé, roman de marc-edouard nabe

antiédité par l'auteur, octobre 2011, 250 pages, 24 euros

Dessin de Laurent Lolmère (c)  - Non content d'avoir déjà mis un gros doigt dans le cul du milieu littéraire en général et celui de l'édition en particulier (c'est lui qui a inventé le concept révolutionnaire et d'avenir "d'ANTI-EDITION"), le voilà qui revient avec un nouveau roman, inspiré par "l'affaire D.S.K." et sobrement intitulé: "L'ENCULÉ".- On saura jamais ce qui s'est passé derrière cette porte...

Cette phrase, on l'a entendue (on l'entend encore) partout : chez ceux qui voulaient savoir, comme chez ceux qui ne voulaient pas. Là-dessus tout le monde paraissait d'accord. Normal que Marc-Édouard Nabe, en anar individualiste, ne l'ait pas été et veuille nous le faire savoir, à sa manière.

Nabe est entré dans la chambre 2806 avec l'Enculé, le héros de son roman. Rien ne lui a échappé de la fameuse scène de ménage, ce mémorable 14 mai 2011. Il avait pris la meilleure place pour le spectacle : embedded (embarqué) dans la tête et les jambes (poilues) du (alors) Président du FMI et dans tout le reste, surtout.

Près d'un an plus tard, Dominique Strauss-Kahn nous raconte ça, et tout ce qui a suivi. Nabe tient la plume. C'est irrésistible, drôle, féroce, satirique, irritant, intelligent, fin, grossier, vivant, farce, cinématographique, méchant.

 

[ce billet est illustré par le talentueux Laurent Lolmède, avec sa sympathique autorisation]

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[e-lu] cherokee, roman de jean echenoz

aux Editions de Minuit, 1983, 185 e-pagesje participe au club des lecteurs numériques !

avis publié pour le  club des lecteurs numériques

résumé sur le site des Editions de Minuit : Georges Chave, né à Ivry-sur-Seine le jour de la bataille d'Okinawa, domicilié à Paris dans le 11e arrondissement. Vit de peu. Meuble son existence d'une activité de bars, de cinémas, de voyages en banlieue, de sommeils imprévus, d'aventures provisoires. Écoute souvent des disques américains ; l'un de ces disques lui manque, une version rare de Cherokee, qu'on lui a dérobé il y a dix ans. Tout cela n'est rien, mais il s'en contente jusqu'à ce que Véronique surgisse dans sa vie. Dès lors, Georges s'agite un peu.  Il ne voulait pas grand-chose, pourtant : gagner assez d'argent pour offrir cette robe jaune à Véronique. Mais déjà elle l'a quitté. Et à peine rencontre-t-il une autre femme qu'elle aussi disparaît. Celle-là, Georges va la chercher partout, suivre ses traces jusqu'à la mer du Nord, cependant que tout le monde se lance à sa poursuite – policiers, voleurs, divers intermédiaires. Sait-il seulement pourquoi ? Le voilà seul comme un Peau-Rouge dans un jeu de piste truqué, sur le sentier d'une guerre qu'il n'avait pas songé à déclarer. Ça n'a pas marché pour moi. J'ai admiré la plume virtuose de Jean Echenoz, mais regretté jusqu'à la fin qu'elle soit mise au service d'une histoire de pieds nickelés qui ne m'a pas fait vibrer, loin de là. Grinçant, spirituel et décalé, ça oui. Très fort, c'est certain. Mais pas incarné, pas du tout.

Cherokee, c'est une course poursuite rocambolesque entre pseudo malfrats, détectives marrons et officiers de police improbables. Des tontons flingueurs. Comme dans les films burlesques américains, très vite on ne sait plus qui court après qui, et c'est vrai que cela n'a pas d'importance. La performance est dans le rythme qui s'accélère tout au long de la progression d'un scénario de roman noir délirant. Un exercice de style, qui ressemble à de l'improvisation mais qui est sûrement très loin d'en être.

J'aime bien imaginer l'auteur du roman que je lis dans son travail d'écriture. Là je vois Jean Echenoz dans son bureau, dressant le story-board de Cherokee, debout au milieu de plans des rues de Paris épinglés sur les murs, d'itinéraires routiers, de multiples photos de repérages, d'emplois du temps détaillés pour chacun de ses personnages, de graphiques illustrant la synchronisation des actions. Un travail énorme grâce auquel on ne s'ennuie pas un seul instant en lisant Cherokee, même si comme moi on chipote sur l'intérêt de l'histoire qui nous est racontée.

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[e-lu] la délicatesse, roman de david foenkinos

Gallimard, collection blanche, août 2009, 204 pagesje participe au club des lecteurs numériques !

lu sur iPad au format ePub, feedbooks, 6 euros 20
avis publié pour le  club des lecteurs numériques

synopsis : Il passait par là, elle l'avait embrassé sans réfléchir. Maintenant, elle se demande si elle a bien fait. C'est l'histoire d'une femme qui va être surprise par un homme. Réellement surprise.En passant la souris sur l'image de la couverture à gauche, vous lirez le résumé proposé par l'éditeur. Je n'ai malheureusement pas grand-chose à rajouter à ce chef d’œuvre de concision rédactionnelle. De nombreuses scènes de cette histoire d'amour à dormir debout (c'est l'auteur qui l'écrit) se déroulent dans les couloirs d'une entreprise et devant la machine à café. Bizarre comme cet éloge de la douceur, de la prévenance et de la tendresse, m'a irrépressiblement fait penser à son inverse vidéo : la série Caméra Café sur M6.

J'ai tiqué sur quelques clin d’œil appuyés aux succès littéraires d'auteurs comme Muriel Barbery (que j'aime pas trop) et Françoise Sagan (que j'aime beaucoup). Ceci mis part, c’est un petit roman de l’époque, plutôt pour les filles, pas si loin que ça la chicklit, bien écrit, et pas désagréable à lire, évidemment.

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[témoin à décharge] défense et illustration de la bnf françois mitterrand

Opération grand ménage de septembre à la TGB - photo sur la page facebook BnF-Haut-de-hardin Ce matin j'ai fait mes réservations de places de travail à la BnF pour les prochaines semaines.

Ce que j'ai entendu peu après sur france inter m'a agacée pour ne pas dire plus. Il s'agissait d'une émission sur la mauvaise réputation — méritée ou pas, that is the question? — des architectes contemporains auprès du grand public. L'exemple pris était... la Très Grande Bibliothèque de Dominique Perraut.

D'accord il y a des causes perdues plus glorieuses à défendre, mais j'ai un vrai et grand plaisir à me rendre à la BnF pour travailler sur mon petit projet d'écriture ; je trouve donc que c'est un juste retour de gratitude que de m'inscrire en faux sur (presque tout) ce qui était dit sur les ondes, ce matin. Sur les ondes et pas seulement puisque quelques jours avant, Pierre Jourde avait publié un article furibard sur le même thème : La BnF, machine à gags.

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