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9 notes en mars 2011

[lu, extraits] cent mots dire et plus encore, recueil d'alain baudemont

dans la collection M@nuscrits chez Léo Scheer, février 2011, 256 pages, 10 euros

Recueil des commentaires déposés par Alain Baudemont sur le blog des Editions Léo Scheer durant deux années, Cents mots dire traite les sujets les plus variés, du plus trivial au plus théorique, du plus saugrenu au plus grave. Il mêle les tons, les styles, les genres dans une conversation infinie où peu à peu se dessine le portrait d'un homme qui dit tout de lui-même en parlant toujours d'autre chose (quatrième de couverture)Bonjour, Alain Baudemont.
Alain Baudemont, qui êtes-vous ?

“ On me dit embrouillé, soit. ” (p. 64)
“ Oui, je sais, on me dit compliqué. ” (p. 63)
“ Toujours été hors cadre, ce gaillard de moi, et pas pour me déplaire. ” (p. 167)

“ Un jour peut-être je dirai ma révolte, que j'ai eu contre un redresseur. Déjà, dans l'enfance, vous cassiez des chaises, n'est-ce pas, sale petit con de monstre de sale gosse. Résultat, isolement trois mois avec pain sec, eau et lumière artificielle, et en supplément interdiction absolue de lire même mon Saint préféré, mon cher Thomas d'Aquin, m'en foutais, je fermais les yeux et je lisais quand même, ah mon Dieu, comme j'étais beau, comme j'étais jeune, comme j'étais fort. Remarquez bien que je le suis toujours, ma chère, mais moins, à cause, n'est-ce pas, forcément, vous comprenez, enfin, l'outrage quoi, des années, les chiennes qui frappent, ah, plus cruelles les chiennes, que le doux martinet, les lanières de papa et de maman sur la peau de mes fesses, votre serviteur, sans oublier, et ça ne me console en rien, la beauté réelle de mes si jolies dames, quelques jours ensoleillés, entr'aperçues. ” (p. 166)

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[visite] salon du livre de paris 2011, porte de versailles, suite et fin

image volée via google (entrepot Hic-et-Ah) C'est une note de lecture qui devait être ici ce matin, à la place de ce billet. Elle est commencée depuis plusieurs jours, pas finie, mais je n'arriverai pas à la publier avant de m'être vidée des impressions de trop-plein et de découragement que m'a laissées le salon du livre.
Tous ces livres ! Sans compter ceux que l'on ne voit pas, numériques ou pas. Sidération, paralysie, autisme.
Les comparaisons faciles fleurissent : hangar, entrepôt, marché couvert, maxi vide-grenier... ou, puisque le thème annuel était les littératures nordiques : un hyper Hic-et-Ah (comparaison valable aussi pour les visiteurs : promenade du weekend, familles, enfants, poussettes, etc.). Mais là-bas au moins, on sait à peu-près où l'on erre, on peut essayer les canapés, et la zone restauration est accueillante, simple, sinon de bon goût. Porte de Versailles, on se croirait dans la zone d’attente réservée d’un aéroport, il faut faire attention à ne pas marcher sur les (jeunes) visiteurs étalés au sol, à côté des conteneurs à déchets, le long des cloisons mobiles.
Un bon point paradoxal : il n’y a pas de traitement VIP ostentatoire au Salon du Livre. Pas de salons d’honneur où le champagne coule à flots. Ou alors ils sont bien cachés.
Tout ça pour dire que n’ai pas vu grand-chose du salon en tant que lectrice. Pourtant mon badge AUTEUR EN DÉDICACE m’aurait permis d’y passer tout le weekend... J’y suis quand même revenue le samedi après-midi, mais juste pour rechercher le porte-monnaie qu’un ami-visiteur de la veille avait oublié !

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[debrief] mon premier salon du livre

comme auteur-éditeur...

image du salon du livre empruntée via Google images Les deux heures de ma session de dédicaces sur le stand de TheBookEdition ont passé comme à peine la moitié d'une. Merci à mes premiers amis-lecteurs-dédicataires, dans l'ordre de leur apparition :
Marie-Claire
Marie-France
Bruno
Marie-Christine
Harriet et Philippe
Claude et Julie
Hervé (Aldus)
Gérard

Merci à Isabelle, Laurent, Corinne, Zysla et Nawal qui auraient voulu mais pouvaient pas...

Dommage pour Bibi qui est passé plusieurs fois sur le stand Le Tigre (!) pour me réclamer.
J'y suis passée, mais plus tard. Ni Walter Lewino ni Francis Frog n'étaient là. Snif, (Bibi tu es vengé, moi aussi j'ai fait chou blanc).


[friends] deux femmes ?

court-métrage de Jean Antoine Charest, avec Lucie Muratet et Dorothée Blanck (interprétation et dialogues), Festival Off-Courts Trouville 2005

Deux femmes ? Si il y a un point d'interrogation dans le titre du film (aussi du billet), c'est que la réponse est dans la question ! Non, il n'y a qu'une femme, une seule, mais laquelle ? La jeune femme qui s'interroge, s'inquiète de son avenir, s'imagine vieillissante ? Ou bien la femme âgée qui se revoit jeune, et se répond à elle-même ?
Pour moi c'est la même, et c'est Dorothée, jeune et vieille à la fois, que je connais un peu pour l'avoir rencontrée quelques fois...

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[friends] une vie d'artistes

“ Perfect freedom is reserved for the man who lives by his own work and in that work does what he wants to do.”  R.G. Colingwood

Je connais Kate et James Lynch , tous deux artistes peintres et anglais. En 2009 j'ai passé un merveilleux weekend avec eux à Four Chimneys, leur maison-atelier du Somerset, si bien filmée par George Purves (A Painter's Monday). J'espère que même sans connaître mes amis, vous aimerez comme moi la sérénité qui se dégage des images sans paroles du cinéaste : l'atelier, le peintre, son matériel, Kate apportant les tasses de thé, la minuscule Olive impressionnée et attirée par le tableau de son grand-père, et le contraste final du tableau si calme, si ouvert,  dans la vitrine d'une galerie, au milieu de l'agitation citadine (relative !).

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[expo] jossot caricatures, de la révolte à la fuite en orient (1866-1951)

Bibliothèque Forney, 1 rue du Figuier Paris 4e, du 1er mars au 18 juin 2011
(mardi à samedi de 13h à 19h)

Jossot (1866-1951) - autoportrait, 1903 - Maître de l’affiche et dessinateur incontournable de “L’Assiette au Beurre”, Jossot a donné à la caricature son statut d’art moderne. Dessinateur avant-gardiste, antimilitariste et anticlérical violent, Jossot considérait la caricature comme un art à la fois décoratif et expressionniste. Ecoeuré par le matérialisme de l’Occident, Jossot est allé vivre en Tunisie où, attiré par le mysticisme musulman, il s’est converti à l’islam en 1913 avant d’achever sa vie en sceptique. Non content de fustiger les comportements grégaires des suppôts de la société industrielle, il a ainsi défié les conventions et foulé les frontières idéologiques. Parce qu’elle est avant tout l’oeuvre d’un philosophe assoiffé d’absolu, sa caricature est le lieu d’une quête métaphysique qui s’exerce avec une exigence, une franchise et une profondeur étonnantes. -- d’après la quatrième de couverture du catalogue de l’exposition -- Michel Dixmier et Henri Viltard, spécialistes de Jossot Je remercie beaucoup Laurent (Lolmède) qui m'avait envoyé un carton, et m'a fait découvrir ce personnage étonnant et son œuvre singulière et magnifique.
On se pressait lundi soir dans les salles de l'exposition à l'Hôtel de Sens, pour l'inauguration de l'exposition, à l'invitation du Maire de Paris.
Il n'y avait pas que des spécialistes, loin de là. Les exclamations de surprise et d'admiration fusaient devant les lithos, affiches, peintures, vitrines.
A part les dessinateurs de la presse satirique actuelle, qui connaissait Gustave-Henri Jossot, sa vie, son œuvre ?
Même Lolmède me disait sa surprise devant l'étendue et la force de l'accrochage (très soigné malgré l'exiguïté historique des lieux).
Pas sûre qu'il y aura autant de monde pour visiter l'exposition Jossot après l'inauguration !
J'en profiterai pour aller la revoir en détail, au calme.

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