[radio, actu] sombre dimanche
dimanche 09 janvier 2011
ce dimanche 9 janvier, j'assistais en direct du Théâtre du Rond-Point à l'émission 3D, journal hebdomadaire de Stéphane Paoli sur france inter
J'ai pas fait de photo. Une ambiance radiophonique c'est pas très photogénique, et l'actualité du jour l'est encore moins.
Pour illustrer mon billet, j'ai choisi de réchauffer la couleur de ce triste dimanche avec le Rose Baiser de la belle Manault Deva, piquante croqueuse chroniqueuse de l'émission...
Avant d'ouvrir le micro, Stéphane Paoli annonçait que le contenu prévu de l'émission allait être bouleversé.
Jean-Michel Ribes venu le rejoindre pour son mot d'accueil, semblait pareillement préoccupé des retombées que la mort des deux otages français au Niger, pourraient avoir sur les opinions, la montée de la peur, et de l'islamophobie.
Suivait le journal de 12 heures depuis la Maison de la Radio : l'échec sanglant de l'opération militaire et la mort des deux jeunes otages français de Niamey, le carnage de l'Arizona, la mort accidentelle stupide d'un adolescent fauché par un TER sur un passage de voies en gare.
Pour l'innacceptable. Pour finir, les résultats du foot.
que peut opposer une démocratie au terrorisme ?
La force armée.
faut-il se préparer, se faire à l'idée du risque mortel pour les otages en Afrique ?
Oui.
La gestion de la crise des otages en Afrique est spécifique.
L'AQMI a trois objectifs de frappe : l'Algérie, le Sahel, et la France.
A la différence de l'Amérique Latine, où les prises d'otages obéissent à des objectifs purement crapuleux, en Afrique, les otages sont une valeur marchande pour obtenir une montée en puissance des moyens techniques du terrorisme.
comment répondre à la nécessité d'informer sans risquer de faire de la publicité aux actions terroristes ?
Délivrer une information factuelle, calme et claire.
Et quand on ne sait pas, dire qu'on ne sait pas.
Stéphane Paoli revenait ensuite au sommaire annoncé du journal 3D avec un premier débat sur les lois liberticides pour la presse en Hongrie avec :
- Geneviève Bührer-Thierry, professeur d’histoire médiévale
- Jacques Rupnik, directeur de recherches au Centre d'Etudes et de Recherches Internationales
- Andras Derdak, ancien directeur de l'Institut Hongrois de Paris.
- Anne Levade, professeur de droit public
face à l'inacceptable : l'Union européenne en a-t-elle ou pas ? que pouvons-nous dire aux hongrois ?
Les intervenants étaient tous d'accord pour minimiser le pouvoir de la Hongrie sur les règlements européens pendant sa Présidence (étatique) de l'Europe.
Le précédent avec l'Autriche laisse à penser qu'une action de mise sous surveillance de la Hongrie (il faudrait que tous les états soient d'accord) aurait peu de chance de donner un résultat. Préférer la voie diplomatique.
Pour ce qui est des lois sur la presse en Hongrie, l'espoir réside plus dans l'implication des opinions publiques (en cours : appel des intellectuels anciens dissidents).
Le jeune (et beau) ex-directeur de lInstitut Hongrois de Paris a opté pour une solution personnelle : à la fin de son mandat, il ne retourne pas à Budapest, il reste en France !
Une dernière partie de l'émission était consacrée aux 35 heures, avec :
- Jean Viard, sociologue, directeur du centre de recherches politiques à Sciences Po
- Dominique Méda, sociologue et philosophe
les 35 heures existent-elles ? sont-elles une réalité ?
La réponse est... oui.
C'est la durée à partir de laquelle on est rémunéré en heures supplémentaires (ou autre dispositif, voir RTT)
Les parents (isolés ou en ménage) sont les principaux bénéficiaires, toutes classes sociales confondues, des 35 heures, car elles ont permis une meilleure articulation entre vie professionnelle et familiale.
Ce qui a manqué au système des 35 heures lors de son instauration, c'est la mise en place en parallèle d'institutions pour le développement et l'organisation du temps libre dégagé
Après l'émission, les techniciens démontent le studio radio installé sur la scène de la salle Roland Topor, je papote avec Manault Deva. Pendant ce temps, Alain discute avec Stéphane Paoli. Je sais de qui il est question entre eux...
Voir mon billet du 2 mai 2010 : [science] Jacques Benveniste avait raison
Stéphane Paoli a confirmé à Alain son intention de consacrer une émission au chercheur. Il n'oublie pas.
Note après publication : Moi, j'avais oublié que dans l'émission de mai 2010, Manault Deva avait adressé sa chornique son baiser à Jacques Benveniste et sa vérité sur la mémoire de l'eau. Elle me le rappelle dans un message personnel sensible, après avoir lu, et aimé mon billet. J'aimerais retrouver le texte intégral de cette chronique...
Note après la publication de la note : j'ai retrouvé la chronique, intégralement copiée dans la note suivante...