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11 notes en janvier 2011

[suzanne, lisa, rené] des nouvelles de mes fantômes

Suzanne Briet (1894 - 1989), Lisa Bresner (1971 - 2007), René Cloërec (1911 - 1995)

affiche du film de Claude Autant-Lara, Sylvie et le fantôme, 1946, musique de René Cloërec Suzanne est la plus ancienne des trois, puisqu'elle me hante depuis 2008. Il était normal que je m'occupe d'elle en premier.
Je progresse bien dans la lecture des écrits de Suzanne Briet, que je poursuis régulièrement à la BnF.
J'accumule les notes. Je prévois la mise en ligne d'un essai sur Madame Documentation au dernier trimestre 2011. J'ai déjà un titre ! Et l'illustration pour la couverture ! Je me renseigne sur l'autoédition.

Lisa est la plus troublante, la plus touchante. Mais la plus lointaine aussi, et très différente, de moi et de mes autres fantômes.
Je continue de lire ses livres, d'écouter sa voix.

René est le plus inattendu. C'est un jeune musicologue, Florian Guilloux, qui l'a fait ressurgir, il y a quelques jours seulement. Il m'a contactée après avoir lu le billet que j'ai mis en lien. Chacun de notre côté, nous allons essayer de trouver du matériau sur l'énigmatique compositeur. Lui sur l'oeuvre, et moi sur la vie.
Tout ça pourrait bien faire naître un projet d'écriture commun. J'ai un titre !

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[masse critique] le prince dont l'ombre était bleue, conte

de José Féron Romano et Edwige Tabuteau, Illustrations de Yann Lovato, éditions du Jasmin, 157 pages

ma chronique pour la 11ème édition de l'opération Masse Critique de Babelio

  12,35 euros sur amazon

Perplexe. J'avais espéré recevoir Le Réprouvé de Mickaël Hirsch (à propos de Céline), et j'ai reçu Le Prince.
Un livre pour la jeunesse. Publié en 2002.

Alors : oui, le livre est joli, bien présenté, bien illustré, classique dans sa forme et son écriture.
Mais : non, je n'ai pas été emportée par cette lecture.
Je la conseillerais à une bonne lectrice de 10-12 ans (collège). A un garçon aussi bien sûr... Mais un peu plus tard !

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[niguedouille] mon ipad et moi

never say never, ce qui veut dire : souvent femme varie... j'étais donc l'autre jour à l'Apple Store du Louvre !

moi : et avec un iPad tout nu (sans abonnement 3G), je peux faire quoi ?
un vendeur :  ... l'habiller, Madame !

BarbieDoll Et maintenant, c'est vrai, je joue à l' iPad comme je n'ai jamais joué à la Barbie...

Tête en haut, tête en bas, je lui essaie de nouvelles applications, je teste les plus seyantes à mon goût : les gratuites.

Mes premières impressions sur la prise en main sont franchement positives.
Je lui reproche essentiellement de persister à vouloir m'appeler Tommy ! Le mal que j'ai eu à entrer les données de configuration des comptes où mon prénom doit figurer ! Thérèse, à la rigueur, ou Thelma, mais Tommy ! Et avec un t minuscule, c'est pas mieux, je tape til et lui il complète... tilt !

Sinon je trouve ses mensurations parfaites, la disponibilité de la batterie correcte, le guide d'utilisation sans reproche.

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[expérience] bon voyage, les livres !

Ballons C'est une première : je viens de libérer une petite pile de bouquins.

J'ai porté mes voyageurs sans bagage jusque dans une cabine téléphonique, au niveau du 48 boulevard de Vaugirad (proche du Musée de La Poste et de la Gare Montparnasse), bien à l'abri de la pluie.

Au dos de la couverture de chacun des livres, j'ai collé une étiquette adhésive...

 

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[étude] internet : le zéro formation est un mythe toxique

la formule que j'ai reprise en titre est excellente : je l'ai entendue lors de la 42ème édition (pour moi, la première) du #MoMo Paris à La Cantine

Nancy C. Muir, Ed. John Wiley and Sons, en anglais, 320 pages, juillet 2010, 18 euros sur amazon Les nouveaux terminaux mobiles que sont les tablettes tactiles, semblent en bonne voie de lever plusieurs réticences tenaces des personnes âgées vis-à-vis d'internet et des nouvelles technologies de l'information.
Ce que n'avaient pas réussi les ordinateurs, portables ou non.

Mais même si l'usage d'une tablette est plus simple et intuitif que celui d'un ordinateur, les séniors restent très demandeurs d'apprentissage et d'accompagnement pour la découverte des applications, et pas seulement par leurs petits-enfants !
C'est aussi une des premières leçons de l'étude sur l'usage des tablettes intéractives par les seniors conduite par l'équipe de Claudio Vandi au Lutin Userlab (livre blanc en mars 2011).

Un pas important semble franchi côté équipement ; par contre la gamme des applications destinées aux séniors reste pauvre. Elle n'évolue guère : télé-assistance, jeux solitaires type sudoku, partage d'albums photos, etc.
J'ai entendu dire pendant la réunion - et cela m'a semblé injustement réducteur - que les séniors préféraient la consultation et l'information (lecture), à la participation et à la création (écriture).

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[niguedouille] la blogueuse et l'avocat

(c) lenouveleconomiste.fr, article du jeudi 23 décembre 2010 - Je blogue donc j'influence, la figure imposée des gens de pouvoir - Loin des modes, le bloc-notes personnel en ligne s'impose comme le média de l'influence sur Internet La blogueuse et l'avocat : joli titre pour un conte, une fable, et pourquoi pas, un billet. Mais qui peut douter de la part (variable, certes) de vécu qui entre dans les légendes, les poèmes, ..., et les articles des blogs ?

Ainsi donc, une blogueuse publia jadis un billet rendant compte de la première audience de tribunal d'instance à laquelle elle assistait. L'affaire en jugement ayant eu certain retentissement dans les milieux culturels, son article fut lu, commenté, repris, ce qui ne lui était guère arrivé jusque-là, et ne lui arriva plus depuis.

Un commentateur écrivit : Oui, très bien restitué !
Un autre : Héhé, belle galerie d'avocats, et bien décrite !
Etc....

Oui, mais voilà...

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[extrait] you had a dream, chronique de manault deva

In: Bons Baisers de Manault, éditions Equateur, octobre 2010, 248 pages

Pablo Picasso, Le rêve, 1932 " Vous avez les yeux cernés et une petite mine toute chiffonnée aujourd'hui. Normal, vous n'avez pas bien dormi !
Vous avez même cauchemardé. De quoi avez-vous rêvé pour être dans cet état-là ? Que les politiciens n'étaient pas sincères, qu'ils servaient seulement leurs ambitions personnelles, que les extraterrestres existaient, que la société était en pleine décadence, que la jeune génération était celle des enfants rois, que les parents démissionnaient en prônant l'éducation silencieuse, que le prix de la cocaïne baissait et que la France avait de plus en plus la narine frémissante, que Jacques Benveniste disait la vérité sur la mémoire de l'eau,
que l'élite vraiment dirigeante n'était pas celle que l'on croit et que leur objectif est de nous asservir, que la démocratie avait de quoi se faire des cheveux blancs, et enfin que la Terre était ronde ! Rien que ça !... mais dites, elle est bien ronde la Terre ! Alors si ça se trouve vous n'avez pas cauchemardé !

Maintenant vous êtes tout stressé. C'est sûr faire l'autruche, c'est tellement plus confortable. Comme l'écrivait René Char, la lucidité n'est-elle pas la blessure la plus proche du soleil ? "


[radio, actu] sombre dimanche

ce dimanche 9 janvier, j'assistais en direct du Théâtre du Rond-Point à l'émission 3D, journal hebdomadaire de Stéphane Paoli sur france inter

Bons Baisers de Manault - chroniques de Manault Deva sur France Inter, éditions Equateurs, octobre 2010, 18 euros J'ai pas fait de photo. Une ambiance radiophonique c'est pas très photogénique, et l'actualité du jour l'est encore moins.
Pour illustrer mon billet, j'ai choisi de réchauffer la couleur de ce triste dimanche avec le Rose Baiser de la belle Manault Deva, piquante croqueuse chroniqueuse de l'émission...

Avant d'ouvrir le micro, Stéphane Paoli  annonçait que le contenu prévu de l'émission allait être bouleversé.
Jean-Michel Ribes venu le rejoindre pour son mot d'accueil,  semblait pareillement préoccupé des retombées que la mort des deux otages français au Niger, pourraient avoir sur les opinions, la montée de la peur, et de l'islamophobie.

Suivait le journal de 12 heures depuis la Maison de la Radio : l'échec sanglant de l'opération militaire et la mort des deux jeunes otages français de Niamey, le carnage de l'Arizona, la mort accidentelle stupide d'un adolescent fauché par un TER sur un passage de voies en gare.
Pour l'innacceptable. Pour finir, les résultats du foot.

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[nabe, abiker] 11 heures, vendredi 26 novembre, café carette

photo signée (copyright, Just Jared Jr) empruntée via google images Drôle d'endroit pour une conversation avec Marc-Edouard Nabe ...
Pas tant que ça ! Et au final un entretien fleuve d'une heure et quart, à propos duquel, le journaliste rapporte que :

« Nabe a voulu que l’on parle de son texte surtout, que l’on rentre dans certaines scènes de mon choix et que l’on parle des mots et des phrases. »

N'empêche, dans cet entretien, Nabe dévoile mine de rien la feuille de route (roadmap pour les geeks) de marcedouardnabe.com :

« Quand rééditerez-vous Au régal des vermines ?   

L’année prochaine [2011]. Et je pense arriver à ce rythme de publication : une réédition, un inédit, une réédition, un inédit, et toujours présentés de la même façon. »

Voilà qui satisfera bientôt j'espère, la curiosité des visiteurs qui arrivent sur mon blog en gougueulant :

c kan la reedition du regal des vermines ?

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[niguedouille] raymond aron plutôt que françois mauriac

image chipée sur google J'ai pris le 89 à deux pas de chez moi ce matin. Jusqu'au bout de la ligne vers l'est. Presque une excursion touristique par un joli soleil d'hiver.
Montparnasse, Rennes, Vaugirard : rien de remarquable avant la grille du Jardin du Luxembourg.
La voix féminine du bus égrène ensuite des arrêts tentateurs : Musée du Sénat, Panthéon, Lycée Henri IV, Institut du Monde Arabe, Jardin des Plantes. Je ne me laisse pas détourner du but que je me suis fixé de longue date.

Dans la dernière partie du voyage le bus longe la rive gauche de la Seine. Ce sont des quartiers neufs que je ne connais pas encore bien. On passe au ras des façades d'immeubles de bureaux modernes. Si près, qu'on louche à vouloir les visiter des yeux. Trop vite, pour pouvoir s'attarder sur les piles de dossiers qui croulent, et les écheveaux de cables qui palétuvent derrière écrans et imprimantes. Souvent en rez-de-chaussée, il y a des cafétérias ou des restaurants d'entreprise encore vides. Sur les tables bien alignées, les carafes d'eau sont déjà disposées. Reste l'impression d'un travelling de cinéma au milieu d'un décor en fabrication, avant l'arrivée des figurants du film.

Le bus tourne brusquement à droite, je pense être arrivée.
La prochaine fois je descendrai à Raymond Aron, plutôt qu'à François Mauriac.

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