le blogue de tilly

[opinion] écrivain, montre-moi ton site ouèbe...

et je te lirai... peut-être

En tout cas, je viens quand même de lire le dernier Houellebecq - Goncourt ou Renaudot annoncé de la saison 2010 - et pourtant j'étais allée voir son site avant de commencer La carte et le territoire !
Mais bon, j'avais déjà acheté le bouquin au Leclerc de Pontchâteau.
En effet, au bas de la page des titres du même auteur, juste avant la page de garde et l'exergue, il y a, imprimé :

www.michelhouellebecq.com

Forcément ça attire les timbrés du net, comme moi. Mais puisqu'on nous y invite, alors allons-y voir !

[rentrée littéraire] l'envers du monde, roman de thomas b. reverdy

aux éditions du Seuil, août 2010, 265 pages

Voici ma cinquième et dernière lecture pour les Chroniques de la rentrée littéraire 2010, en partenariat avec Ulike et Cultura.
La première est là, la seconde est ici, la troisième là-bas, la quatrième est ailleurs.

Encore une lecture "au hasard" (sans rien savoir de l'auteur, sans a priori), grâce à Abeline Majorel qui a sorti pour moi un volume un peu écorné de son grand tiroir à romans, en souriant : cadeau !
Je me sentais jusque là un peu frustrée côté nouveautés françaises, n'ayant rien lu qui me paraisse à la hauteur de l'excellent roman islandais Rosa Candida, découvert cet été.
Avec L'Envers du monde, je me suis (enfin) intéressée à l'histoire et aux personnages inventés par l'auteur, j'ai aimé la contruction efficace du roman, et enfin le style calme et posé mais puissamment évocateur.

[devinette] vieil homme devant un tableau

[enquête] marc houellebe ou michel-édouard nabecq ?

enquête sur le voisinage du dernier roman de michel houellebecq avec ceux de marc-edouard nabe

In: La Revue Littéraire, éditions Léo Scheer, N°49, octobre 2010

" Si la lecture de La carte et le territoire fait songer si fort à L'Homme qui arrêta d’écrire, c’est que Michel Houellebecq n’a jamais aussi mal caché son intérêt pour Marc-Édouard Nabe, en particulier pour ses romans. Toutes les caractéristiques de L’Homme sont dans La Carte : le narrateur en demi-teinte, l’absence de scènes sexuelles, le narrateur dédoublé dans un autre artiste, l’art contemporain, les people utilisés comme personnages… Sans parler de la mort et de l’enterrement de l’auteur, qu’on trouvait déjà dans Je suis mort (1998), et de la présence d’un flic enquêteur (autre double) qui était le sujet même de Alain Zannini (2002).
Nous avons demandé à Abeline Majorel d’enquêter sur ce voisinage.

L.S. & F.G."

[free art] raymond duval, le site

" Toute copie des oeuvres de ce site est vivement encouragée. Mais à condition d'en citer la source. "

Jusqu'à ce matin, je croyais connaître l'artiste Raymond Duval comme si mes parents l'avaient fait.
Mon père Charles Bayard, dont le second prénom est Raymond, et maman, prénommée Suzel et née Duval...
Je connaissais quelques uns de ses autoportraits-en.
Je possède une de ses compositions au trait léger (Anatomie du sur-réel).
Mais je n'avais jamais eu la vue de la globalité de son travail que donne la visite de son site.
Ses dérivages et ses attentations graphiques prennent une dimension ludique et étonnament méthodique, comme une sorte de langage, grâce à la navigation hypertexte et à la cartographie de liens qui promènent le visiteur, sagement d'abord de galerie en galerie, puis finissent par le semer et le laisser divaguer suivant son grand et bon plaisir.

 

[rentrée littéraire] vendanges tardives, nouvelles de jean-françois coulomb

chez l'Editeur, juin 2010, 180 pages

Voici ma quatrième lecture pour les Chroniques de la rentrée littéraire, en partenariat avec Ulike et Cultura.
La première est là, la seconde est ici, et la troisième là-bas.

Quatorze nouvelles courtes. Tout cela est joli, élégant, malin. Une lecture agréable et rapide, mais sans beaucoup de relief. J’aime bien quand les textes courts bousculent bien fort le lecteur (Topor, Bloy, Fitzgerald, Maupassant, par exemple). Là, j’ai été gentiment surprise par quelques chutes astucieuses (Hors-jeu, Histoire suisse), mais pas toujours. Certaines m’ont paru répétitives, fabriquées, redondantes.

Jean-François Coulomb a quelques dadas : les hussards de Napoléon (Vendanges tardives, Paris-Austerlitz), les petits cocufiages entre amis (Aquarelle sur le Nil, Septembre noir), ou en famille (Franck et fils, Sex-toys), les accidents d’auto et d’avion (Septembre noir, Hors-jeu, Franck et fils, Histoire suisse). A part cela je n’ai pas appris grand-chose sur l’auteur en progressant dans ce kaléidoscope d’histoires sentimentales au goût doux-amer.

[rentrée littéraire] le grand prix du web et cultura

J'hésite entre désespoir feint et soulagement teinté d'envie : cette année je ne fais pas partie du jury qui a été renouvelé par tiers pour la deuxième édition du grand prix littéraire du web !
Consolation égotiste : ma lecture de l'excellent Rosa Candida a été sélectionnée pour figurer dans un petit recueil de chroniques de la rentrée littéraire 2010 écrites par des lecteurs-blogueurs. Cultura va publier et distribuer ce fascicule dans ses points de vente pour faire découvrir des livres moins mis en avant par les média malgré leur grande qualité.
Clin d'oeil amical et encourageant à Stephie de Mille et une pages, et à Leiloona de Bric à Book à qui je dédie ces petites

Elles en auront bien besoin pour lire 15 romans en 5 semaines !

[masse critique] trois carnets de l'herne, romain gary

" La principale vertu de L'Herne, est précisément de nous rappeler que la vraie littérature s'est toujours faite ailleurs et non pas sur les medias ou les pseudo tableaux d'honneur des sondages. " André Brincourt, Le Figaro

A l'occasion de la neuvième opération Masse Critique de Babelio  j'ai reçu trois élégants petits carnets noirs : des Carnets de L'Herne.

Je reviendrai à la fin du billet, après avoir parlé des textes de Romain Gary, sur la présentation de cette
" collection de textes rares et précieux, courts et radicaux, inédits ou disparus, des penseurs et écrivains les plus importants de notre siècle. Ils ouvrent un accès direct aux réflexions aussi bien qu’aux fictions de ces auteurs qui ont formé la pensée et la littérature contemporaines. "

[art] quand la télé dépasse la réalité

et la fiction, par la même occasion...

L'autre... soir (ou jamais), Frédéric Taddeï recevait Jean-Jacques Aillagon (ancien ministre, président de l'établissement public du Château de Versailles), Laurent Fabius (ancien ministre, député, amateur d'art), Nicolas Bourriaud (ancien co-directeur du Palais de Tokyo, critique d'art) et Marc-Edouard Nabe (écrivain, peintre, musicien) pour un débat sur l'art contemporain.
Plus exactement, la question posée était : Versailles, galerie d'art contemporain ?

Jusque là rien que de très banal. Sauf que, pour qui a lu L'Homme qui arrêta d'écrire, la rencontre en direct d'un auteur avec deux personnalités qui lui ont inspiré des personnages, un décor, et une scène majeure dans son roman : ça ne manquait pas de piquant.