[lu] profession : mortel, fragments d'autobiographie de jacques sternberg
mon panthéon est décousu

[niguedouille] à la quenellerie des babas

La Closerie des Lilas, boulevard du Montparnasse, Paris J'y déjeunais tout à l'heure pour la première fois, un peu impressionnée d'abord par l'aura d'intellectualisme du lieu, puis rassérénée et vite charmée par le décor calme et  cossu de la véranda enfouie sous la verdure.

Dans son Journal intime Marc-Edouard Nabe  s'amuse à déformer, différemment chaque fois qu'il le cite, le nom du restaurant où il retrouvait régulièrement Sollers et Hallier dans les années 86-88.
Cela donne par exemple : La Cromagnonerie des Raplaplas, La Sinistrerie des Mollahs, La Magouillerie des Limaces, La Dysenterie des Nanas, La Scrogneugneuterie des Flagadas, La Caquetterie des Blablas, La Clonerie des Gagas, et cætera, et cætera...

Alors, aujourd'hui c'est à mon tour de rebaptiser : La Quenellerie des Babas !

Cela étonne et fait sourire mes amis : dans le public au théâtre, au restaurant, je reconnais souvent les beautiful people, facilement et naturellement.
A ma droite, à une table vide de distance, il y avait Bernard Arnault, dos tourné à la salle, mais face à moi.
J'ai mangé comme lui... non, il a choisi comme moi... un foie de veau rosé accompagné d'une compote de rhubarbe !
J'ai aperçu aussi Alain Minc, Rama Yade, et une table que mitraillait un photographe accrédité, avec les jumeaux Bogdanov et Paul Wermus.

Hier matin, je n'avais toujours pas reçu par la poste le carton d'invitation promis pour deux personnes à la projection le soir, de Yoyo au Cirque d'Hiver.
J'y suis donc allée seule et un peu angoissée à la pensée d'être refoulée.
Je suis passée comme une lettre à La Poste - quand elles arrivent !
Quand j'ai croisé un peu plus tard l'organisateur de la soirée que je connais un peu, je lui ai dit que je m'étais faufilée à l'entrée, et il m'a dit un truc un peu ambigu, genre :

- C'est bien. Toi, tu passes inaperçue...

Je ne saurai jamais si c'était un hommage vachard à ma discrétion ou une critique délicate de mon inapparence !

C'était une belle soirée. J'ai raté mes photos, mais heureusement une amie blogueuse  qui était là aussi, a écrit et illustré un billet sur la renaissance de Yoyo. Je vous invite à le lire !

J'étais assise juste derrière une loge où sont venus s'installer Claude Lelouch, femme et amis.
A côté de moi il y avait une charmante et minuscule grand-mère, coquette, les yeux pétillants de malice, accompagnée de sa petite fille qui n'était quand même pas une jeunette ! La vieille dame m'a avoué ses 93 ans, très fière de vivre indépendante à Paris et de faire ses courses toute seule. Elle était d'une famille de clowns, m'a-t-elle dit : Pipo et Rome.

Le cocktail après la projection était somptueux, mais je ne connaissais que très peu de gens à part  PIerre et Odile Etaix, très entourés, alors je ne suis pas restée longtemps. J'ai revu un ami de Pierre Etaix rencontré il y a quelques mois au Petit Journal St Michel, lui aussi clown, et charmant monsieur : Toly Dedessus Le Moutier.

A partir de mercredi, trois salles parisiennes vont donner en alternance les cinq films retrouvés de Pierre Etaix : L'Arlequin (6ème), le Max Linder (9ème), et le Nouveau Latina (4ème).

  

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