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5 notes en juillet 2010

[lu] une chambre pour un moment, roman de dorothée blanck

Denoël, 1991, 224 pages, 14 euros sur amazon J’ai des doutes. Sur la catégorisation « roman » en couverture.
Ou alors : c’est la vie de Dorothée Blanck qui est un roman...
Voilà, oui c’est ça, et c’est aussi pourquoi j’ai reconnu si facilement dans ces pages la femme qui me parlait un beau matin de juin dernier sous les arbres au bord du port de l’Arsenal.

La narratrice a cinquante ans.
Une femme se penche sur son passé, ou plus exactement, une femme vit douloureusement une rupture, au jour le jour, et à la lumière de tout ce qu’elle a déjà vécu.
Elle décide d’écrire sa douleur, de se servir de l’encre et des mots pour se battre et survivre.
Pourtant les dernières pages la montrent apaisée et adoucie, dans une relation d’égale à égal enfin dégagée de toute lutte sexiste, avec l’homme dont elle a fait pourtant un portrait peu flatteur.
Dactylographié pendant les longs mois que dure la rupture, ce livre sera le solde de tout compte d'une liaison, délivré à l’amant par la maîtresse.

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mon panthéon est décousu

dans les poches on trouvera, par ordre alphabétique : etaix, fellini, nabe, obaldia, parker, picasso, simenon, siné, sternberg, vialatte, zanini

pantalon décousu (image volée via google) Hein, quoi ? Le titre est idiot ? Ben quoi on est toujours en juillet, fet-nat, les sans-culottes, tout ça...

C’est aussi une mise en garde du lecteur : ce billet ne sera qu’un brouillon mal foutu, pas bien ficelé, incohérent.
Depuis quelques jours je sens venir une idée diffuse que je voudrais partager, mais je n’accouche de rien.
Ça vient de lectures récentes, d’écoutes à la radio, de rencontres. Elles forment les éléments d’un puzzle énigmatique que je peine à reconstituer. Il doit manquer des pièces...

Et le panthéon dans tout ça ? C’est justement de là que c'est parti.
Est-ce que les gens qui ont le même - panthéon, pas pantalon - se ressemblent ?
Est-ce que nos admirations nous décrivent, nous définissent ?
Dis moi qui tu aimes, je te dirais qui tu es ?
Deux personnes qui ont les mêmes (admirations) peuvent-elles se mépriser, se détester ?

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[niguedouille] à la quenellerie des babas

La Closerie des Lilas, boulevard du Montparnasse, Paris J'y déjeunais tout à l'heure pour la première fois, un peu impressionnée d'abord par l'aura d'intellectualisme du lieu, puis rassérénée et vite charmée par le décor calme et  cossu de la véranda enfouie sous la verdure.

Dans son Journal intime Marc-Edouard Nabe  s'amuse à déformer, différemment chaque fois qu'il le cite, le nom du restaurant où il retrouvait régulièrement Sollers et Hallier dans les années 86-88.
Cela donne par exemple : La Cromagnonerie des Raplaplas, La Sinistrerie des Mollahs, La Magouillerie des Limaces, La Dysenterie des Nanas, La Scrogneugneuterie des Flagadas, La Caquetterie des Blablas, La Clonerie des Gagas, et cætera, et cætera...

Alors, aujourd'hui c'est à mon tour de rebaptiser : La Quenellerie des Babas !

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[lu] profession : mortel, fragments d'autobiographie de jacques sternberg

Profession : mortel - Les Belles Lettres, janvier 2001, 348 pages, 19 euros J'ai failli intituler ce billet : rendez-vous au paradis des auteurs mal aimés !

C'est la belle et nostalgique formule finale de la lettre que Walter Lewino écrivit pour saluer son ami Jacques Sternberg, disparu le 11 octobre 2006 à 83 ans - voir le site dédié à l'écrivain 

Ce jour-là, Sternberg avait effectivement rejoint Roland Topor qui l'attendait là-bas (ou là-haut) depuis un moment déjà, clope au bec et rigolard.
Le Noble Vieillard Facétieux, lui, les fait toujours poireauter, en bloguant tout seul dans son coin heureusement terrestre !

Cela faisait un moment qu'il m'intriguait ce Sternberg. Maintenant, il me fascine : drôle de bonhomme, drôle de vie, drôle de mort.

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