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9 notes en avril 2010

[lu] kamikaze, journal intime 4, de marc-edouard nabe

du mardi 3 mai 1988 au lundi 17 septembre 1990, pp. 2613-3915, index
éditions du Rocher, mars 2000

disponible sur http://marcedouardnabe.com, 110 euros C'est le quatrième et dernier volume publié du Journal intime de Marc-Edouard Nabe.

Le cinquième volume qui était en préparation a matériellement (?) disparu à Patmos en 2000 : c'est ce que Nabe raconte, au milieu de mille et une autres choses, dans Alain Zannini, roman paru en 2002.

Mille trois cent et quelques pages. J'ai pris en le lisant des pages et des pages de notes. J'ai choisi des extraits. Trop. Et je suis bien ennuyée maintenant pour écrire ce billet. Finalement j'ai décidé de relire mes notes, puis de laisser infuser comme pour une inhalation. Ce qu'il en restera ne sera que de la vapeur de vie d'écrivain, comparée à la densité et à l'exhaustivité de la matière travaillée quotidiennement par Nabe pendant plus de sept années, et restituée plus tard sous la forme de quatre merveilleux pavés littéraires.

Il faut lire le journal intégral de Marc-Edouard Nabe. Comme un roman. Absolument. Du premier au dernier jour.

Les précédents volumes du Journal intime sont : Nabe's Dream, Tohu-Bohu, Inch'Allah

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[vu] mammuth, film avec depardieu inside !

Mammuth, un film de Gustave Kervern et Benoît Delépine. Avec : Gérard Depardieu, Yolande Moreau, Miss Ming, Anna Mouglalis, Isabelle Adjani, Albert Delpy, Dick Annegarn, Benoît Poelvoorde, Bob Siné et plein d'autres, tous formidables Vous en avez pas marre vous, de dire ou d'entendre dire en sortant du cinéma :
- oh moi Gérard Depardieu, c'est pas ma tasse de thé, ou pas mon comédien préféré, ou pas..., mais...
- mais dans ce film là... alors oui, waou, quel grand acteur !

C'est chaque fois pareil, comme pour Fabrice Luchini, Benoît Poelvoorde et quelques autres, pas beaucoup.
C'était sans doute ce que mes parents et leurs amis disaient parlant de Michel Simon, de Pierre Brasseur et quelques autres, pas beaucoup.

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[extrait, nabe] siné - philie

En 1955, Siné reçoit le Grand Prix de l’Humour noir pour son recueil “Complaintes sans Paroles”, préfacé par Marcel Aymé et post-facé par Jacques Prévert. - via http://rocbo.lautre.net/illus/sine/  Le vendredi 9 juin 1989, Marc-Edouard Nabe se rend chez Bob Siné avec un des éditeurs du Dilettante pour lui demander de dessiner la couverture de La Marseillaise.
Dans son Journal intime, il ne se contentera pas de relater la visite au vieil ami de son père qu'il admire depuis sa toute petite enfance : il en profite pour faire sur plusieurs pages, un portrait de son maître-ès caricature.

A l'automne 2008, lorsque Siné fait paraître le premier numéro de Siné Hebdo, Nabe réagit aussitôt à sa manière exaltée et mordante par un tract placardé sur les murs à Paris : Sauver Siné. Un réquisitoire surprise contre les vrais faux-amis médiatiques qui exploitent la galère du vieux libertaire accusé d'antisémitisme. Normalement c'est le père qui reproche à son fils ses mauvaises fréquentations ! D'une certaine façon, dans quelques jours Nabe sera exaucé... Siné Hebdo s'arrête après 86 numéros !

Reste le magnifique portrait que Nabe a dressé de Bob Siné dans Kamikaze  (lire les extraits dans la suite de ce billet).

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siné, depardieu, delpy, zanini, nabe,

par ordre d'apparition dans la conversation dont il va être largement question dans la suite de ce billet.

photo volée via google - la dame blonde ça pourrait être moi, ce matin... mais non ! Comme tous les jeudis, j’ai acheté ce matin Siné Hebdo au kiosque près de chez moi.
Comme tous les jeudis... mais plus pour longtemps. Siné Hebdo s’arrête le 28 avril.

Justement, un monsieur qui est en train de discuter avec les kiosquiers sourit, et me félicite pour mon achat.
La conversation s’engage alors sur Bob, Siné Hebdo, feu L’Enragé, les Chats...


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[agenda] festival radicalement indescriptible de clowns

le FRIC c'est bientôt... demain, le FRIC...

l'affiche du FRIC, cliquer dessus pour l'agrandir du 22 au 29 mai
des stages, des spectacles et des expositions (photos, dessins, etc.) à Orléans et La Chapelle-Saint-Mesmin, Loiret

le mercredi 26 mai à  20 heures
une soirée spéciale au cinéma Les Carmes à Orléans

en première partie la pièce Sur le quai, suivie du film Rumba

le samedi 29 mai à La Chapelle-Saint-Mesmin
une journée de rires, d'enthousiasme, de poésie, avec un grand rendez-vous de clowns de toutes origines et de tous styles

si comme moi vous aimez le FRIC, une seule chose à faire : venez, participez, et aidez le FRIC !


[cover page] la salegossitude de marc-edouard nabe

... je ne suis pas un modèle, je suis un exemple...Nabe répondant aux journalistes de chronic'art qui l'interrogent sur l'esthétique du "sale gosse", apogée de la posture nabienne :

" C'est peut-être l'âge. A 50 ans le type ne retient plus du tout son côté sale gosse. Il y a le "bogossitude" de Mickaël Vendetta, moi je suis dans le "salegossitude" ! (Rires). Et cela vaut depuis mon premier Apostrophes jusqu'à aujourd'hui, en passant par L'Idiot International. A partir du moment où [le narrateur de L'Homme qui arrêta d'écrire] cesse d'écrire, il retombe naturellement en enfance. Il a donc un regard à la fois pur et déconneur que les autres n'ont plus du tout."

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[extrait, nabe] yves saint laurent déjà ailleurs

Encore sous l'impression spectrale que m'a laissée hier l'exposition Yves Saint Laurent au Petit Palais, je me suis souvenue du portrait que L'Homme qui arrêta d'écrire fait du couturier qu'il voit un soir au restaurant Mathi's, pas loin des jardins élyséens :

photo volée sur internet... " C’est vrai, je repère tout un tas de célébrités, et même des légendes. “Tout un tas”, c’est tout à fait ça, tant elles semblent entassées dans cette pièce obscure d’un autre siècle. Et elles sont attablées comme si elles n’étaient pas là pour dîner mais pour faire tourner les tables. La table devant nous, c’est celle d’Yves Saint Laurent, avec son chien qui bien que monstrueux, l’est moins que lui.

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[expo] les fantômes esthétiques d'yves saint laurent sont au petit palais

" Tout homme pour vivre a besoin de fantômes esthétiques. Je les ai poursuivis, cherchés, traqués. ”
librairie du Petit Palais — crédit photo : Mairie de Paris

A l'occasion de l'exposition YSL (11 mars — 29 août 2010), le palais est vraiment hanté, magnifiquement hanté...

Mais ce ne sont pas des bruits de chaînes que l'on entend, ce sont des airs d'opéra, ou les ballades d'Alain Chamfort..

Pas de toiles d'araignées : à la place, des pans de mousseline frémissants, des soieries, des broderies, des plumes, des perles.
Pas de chauve-souris : des smokings noirs, féminins, tous différents, des dizaines de smokings accrochés comme des tableaux sur un mur... entièrement noir, pour finir.

Je suis pas naïve : j'imagine bien tout ce que cet enchantement doit à la technologie, à la scénographie, aux lumières et au talent des concepteurs de l'exposition. Et aux gros sous dépensés par la fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent et la Mairie de Paris pour rendre au couturier cet hommage... Malgré tout, on peut reconnaître une grande réussite artistique et ne pas bouder son plaisir !

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