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13 notes en janvier 2010

[lu] l'ombre de ce que nous avons été, roman de luis sepúlveda

aux éditions Métailié, janvier 2010, 150 pages, traduit de l'espagnol (Chili) par Bertille Hausberg

Les Chroniques de la rentrée littéraire reviennent pour une seconde saison, en partenariat avec le réseau social ulike. Vous y retrouverez cette chronique et découvrirez les nombreuses nouveautés 2010 de l'édition chroniquées par des lecteurs-blogueurs.

sur amazon : 16,15 eurosL'ombre de ce que nous avons été de Luis Sepúlveda est un roman prenant et surprenant. Pour être honnête, je m'y suis prise à plusieurs fois avant d'arriver au bout. Pourtant je conseille la lecture d'un seul jet (ce que j'ai fini par pouvoir faire) pour mieux mesurer sa force, son rythme, sa virtuosité et sa violence, maquillés par le burlesque apparent de la situation dans laquelle Luis Sepúlveda plonge ses personnages.
Il m'a fallu aussi, comme quand je lisais les grands auteurs russes, un peu de temps pour ne pas confondre les personnages entre eux. La faute aux consonances latines de leurs prénoms : Pedro, Lolo, Cacho, Coco, Lucho... Un petit générique de début ou de fin n'aurait pas été superflu, pour moi. De même une chronologie des événements politiques et révolutionnaires chiliens, et plus généralement en Amérique Latine, depuis 1925 jusqu'à aujourd'hui, m'aurait bien aidée.

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les bandes annonces, jean mineur, rené cloërec et lucien ginsburg

jaquette : Jean MINEUR BALZAC 00.01 préface de Jean Anouilh Edition Plon 1981 Et si la programmation des bandes annonces au cinéma, avant le film, était le reflet exact de la schizophrénie sociale ambiante ?
Et comme inexplicablement, les clips d'annonces commerciales sont mélangés avec la promo des films prochainement à l'affiche, on a droit en ce moment à des douches écossaises audiovisuelles, à des tours de montagnes russes émotionnelles !
Petit exemple vécu ce weekend :
- une première rasade de bonheur (sic) à la Club Med, aussitôt troublée par un Dussolier terrifiant en Staline dans un film de Marc Dugain, Une exécution ordinaire
- et hop, on quitte le goulag glacé pour un survol planant des grands espaces de la Nouvelle-Zélande où nous sommes tous attendus à bras ouverts
- malheureusement au retour, l'atterrissage est rude en plein milieu du Vel d'Hiv vu par Roselyne Bosch dans son film, La Rafle
- bon mais tout ça c'est du cinéma, la vraie vie (re-sic) c'est au Club Med, deuxième goulée de bonheur (sic-sic-sic) pour faire passer tout le reste.

On choisit son film, mais on ne choisit pas les bandes annonces qui le précèdent...

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[lu] la paresse et l'oubli, roman de david rochefort

Un heureux présage ? Les parents de David avaient réuni chez eux leurs amis pour fêter la sortie chez Gallimard cette semaine du premier roman de leur dernier fils. J'y étais. Cela se passait... rue Stendhal !

David Rochefort a vingt-neuf ans et vit à Paris. La paresse et l'oubli est son premier roman.

La paresse et l'oubli, David Rochefort, éditions Gallimard, collection Blanche, 260 pages, janvier 2010

« C'est Patrick Modiano qui a transmis à Gallimard le premier roman de David Rochefort » qui vient de sortir en librairie, indique Le Figaro. « Plutôt que de l'adresser à des éditeurs, le jeune homme avait envoyé son manuscrit à l'écrivain qu'il admire. »

mise à jour du 28 mai 2010 : nomination pour le Renaudot qui sera décerné début novembre !

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[citation] c'est important que le monde sache qu'une fille des 90's, ça lit du nabe

Elle a une vingtaine d'années, elle se prénomme Marthe, elle lit, elle dessine, et elle va écouter Zanini au Petit-Journal Saint-Michel. C'est là que je l'ai croisée mardi soir.

dessin de Marthe P. - La dernière fois, j’étais au Petit Journal. Marcel Zanini saxophonait. Marc-Edouard Nabe gratouillait. Tout était swing. Je me suis dit : “Le paradis doit ressembler à ça”. Pourquoi ? " On dit que je suis une groupie. Mes amis m’appellent Marthe-Edouard Nabe.

Mais je ne suis pas la groupie de Marc-Edouard Nabe.
Ce que j’admire c’est l’univers qu’il porte. Un univers dont j’ai rêvé enfant : baroque, sauvage, oriental, bariolé, africain, swing, féminin.

Je ne défends pas Marc-Edouard Nabe.

A travers lui : c’est le jazz, la peinture, l’amour, l’anarchie, la liberté, la poésie, le chaos, la beauté, l’enthousiasme que je défends. "

Marthe et ses amis ont un blogue collectif : Les Jeunes Vermines
Le croquis et la citation sont extraits d'un billet de Marthe :
Autoportrait d'une jeune vermine, ou tous les chemins mènent à Nabe


[vu, lu] richard stallman et la révolution du logiciel libre, une biographie autorisée

Cette semaine il y avait deux américains à Paris : James Ellroy et Richard Stallman.

L'un écrit, l'autre code. L'un ne parle pas le français, l'autre, si. Tous deux aiment parler devant un public. Tous deux sont des génies, asociaux, caractériels, mais terriblement charismatiques. Je suis allée revoir et écouter le second.

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[lu] tohu-bohu, journal intime 2, de marc-edouard nabe

du samedi 16 février 1985 au vendredi 13 juin 1986, pp. 827-1648, index
éditions du Rocher, novembre 1993

disponible sur http://marcedouardnabe.com : 80 euros Un fameux tohu-bohu : c’est pour commencer ce que déclenche l’émission Apostrophes du 15 février 1985 dans la vie quotidienne de Marc-Edouard Nabe.

Le jeune auteur de Au Régal des Vermines, s’était attendu à beaucoup de choses, bonnes et mauvaises, mais certainement pas à servir de punching-ball à un journaleux énervé, Georges-Marc Benamou, téléspectateur soit-disant outré par son comportement et ses propos au point de venir faire le coup de poing sur le plateau d'Antenne 2 après l’émission.

Pendant plusieurs semaines, Nabe restera cloîtré dans son petit chez lui, d’abord de crainte d’autres représailles, mais surtout pour laisser retomber l’indignation médiatique, soigner des plaies bien réelles et d’autres moins, retrouver des forces auprès d’Hélène la très belle, et se préparer à repartir combattre aux fronts de la littérature, de la peinture et du jazz.

Le précédent et premier volume du Journal intime c'est : Nabe's Dream
Les volumes suivants du Journal intime sont : Inch'Allah, Kamikaze

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[niguedouille] nous sommes bornés !

(c) Marc Verney, Sur ma route

J'ai hésité pour le titre. J'aimais bien : ça dépasse les bornes.
Mais Lafesse l'a déjà fait.
Ou alors : les bornes qui les dépassent..., pas mal, aussi.

Non finalement mon titre est bien, réaliste, premier degré : les bornes nous envahissent !

On comprend bien que je vais m'indigner sur la multiplication des bornes autour de nous, dans notre vie quotidienne, dans la rue, bornes de services, bornes d'information, bornes-bornes.
Toutes ces bornes qui nous rendent bornés.

En plus elles sont moches, hideuses, foutues n'importe où, n'importe comment.

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[à paraître] l'homme qui arrêta d'écrire, roman de nabe

J-7 : le 14 janvier 2010, Marc-Edouard Nabe lance la distribution de son vingt-huitième livre, auto-publié, 695 p., 28 euros

mise à jour  en février : l'ouvrage est dispo sur marcedouardnabe.com (second tirage en cours après épuisement du premier en un mois) - lire mon journal de lecture commencé le 3 février

à commander dès aujourd'hui sur http://marcedouardnabe.com (tirage à 1000 ex.)

En attendant, pour patienter... le pitch :
« Le narrateur est l’auteur qui aurait arrêté d’écrire. Un jeune blogueur très actif se prend d’amitié pour lui et l’entraîne dans une visite mouvementée du monde d’aujourd’hui. La mode, la télévision, l’édition, l’art contemporain, le théâtre, la virtualité sont passés au crible. Une vision hallucinée d’un Paris en pleine décomposition, avec une centaine de personnages connus, inconnus, fictifs et rééls, tous terriblement vrais. »

...et le premier article de presse sur L'Homme qui arrêta d'écrire :
« Sous couvert d'une longue déambulation dans le Paris des années 2000, où il fustige aussi bien Facebook que les boîtes branchées tendance Le Baron, Jack Bauer que les conspirationnistes du 11 septembre, son double de papier allume férocement tout ce que la France compte d'écrivains, d'éditeurs et de journalistes en vue - BHL, Beigbeder, Philippe Katerine, Pierre Lescure... "La chair est triste hélas, et j'ai lu tous mes mails... » Jérôme Dupuis, L'Express, 7 janvier 2010.
Voir l'article complet de Jérôme Dupuis: "Nabe l'antiéditeur"

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