1 - Enclave, Philippe Carrese
parabole, cauchemar, conte philosophique noir sur la violence, la vengeance, le totalitarisme, la désobéissance
grande force d'évocation de la dramaturgie du huis-clos, de l'incarcération, de la guerre, dans toutes ses dimensions (géographique, humaine)
écriture cinématographique puissante, très efficace
dans les remerciements, on comprend la dimension d'hommage au cinéma (Catch 22, Mike Nichols)
2 - Conquistadors, Eric Vuillard
dans cette catégorie mes choix 1 et 2 sont très proches et je pourrais balancer longtemps entre deux ouvrages extrêmement différents (au final le premier m'a plus touchée que le second)
oeuvre parfaitement originale par son thème et sa forme, mais parfaitement classique par son écriture
les genres de la biographie et du roman historique y sont intégralement explosés et revisités
grande et belle puissance d'évocation des faits historiques mais aussi des sentiments des protagonistes, de leur violence et de leurs faiblesses
3,4 - Le grand exil, Franck Pavloff
description réussie d'une Nature toute puissante, belle et cruelle (Douanier Rousseau)
évocation des peintures naïves d'Amérique Centrale et Caraïbe
bons sentiments, personnages un peu trop "d'un bloc"
des personnages de second plan plus intéressants que les deux héros
présentation romancée et documentarisée d'un fait de société
3,4 - La perrita, Isabelle Condou
comme le précédent (Le grand Exil) on trouve la présentation romancée, documentarisée d'un fait de société
de beaux personnages de femmes, nuancés, émouvants
? - Géométrie d’un rêve, Hubert Haddad
Roman étranger
1 - Le livre des choses perdues, John Conolly (Irlande)
pour une surprise... c'est une surprise !
genre non identifié, peut-être parce que je n'ai jamais lu la série Harry Potter ;)
par contre j'ai retrouvé avec délices des émotions et frissons littéraires de jeunesse : Dickens (David Copperfield, Contes de Noël, Scrooge...), la Comtesse de Beaumont (contes et illustrations horrifiques)
beaucoup aimé la violence et l'humour noir mêlés, et même les références psy un peu lourdingues ;)
2 - Les aubes écarlates "Sankofa cry", Léonara Miano (Cameroun)
en fait c'est ce livre que j'aurais dû placer premier dans la catégorie, il est presque parfait selon mes critères
même le défaut de construction est intéressant : le personnage de Epupa qui n'apparaît magiquement (très beau portrait de sorcière) qu'aux trois quarts du roman pour la résolution du drame
par le jeu des notes de bas de pages et références, on comprend que le cri du souvenir (Sankofa cry) s'inscrit dans une oeuvre littéraire ambitieuse, planifiée et portée par des réflexions socio-philosophiques
on verra ce que donnent les délibérations...
3,4 - La clé de l’abime, José Carlos Somoza (Cuba, Espagne)
passée totalement à côté
lu en diagonale
suis totalement inculte en SF et ignorante de l'oeuvre de Lovecraft
3,4 - Histoire de mes assassins, Tarun J. Tejpal (Inde)
tombé des mains
? - Le rapt, Anouar Benmalek
1 - L’homme de cinq heures, Gilles Heuré
kaléidoscope de tout ce que j'aime dans le roman : humour, érudition, vérité psychologique des personnages
langue parfaite et simple, jubilatoire
présence sensible de l'auteur dans son histoire, clins d'oeil de l'écrivain au lecteur
drôlerie jusqu'à la rubrique finale des remerciements
2 - Le livre des nuages, Chloe Aradjis
noir, labyrinthique, brouillardeux
bon rendu des sentiments : déprime, solitude, folie, inadaptation sociale et familiale
3,4 - L’invisible, Pascal Janoviak
conte philosophique d'anticipation, mélange burlesque et émotion qui ne fonctionne pas pour moi
désincarné, scolaire (sujet de dissert)
comparaison en défaveur : La Moustache de E. Carrère
3,4 - La peine du menuisier, Marie Le Gall
lenteur, noirceur, morbidité, sécheresse
rappelle trop Annie Ernaux
5 - L'éclat du diamant, John Marcus
tombé des mains