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8 notes en janvier 2009

bouche-cousue à oreille-bouchée

"Je marche par le bouche-à-oreille ; mais souvent la bouche est cousue et l’oreille bouchée… La plupart des libraires m’enfouissent comme si j’étais un déchet nucléaire !"

C'est le constat que faisait  Marc-Edouard Nabe en 2006, vingt ans environ après avoir publié son premier ouvrage à l'age de de vingt-six ans, et qui fut suivi de vingt-six autres livres, soit près de vingt mille pages.

Bouchazoreille Cela signifie qu'il faut déployer des efforts importants et avoir une motivation très particulière pour découvrir et lire cet écrivain singulier devenu confidentiel malgré l'étendue et la qualité de sa production littéraire. Pour Marc-Edouard Nabe, le bouche à oreille n'a pas fonctionné dans le sens attendu, il semblerait.

Marc Edouard-Nabe ? Un destin littéraire inverse de celui de Michel Houellebecq, A cinquante ans aujourd'hui, il n’est certes plus le jeune écrivain prometteur mais dérangeant qui faisait scandale dans les médias à la fin des années 80.  Il a annoncé dans Le Vingt-Septième Livre, qu’il ne publierai plus, et expliqué pourquoi. C’est une forme d’autodestruction littéraire.

Savourez cet extrait où il raconte son voisinage d'immeuble amical, rue de la Convention Paris XVème, entre 1991 et 99 avec... Michel Houellebecq !

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sérendipité, quand tu nous tiens

GabuzomeuwebHou, que ce mot là est vilain (je trouve). Mot laid, mais qui définit un bien bel état d'esprit, ouvert, libre de toute contrainte, propice à la créativité, à la découverte de nouveautés, au progrès, et caetera.

J'étais il y a quelques jours plongée dans un bain de sérendipité.

C'était dans le grand amphi de la Faculté de Pharmacie de Paris, pour le cinquante-sixième Carrefour des Possibles.


illustration empruntée sans autorisation à Jacques Rouxel, via les Chroniques de la propriété industrielle et de l'innovation

LA VRAIE DIFFICULTE, CE N'EST PAS TELLEMENT DE TROUVER DES IDEES ... C'EST DE SAVOIR RECONNAITRE UNE BONNE IDEE QUAND ON EN VOIT UNE.

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[niguedouille] si tu peux pas tant pis . . .

. . . j'en f'rai pas une maladie !

Tant pis aussi, si je déçois mes admirateurs inconnus et muets, mais c'est tout ce que m'inspirent les cérémonies d'inauguration d'Obama (aux States, ils "inaugurent" leur président). J'ai déjà dit il y a plusieurs semaines à mes amis américains, les vrais, toute l'admiration et le respect que j'avais pour eux d'avoir réussi l'élection d'Obama. Pour la suite du programme Yes We Can!, qu'il(s) puisse(nt) faire pour le mieux  est ce que je leur souhaite de tout mon cœur. Mais pour leur show autour du 20 janvier 2009, désolée, j'ai zappé. Pas vu une seule image en direct. A la place je suis allée au Petit Journal St Michel, swinguer en live avec  Marcel Zanini et son orchestre (oui, encore !).

Et c'est comme ça que m'est venu le titre de ce billet (non, je n'ai pas honte !).

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[masse critique] La Musica Deuxième, théâtre, Marguerite Duras

Second billet rédigé dans le cadre de la quatrième opération Masse Critique de Babelio. Double merci à eux !

FannyArdantSamiFrey  Décidément, je suis poursuivie par le thème de l'oubli, de la mémoire, du revivre...

Fanny Ardant - Sami Frey. Ces deux-là, Anne-Marie Roche et Michel Nollet, vont mettre le temps d'un cédé audio de soixante-neuf minutes, le temps d'une pièce en un acte, trois scènes, pour attiser et confronter les souvenirs de leur histoire douloureuse. Le temps d'une longue conversation dans le salon d'un hôtel de province, à la sortie du tribunal où leur divorce vient d'être prononcé, pour se convaincre à contre-coeurs qu'il ne pouvait y avoir d'autre forme de terme à leur passion, que la rupture.

Au début ils font semblant d'avoir oublié, de ne pas se souvenir. Il y a combien de temps ? Ils s'observent avec la distance affichée de leurs nouvelles vies. Ils se posent des questions d'abord anodines. Où est-ce que tu habites, maintenant ? Et ton travail ? Puis au fur et à mesure, leurs cercles de communication se concentrent, les interrogations deviennent plus chirurgicales, visant à rouvrir une après l'autre, les blessures mal cicatrisées.

Jeux de pattes de velours ou coups de griffes, j'ai imaginé en les écoutant la danse nocturne de deux félins qui vont déchirer et disputer jusqu'à l'aube la dépouille de leur amour.

Jamais les voix tendues mais calmes ne vont s'enfler pour éclater, même quand ils évoqueront l'enfer des violences conjugales. Même quand ils en viendront à rejouer le drame passionnel mais sans victime de sang qui les a irrémédiablement séparés. Au bout de la nuit, ils laisseront derrière eux les décombres de leur histoire d'amour, ayant attendu l'extinction des dernières braises pour partir chacun de son côté, pantelants d'émotion, résignés, brisés à jamais.

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[niguedouille] pas si cons que ça . . .

"Qu'ils sont cons les oiseaux,Chateau&grebe
...qu'ils sont cons les pauvres petits.
Aussi cons que les humains, disent certains,...
D'autres affirment qu'ils le sont d'avantage.
Mon Dieu qu'ils sont cons les oiseaux,
Qu'ils sont donc cons."

Chaval, In: Revue Bizarre, Spécial Chaval, Les oiseaux sont des cons, n°38, Avril 1965.

Sauf l'admiration et le respect que j'ai pour le génial Chaval, j'apporte ici la preuve du contraire. Lorsque leurs territoires envahis se rétrécissent, que les ressources s'appauvrissent, eux, les oiseaux, acceptent la cohabitation entre espèces, le partage.

Sur l'étang gelé au milieu des foulques (sortes de poules d'eau) on distingue une grèbe huppée, un oiseau élégant vivant en couple et qui ne s'approche normalement pas des berges, donc difficile à photographier !

Grebe


[masse critique] Histoire de l'oubli, roman de Stefan Merrill Block

HistoireOubli

Ce billet est rédigé dans le cadre du programme Masse Critique de Babelio. Merci à eux !

Est-ce la correspondance et la similitude entre les titres ? J'ai choisi celui-ci dans la liste de titres de la quatrième opération Masse Critique de Babelio  en pensant à L'histoire de l'amour de Nicole Krauss  que j'avais beaucoup aimé. Beaux titres. Et aussi bien sûr, parce que la maladie d'Alzheimer est le thème au centre de ce premier roman de Stefan Merrill Block  jeune universitaire américain.

J'ai trouvé beaucoup de qualités à ce roman qui se lit facilement malgré la noirceur du thème principal. Mais j'aurais aimé ressentir plus d'émotions à la description des vies fracassées des personnages. Manque de poésie, de fantaisie, peut-être en partie dû à la traduction. Le style varie peu suivant les parties pourtant bien distinctes qui structurent le roman (le récit Seth, le récit d'Abel, le mythe d'Isidora, l'histoire génétique de la maladie).

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double sens

"se pencher sur son passé, c'est risquer de tomber dans l'oubli", Michel Colucci, dit Coluche

Je n'ai pas pu écrire ce qui suit et qui est personnel,  dans le même billet que la critique du roman l' Histoire de l'oubli de Stefan Merrill Block, pour Masse Critique de Babelio. Pourtant c'est à la lecture de ce roman que me sont revenues des pensées, souvenirs et réflexions que j'ai choisi de noter ici à part pour ne pas les ...  oublier.

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