[coup de coeur] Cityssimo
[citations] Marie Trintignant

[rencontre] Sven, 1m90, cheveux courts avec des lunettes

Sven s'était décrit ainsi et m'avais demandé comment il pourrait me reconnaître, quand je lui avais donné rendez-vous à l'EnclRemembrancesos du Temps, le 12 octobre à 19 heures. Je lui avais dit que je ressemblais à mon avatar et que j'aurai à la main le petit livret blanc où sont imprimés les souvenirs de Charles Bayard, mon père.

Notre rencontre faisait suite à un commentaire de Sven sur cette note .

Surprise ! Sven, l'étudiant berlinois intérressé par l'histoire de mon père a 36 ans et deux jolis minots blonds dont il est fier de me montrer la photo. Sa mère, me dit-il a le même âge que moi - ouch, toujours déroutants sont les téléscopages et chevauchements de générations. Mais cela le surprendrait qu'elle s'intéresse aux blogs comme vous, me dit-il.

Au printemps prochain, il reviendra pour un plus long séjour en France, et rendra visite à ses témoins, dont mon père. Ses recherches portent sur la vie quotidienne des français du STO à Berlin entre 1940 et 1945. Mon père lui parlera sûrement de ce couple-ami de Berlin Est qui l'avaient pris sous leur aile et adouci un peu les conditions de son existence là-bas. A la fin des années 70, je leur avait rendu visite. Je participais alors à une réunion de travail de l'ISO à Berlin Ouest, et j'avais profité du weekend pour franchir le mur (en fait c'était un poste frontière dans le métro, sous-terre). Leur accueil avait été touchant, ils étaient âgés déjà, ils ont décédé tous deux avant la réunification. Je me souviens avoir visité en leur compagnie le musée Pergammon.

Les amitiés nouées par mon père à cette époque difficile et dans des conditions exceptionnelles, ont perduré longtemps. En 1969, j'avais été invitée chez un de ses amis tchèques à Prague. Professeur d'agronomie tropicale, Miroslav avait été conseiller de Ernesto Guevara sur la réforme agraire lorsque le Che était ministre de Castro. De ses voyages à Cuba, il ramenait clandestinement des petits perroquets. Miroslav n'est plus de ce monde.

Et puis il y a toujours Michel, le polonais qui ne veut plus qu'on l'appelle Micha depuis le 12 décembre 1981, au lendemain de mon mariage. Nous sommes toujours en contacts grâce au Filet...

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