[citation] Siffler sur la colline
Dans la famille blogueurs, demandez le frère

Buzz-moi

Buzzer sur un blog : mettre des liens partout dans un billet pour créer du networking social et/ou culturel

Hier soir j’étais à l’Entrepôt pour la soirée www.avant-premieres.com de projection du film Fragile(s), à l’invitation de Pierre Vallet.

En accueillant ses nombreux invités, Pierre demandait gentiment mais fermement qu’on lui fasse savoir quand on aurait écrit un petit billet à propos du film. Le buzz, ça s’organise, c’est du boulot, ce n’est pas si spontané que cela n’en a pas l’air. C’est pas du win-win, c’est du pleased-pleased, du vin-vin (hin-hin).

Ceuxcelles qui me connaissent un peu apprécieront la valeur du sacrifice que je faisais hier. J'ai loupé la finale de LNS sur M6, le triomphe de Juju-le-Magnifique. Sauf que là, c’est le buzz du film que je dois faire, pas le mien ou celui de Juju. Donc si je vous dis que j’ai passé une excellente soirée, vous pouvez me croire et aller voir le film (j’en parlerai dans un autre billet, du film, à part).

Mais la soirée ce n’était pas seulement le film. Après la projection une table ronde réunissait le réalisateur (Martin Valente, c'est son second film) et trois de ses acteurs (Sara Martins, Jean-Pierre Darroussin et François Berléand) pour répondre aux questions des blogueurs-spectateurs du film. Je n’ai pas posé de question, mais je me suis reconnue et associée a l’intervention du monsieur qui soulignait des similitudes dans la réalisation avec celle d’un « bon Lelouch ».

Le genre du film c’est : film choral. Trois histoires, six personnages principaux. Ce qui est rigolo, c’est qu’en fait ils ont tourné trois films et que c’est au montage (magistral) que tout a été mis en petits morceaux mélangés et reséquencés. C’est comme ça que Darroussin n’a jamais joué avec Berléand. Ils avaient pourtant fait deux autres films avant ensemble, mais sans jamais partager une scène non plus. Cela n’a pas l’air de gêner Darroussin qui est du genre hyper-calme-limite-autiste mais qui s’anime quand il parle de son métier, de ce qui fait de lui un acteur de composition, un homme-éponge très peu « spectaculaire » quand vous le croisez dans la rue. L’autre, Berléand, est plus décontracté et blagueur, très bon buzzman aussi puisqu’il a réussi à amener très naturellement la conversation sur son livre : Le fils de l’homme invisible. Sara Martins est belle-belle et pas bé-bête.

Tout au long de la réalisation du film, l’équipe a animé un blog avec beaucoup de plaisir apparent, sauf que Darroussin n’avait pas l’air d’avoir été mis au courant ! Pas plus qu’il n’avait entendu ou écouté la musique (excellente) du film avant sa projection. Mais là, le réalisateur a finement fait observer que c’était exprès, que le personnage de Darroussin n’était pas du genre a écouter de la zique. Par contre il faisait écouter la musique du film aux interprètes des rôles qui devaient en être imprégnés, comme Marie Gillain, la junkie rockeuse.

Dans l’assistance j’ai reconnu les people-blogueurs : eMeRY, Vinvin (ceux-là, je les aime bien). Ils étaient déjà là quand j’ai fait mes premiers débuts dans la blogosphère. Ils ont beaucoup grandi.

Pour faire un peu sérieux, j’aimerais bien savoir quelles seront les retombées de cette manifestation sur le succès du film. Mesure-t-on l’efficacité d’une campagne de buzz ? Y-a-t-il des buzzmètres ? A quoi sers-je ?

Commentaires