"Mais je ne m'inquiète pas."
lundi 19 mars 2007
... mais est-ce vraiment la dernière phrase du roman...?
J’ai dévoré ce weekend le beau roman de Françoise Chandernagor (La voyageuse de nuit). A aucun moment je n’ai eu la tentation de jeter un œil sur la dernière ligne de la dernière page. Cela m’arrive évidemment de le faire, mais jamais quand je suis accrochée par l’histoire et les personnages comme je l’ai été par Olga et ses filles. Dimanche soir tard, il a bien fallu m’y résoudre, j’avais tout lu sans rien sauter. Et là, surprise.
La dernière ligne de la dernière page du roman était blanche.
Vous me direz que c’est pareil pour tous les bouquins. Il y a une dernière ligne imprimée, mais elle est toujours suivie d’une ou de plusieurs lignes blanches. Là, je vous assure, la dernière ligne est blanche. Il y a même plusieurs pages blanches à la suite, avant l’achevé d’imprimer au verso de la dernière.
J’ai pas bien dormi. Lundi midi je suis allée dans une FNAC pour en avoir le cœur net. Tous les exemplaires en rayon sont bien ( ou mal ?) paginés comme le mien. Mais bizarrement, je ne veux toujours pas y croire. J’espère que d’autres lecteurtrices viendront ici pour témoigner de cette bizarrerie d’édition, ou de l’admirable sens de la chute romanesque de l’auteur. Car je serais finalement déçue s'il s’avérait que ce soit simple une boulette de l’imprimeur.
Voici ce que m'ecrit aujourd'hui (mercredi 21 mars) Christian Fumeron des Editions Gallimard :
Bonjour,
L'exemplaire que vous avez acquis est correct.
Le compte des nombres de pages, en bibliographie, peut différer selon que
l'on tient compte du nombre réel de pages (y compris les pages blanches) ou
seulement du nombre de pages imprimées.
Cordialement.
Et ce que je lui ai repondu :
Merci beaucoup pour votre reponse rapide.
Si vous allez sur mon blog, vous verrez que malgre mon "inquietude", je suis
tres touchee et admirative de cette fin "en blanc" du roman de Madame Chandernagor.
Cordialement
Encore un peu plus tard ce meme jour...
Chère Madame,
Nous avons bien pris connaissance de votre message arrivé par
l'intermédiaire de la librairie Le Divan.
Nous tenons à vous rassurer : l'ouvrage de Madame Chandernagor n'est en
aucun cas défectueux.
Les pages blanches en fin de volume sont dûes à la fabrication de
l'ouvrage, le dernier cahier n'est pas totalement imprimé. L'ouvrage
compte bien 336 pages. Sur la dernière page imprimée n'apparaît pas le
numéro de page, ce qui est typographiquement correct lorsque le texte ne
remplit pas la hauteur de page imprimée.
En vous priant de nous excuser pour ces explications un peu techniques,
Et vous remerciant de l'attention que vous portez à nos
ouvrages,
Sentiments cordiaux,
Catherine Manzolini