A la radio, dimanche matin
[Charles le bellevillois] La bataille de Berlin, avril - mai 1945

Ca, c'est Paris !

Samedi matin, j’attends l’ouverture du salon de coiffure (Le Petit Salon), rue Blomet. Il est tôt, la rue est tranquille, je musarde, admirant les rénovations de petits immeubles, dont certains ont de jolie cours déjà fleuries. Ma déambulation n’est pas du tout du gout d’une petite dame habillee plutôt chic pour cette heure matinale. Elle sort de chez elle, se plante sur le trottoir devant moi et aboie :

Qu’est-ce que vous faites là ? Qu’est-ce que vous voulez ?

Au lieu de rougir, de bredouiller que j’attends mon coiffeur et de m’éloigner piteusement en longeant le mur, je regrette encore de ne pas lui avoir dit crânement :

Mais voyons, Madame, je fais les repérages pour mon prochain casse !

J’imagine une scène du même genre à Paros. Là-bas, j’aurais été invitée à entrer dans le jardin, et au salon j’aurais eu droit à un café skieto servi avec un loukoum rose.

Mais Paris n'est pas Paros et Paros n'est pas Paris.

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