Larmozieu
Une petite note de jazz

Sur la route du pinot noir

à propos de Sideways, film américain de Alexander Payne

Ce film, plein de gens vont aller le voir c'est sûr, ils auront raison et passeront un super bon moment. C'est bien, mais pas aussi génial que ça. Lire aussi (si on aime comme moi le genre américain-déglingué intello-alcolo) Ray Carver, Richard Brautigan, Jim Harisson et tous leurs copains. Ou revoir Short Cuts d'Altman.

Juste un truc dans le scénar qui m'a fait tiquer. C'est quand Miles (le prof dépressif) flippe parce que son roman est refusé par l'éditeur. Un peu sadique, il fait un vague chantage au suicide, mais finalement dit que non il se ridiculiserait une fois de plus, qu'on n'a jamais entendu parler du suicide d'un auteur qui n'a pas encore été publié. Jkt_2 Et là, son pote Jack (l'intermittent du spectacle body buildé) lui rabat son caquet, en lui faisant remarquer que si justement, il y en a un, John Kennedy Toole qui s'est flingué à cause du refus de l'éditeur, et a été publié des années plus tard (en plus il a eu le prix Pultizer à titre posthume pour La Conjuration des Imbéciles). Que Miles ait entendu parler de JKT, passe encore, mais Jack, ça j'y crois pas un seul instant ! Ou alors, il faut revoir tout le film et comprendre que dès le début, Jack fait le jacques exprès pour mettre son pote en valeur et lui faire oublier ses idées noires.

Donc de deux choses lune, ou bien le scénar est buggé, ou bien c'est moi qui me suis faite avoir. Et la troisième, c'est le soleil (In Paroles, Prévert).

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